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« C’était une chose que Griff avait apprise en travaillant sur la lutte contre le crime, même au sein d’un petit journal dans une petite ville comme Janesville. Même si on risquait de découvrir le pire, ne pas savoir, ne pas avoir de réponses, ne pas avoir de certitude, c’était pire encore. »
Afficher en entierPierce éteignit son ordinateur portable et le mit de côté. Il se tourna sur le côté, face à Griff, et posa sa tête sur sa main.
— « Problèmes d’intimité » est un code pour « Je n’ai pas rencontré la bonne personne ».
— Et à quoi correspond le code « problèmes de confiance » ?
Pierce soutint son regard.
— J’ai peur de croire que j’ai rencontré la bonne personne.
Afficher en entierCe n’était qu’une nuit. Dans vingt ans, il ne s’en souviendra probablement même pas.
Mais alors, la bouche de Pierce recouvrit la sienne, chaude, au goût de Black Velvet, et Griff sut qu’il n’oublierait pas cette nuit. Jamais.
Afficher en entier— Par où pensez-vous commencer votre enquête, M. Hadley ? demanda Muriel.
Les autres l’observèrent avec intérêt. Sauf Mather. Il y avait vraiment quelque chose… d’ironique dans son expression. Comme s’il possédait une information qu’aucun des autres n’avait.
— Je ne suis pas sûr qu’enquête soit le bon mot, dit Griff.
— Quel est le bon mot ? demanda Mather.
Oui, indéniablement une lueur ironique dans ses yeux clairs. Ce regard inébranlable rendait Griff mal à l’aise. Comme c’était probablement son intention.
— Le plan est d’écrire une vue d’ensemble de tout ce qui s’est passé, d’analyser et de tirer ensuite mes propres conclusions. Je n’imagine pas pouvoir résoudre l’affaire alors que le FBI et la meilleure police de l’État ont échoué.
— Tu ne vas pas essayer de résoudre le mystère de ce qui est arrivé à Brian ?
L’attention de Chloe passa de Griff à Jarrett.
— Je vais me pencher sur toutes les preuves, bien sûr. Réinterroger tous ceux que je peux. Peut-être qu’avoir une nouvelle perspective aidera, mais je ne suis pas…
— Enquêteur professionnel ? proposa Mather.
— Non, en effet.
Il fixa Mather, dont la bouche se recourba en un sourire sans humour avant qu’il ne prenne une gorgée de son verre.
— Je crois que la réouverture de l’affaire nous donnera quelques réponses, provoquera une sorte de réaction, déclara Jarrett.
— Provoquer est le bon mot, répliqua Marcus en vidant son verre.
Muriel changea brusquement de sujet.
— Pierce, ta chère mère participe-t-elle à la peinture en plein air5 au manoir de Sagtikos ce week-end ?
— Qu’il pleuve ou qu’il vente, dit Mather.
À ce moment, Mme True Blood apparut et annonça que le dîner était prêt.
Afficher en entierLa discussion glissa ensuite sur un courant calme et superficiel, et Griff fut heureux de se contenter d’écouter pendant qu’il mangeait son dîner. C’était un très bon dîner, à
tous points de vue. Une salade de tomates, de roquette et de mozzarella fut suivie d’un plat principal composé de bar rayé, d’épinards frais et de fenouil en julienne – tous cultivés sur l’île – et accompagné d’un vin blanc provenant d’un vignoble local.
— Êtes-vous intéressé par le mouvement alimentaire, M. Hadley ? demanda Muriel, après lui avoir détaillé son dîner. Mais qu’est-ce que c’était, le mouvement alimentaire ?
Griff répondit avec prudence :
— Je suis intéressé par le mouvement de la nourriture de mon assiette à ma bouche.
De l’autre côté de la table, Mather étouffa un rire. Cela n’amusa pas Muriel, qui donna une brève, mais étourdissante conférence sur la « souveraineté alimentaire », la réforme de la loi agricole, la préservation des terres agricoles et la pollution des parcs d’engraissement.
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