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[…], je me lovai contre Tod. J’attendis qu’il s’endorme et j’écoutai sa respiration posée, régulière. Sa poitrine se gonflait et se dégonflait en un lent battement, appuyant contre ma peau, mon dos.
Impossible d’enlever ses doigts noués sur mon ventre. J’aimais qu’il s’accroche ainsi, dans une vulnérabilité et une vérité propres au sommeil. Pas de masque, pas de jeu. Juste l’envie primale de ne pas me lâcher.
Je savourai cet instant de répit dans ses bras, profitai de chaque seconde, luttant contre le sommeil, souriant dans le noir. J’étais avec Tod, nous nous aimions, et rien ni personne ne pourrait jamais, jamais m’enlever ça.
Afficher en entier"Innocente. Nous y étions. Moi aussi, j'étais innocente lorsque ma mère était partie en Inde. Innocente. J'étais née avec une double nature, je n'avais rien demandé à personne. Je devais me pardonner, le voir, le comprendre, l'intégrer. M'absoudre. Me libérer. Quelle folie: parcourir des milliers de kilomètres, débarquer en Jordanie, et y trouver l'arush d'une fillette capable de me guérir."
Afficher en entier"J'ai été assassinée par des Faucheurs, Saskia, des gens de mon peuple avides d'étudier mon kartan comme si j'étais une bête de foire! Crois-moi, s'il y a une chose que j'ai apprise et intégrée, c'est que le bien et le mal ne sont pas simples. L'homme affable peut être un monstre. L'édenté sale un saint."
Afficher en entierTod et Saskia
- Il n'y a pas de honte, avait-il sourit à son tour, m'effleurant l'oreille gauche de ses lèvres. Ah, plus de cachotteries: mon kartan-compagnon est celui de ma mère.
Je souris touchée par sa confiance. Un peu tardive, certes, mais enfin...
- Tu as raison, ressassai-je, j'aurais dû le lui demander, j'étais sous le choc, j'ai zappé.
- Ce qu'il ne faudra surtout pas que l'on zappe dorénavant, c'est de nous débarrasser de ces précieux kartans quand... quand je me mets à t'embrasser ici, avait-il en s'exécutant, et là, et puis là, là, et là.
source site "dans notre petite bulle"
Afficher en entierSous le couvercle, il y avait un chiot tout noir. Un bébé dogue allemand. Un mini-Buck.
Afficher en entier"Je me mis à gigoter sur ma chaise sans pouvoir me maîtriser, la corde rêche rongeant ma chair et faisant couler mon sang partout où elle limait.
Pourtant, la pire souffrance c'était les coups de couteau incandescents dans mon esprit, et plus que tout, le fait de "sentir" l'Idim à l'intérieur, le sentir fouir, creuser, forer jusqu'à mes souvenirs les plus intimes, chers, précieux.
Je rugis.
Rien n'y fit.
- ça fait mail, hein? entendis-je comme si l'Idim était installé dans une autre pièce.
Je ne contrôlais plus les images dans ma tête, c'est lui qui le faisait, et il les choisissait, me les montrait, les exhibait, les repassant parfois en boucle jusqu'à me donner la nausée."
Afficher en entier"Effacée! J'ouvris la bouche pour respirer de l'air, broyée par une impression tenace, celle de me noyer, de m'étouffer, de perdre la raison, agitée de spasmes irrépressibles. Pas ça, pas cette abomination de n'être réduit qu'à un corps sans mémoire,sans conscience, sans passé!"
Afficher en entierQui es-tu ? Chuchota Kirion dans la nuit étoilée.
Je suis Saskia. Je suis Gardienne, je suis Faucheuse. Certains pensent que je suis le Troisième Enkidar. Et je suis venue te demander ton aide.
Afficher en entierRana et Corto élevant Tod… Un miracle que Tod fut aussi drôle et sympa !
Afficher en entier" Je tousse encore.
Encore.
L'eau entre, sort.
Entre
Et je ne meure pas.
Non.
Je respire de l'eau glacée."
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