Extraits

- Je parle trop, je lis trop, je réfléchis trop... Dans mon monde, on appelle ça "être surdoué".

- Eh bien dans le mien, on appelle ça "être casse-pieds."

- Je ne voulais pas venir mais on a tiré à la courte paille et j'ai perdu...

A la courte paille ? Les fantômes tiraient à la courte paille ? Alors ça, c'est la meilleure, songea Victor, mi-intrigué, mi-amusé.

Alina leva les yeux au ciel.

_Tu sais comment finissent les garçons comme toi dans mon monde?

_Il n'y a pas de garçons comme moi dans ton monde, fit-il en souriant. (Lucas)

Je parles trop, je lis trop, je réfléchis trop... Dans mon monde on appelle ça "être surdoué".

- Victor, tu vois des gens morts et tu discutes avec eux. Crois-moi, t'es bizarre.

Victor regardait les volutes de fumée noire et opaque qui se dirigeaient vers lui silencieusement. Flottant au-dessus du sol, elles observaient de leurs yeux jaunes en prenant grand soin de ne pas trop s'approcher de la lumière diffusée par sa lampe de chevet.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Vous ne pourriez pas me laisser un peu tranquille ! J'ai sommeil, grommela-t-il en remontant sa couette sur son nez.

Accompagné de leurs cavalières, Victor et Lucas pénètrèrent dans la salle de bal, les joues rouges et une boule au ventre. Cherchant des yeux Alina mais ne la trouvant pas, ils allèrent s'asseoir dans un coin et restèrent figés un bon moment sans oser parler, à observer tout ce qui se passait autour d'eux. Les décorations mêlaient thèmes d'Halloween et de Noël : citrouilles et squelettes côtoyaien t allégrement guirlandes dorées, boules argentées et sapins couverts de mousse blanche.

Alina fit la moue. Après toutes ces années passées loin des siens, il était normal que Victor se soit lié avec des humains. Y compris avec cette fille. Mais Alina, elle, n'était pas venue ici pour créer des liens avec qui que ce soit – sauf avec lui. Lui seule comptait pour elle. Oh, bien sûr, il n'était pas tout à fait comme elle l'avait imaginé. Il était timide, posé, il n'avait pas été formé et...

-Bienvenue Alina, déclara leur professeur e parcourant la salle classe du regard.

Le cœur de Victor manqua un ou deux battements lorsque les yeux de Mlle Boudieu se posèrent à sa gauche.

-Il y a une place à côté de M. Boncler.

-Génial, soupira Victor en regardant la nouvelle et sa bestiole hideuse avancer vers eux.

Un autre garçon que lui se serait probablement enfui en courant, seulement voila, Victor n'était pas comme les autres garçons.

« - Allez, debout fainéant ! Il est presque huit heures ! claironna Hélène en pénétrant dans la chambre de Victor.

Ce dernier émit un grognement puis leva la tête de son oreiller, repoussa la longue mèche rousse qui lui barrait le visage et regarda la jolie femme blonde au regard doux qui lui souriait.

- Tu ne voudrais pas appeler l’école et dire que je suis malade ? gémit-il

Hélène fronça les sourcils et posa –d’un ait inquiet – la main sur le front pâle du jeune garçon pour vérifier qu’il n’avait pas de fièvre. […]

- Pas question. Tu n’as rien du tout ! Lève toi et dépêche-toi de t’habiller !

- Mais je suis fatigué ! protesta-t-il

- Tu serais bien plus en forme si tu ne t’étais pas sauvé et que tu n’avais pas traîné dehors toute la nuit ! »