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Commentaire de LightAndSmell

Le double pari


Commentaire ajouté par LightAndSmell 2022-11-20T10:13:28+01:00

J’aime beaucoup la collection Regency aux éditions J’ai lu qui m’a permis de faire de superbes découvertes dont Panique chez les Montgomery et le très drôle, Les caprices de Lady Violet. Je regrette néanmoins que la maison d’édition réédite certains titres, notamment de Mary Balogh, qui ne présentent pas forcément de grand intérêt… J’avais d’ailleurs déjà été déçue par l’autrice, mais je voulais lui donner une ultime chance ce dont j’aurais pu me passer, ce roman ne m’ayant pas vraiment convaincue.

On est dans une romance, mais les deux héros n’ont quasiment aucune interaction significative pour leur relation ! Si on occulte deux scènes sensuelles, on a l’impression d’être devant un grand frère qui s’occupe de son écervelée de petite sœur. J’ai l’outrecuidance de lire une romance pour ressentir des émotions et, soyons fous, quelques papillons dans le ventre. Mais vu les interactions entre le duc d’Eversleigh et son épouse, il ne faut rien attendre à ce niveau, d’autant qu’on ne perçoit pas vraiment d’alchimie entre les deux personnages. Il m’a aussi manqué ce piquant que j’apprécie tellement dans les échanges, mais là, c’est quelque chose de très personnel.

Pourtant, l’idée d’un double pari ayant conduit à leur mariage express était intéressante. Ainsi, Henrietta a parié avec un ami qu’elle arriverait à obtenir rapidement une demande en mariage de l’inaccessible et hautain duc d’Eversleigh. Et ce dernier a parié avec un membre de son club de célibataires endurcis et fiers de l’être, qu’il se marierait avec la première venue (qui n’a pas de bouton, il ne faut pas exagérer non plus). Sauf que l’idée de départ, qui aurait pu donner des situations extrêmement drôles et des scènes emplies de tension, est mal amenée et jamais vraiment exploitée. La question des conséquences de ces deux paris complètement fous est d’ailleurs vite expédiée dans un happy end à l’image des deux héros, terne.

Mais ce qui m’a le plus dérangée, en plus d’une romance qui n’en porte que le nom, ce sont toutes les incohérences, petites ou grandes, entourant les personnages. À titre d’exemple, le duc d’Eversleigh est censé être hautain et vouloir à tout prix un héritier comme tout bon noble qui se respecte. Or, il se révèle inexpressif, certes, mais adorable dans la manière discrète dont il prend soin d’une épouse qui se comporte comme une petite fille, voire une véritable sotte. Quant à son désir d’assurer sa descendance, il semble l’oublier très devant l’inexpérience de sa femme qui n’a pas vraiment compris les implications concrètes de son mariage. Bref, le duc se comporte comme un parfait gentleman !

Je suis évidemment ravie que l’autrice mette en avant la notion de consentement, les romances historiques n’étant pas le meilleur exemple dans ce domaine, mais le comportement du duc semble trop beau pour être vrai… On pourrait à la rigueur opposer l’idée que l’image qu’il donne en société est différente de l’homme qu’il est vraiment, mais rien ne laisse penser que c’est là l’objectif de l’autrice. J’ai également trouvé le duc d’Eversleigh d’une patience d’ange devant la naïveté, qui tend vers l’idiotie, de son épouse. Il la met en garde contre son cousin, dont n’importe quelle âme sensée se méfierait, mais elle, elle fonce tête baissée se lier d’amitié avec lui. Alors oui, elle le trouve parfois un peu excessif dans ses déclarations, et c’est un euphémisme, le monsieur frisant l’obséquiosité, mais elle passe tout suite à autre chose, avant de faire comme si de rien n’était.

J’aurais pu développer une certaine tendresse pour cette jeune femme parachutée dans un monde dont elle ne connaît pas les codes, mais Henrietta m’a surtout agacée. L’autrice, en voulant proposer une héroïne libre d’esprit et brute de décoffrage qui n’a pas besoin d’homme dans sa vie, tombe dans les stéréotypes à outrance. Bien que je ne pense pas que ce soit volontaire, elle laisse sous-entendre qu’une héroïne forte doit être masculine, renier son propre prénom pour un diminutif qui sonne très masculin, ne pas demander l’aide d’autrui, ne pas aimer les robes ni le rose…

Si les stéréotypes n’étaient pas suffisants, notre héroïne est l’inverse de ce qu’on nous annonce. Elle se révèle ainsi incapable de s’en sortir sans l’aide d’un homme, que ce soit un horrible personnage qui profite de sa crédulité, ou son mari qui doit rattraper ses erreurs. N’oublions pas non plus les facilités et autres incohérences qui ont fini par me faire lever les yeux au ciel. Ainsi, alors qu’elle ne maîtrise pas les règles de la haute société, qu’elle est sensée choquée par son langage fleuri et être quelconque, Henrietta devient en un instant la chouchoute de la noblesse, et a même sa propre petite cour. Incohérence qui ne sert en plus à rien dans le roman. Je ne demande pas forcément que tout soit crédible dans une romance, mais diantre, un petit effort sur ce point aurait été quand même appréciable.

Malgré tous ces bémols qui ont rendu ma lecture fastidieuse, je reconnais que l’écriture de Mary Balogh devrait convenir à une majorité de lecteurs et lectrices. J’ai, en outre, apprécié de découvrir la famille haute en couleur de l’héroïne, et la manière dont elle va apporter un peu de vie dans l’existence d’un duc finalement assez seul avant son mariage. Pas assez toutefois pour me faire passer cette impression désagréable d’avoir lu une romance prometteuse gâchée par de nombreuses maladresses, des facilités, des incohérences rendant certains comportements incompréhensibles, et une héroïne plus proche d’un personnage de farce que de la femme libre d’esprit et inspirante que l’on était en droit d’espérer.

https://lightandsmell.wordpress.com/2022/11/18/le-double-pari-mary-balogh-deception/

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