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Avry: -Ça me fait plaisir de savoir que tu penses souvent à moi.

-Oh!je pense trè souvent à toi en effet.Comme on pense au caillou dans sa botte.

-Quel sentimental tu fais, Kerrick!

Il eu une grimace de dépit.

-Je suis désolé. Cela fait bientôt quatre ans que je ne...je ne sais plus parler aux femmes, je crois.

-Soit toi-même, voila tout. Non attends, ai-je ajouté en feignant la panique, ne sois pas toi-même. Sois plutôt comme Belen: un type loyal et adorable.

Je l'ai regardé avec un sourire ironique, mais il m'a demandé:

-D'accord, mais comment vois-tu Belen?

-Comme un bon ami. Pourquoi?

-Parce que je ne veux pas être ton ami, Avry.

Du bout des doigts, Kerrick m'a caressé la joue avant de m'embrasser.

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« « — Et donc, qui lui a donné ce surnom ? Ai-je demandé.

— Kerrick, a répondu Belen.

Vraiment ? Cela m'a paru étonnant.

— Et pourquoi « Flea » ?

Ce dernier s'est fendu d'un sourire éclatant.

— Parce que je suis rapide et quasiment impossible à attraper.

— Parce que c'est une nuisance et qu'on ne peut pas l'écraser, plutôt, a rétorqué Belen.

— Parce qu'il fait des bons de trois mètres de haut quand il est effrayé, a ajouté Loren.

— Parce qu'il est irritant et que tu as toujours envie de te gratter quand il est dans les parages, a renchéri Quain.

— Merci les gars. Moi aussi je vous aime. »

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Kerrick a eu un mince sourire.

— Tu veux dire que je ne suis pas tout-puissant ?

— Tu n’es même pas semi-puissant.

— Ça existe, comme mot ? a demandé Kerrick.

— Il veut sans doute suggérer que tu es impuissant..., ai-je risqué.

J’ai été récompensée de ma plaisanterie par un rire étouffé de Belen, ainsi que par le regard outragé de Kerrick.

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-Tu réfléchis trop.Ta tête empêche tes pieds d'agir, m'a lancé Kerrick.

-Ça n'a aucun sens, lui ai-je répondu, piquée au vif et frustrée.

Depuis le matin, je marchais dans la forêt sans le moindre résultat;j'allais et venais aux alentours de la caverne et je ne parvenais toujours pas à copier les mouvements souples et silencieux de Kerrick.

-Tout est dans la façon dont tu repartis le poids de ton corps sur tes pieds.

Il me regardait avec attention tandis que je faisais une nouvelle tentative.

-Utilise d'avantage ton bassin.

-Comme ça?

Je roulais déjà tellement des hanches que je me sentais complètement ridicule.

-Non, pas du tout.

Il s'est approché de moi par derrière.

-Laisse moi te montrer...

Lorsque Kerrick m'a saisie par les hanches, sa magie s'est répandue en moi, éveillant une sensation de chaleur dans des endroits... peu appropriés.

-Pourquoi utilises-tu ton pouvoir? lui ai-je demandé.

-C'est ce que je fais? m'a-t-il interrogé à son tour, visiblement surpris.

-Oui

-L'habitude, je suppose...Je garde ma connexion avec la forêt juste au cas où. N'y fais pas attention.

Facile à dire, pour lui! Il n'avait un corps appuyé contre son dos en train de lui envoyer des vibrations très perturbantes...

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_ Avry ?

J'ai sursauté. La voix de Tohon venait de s'élever, toute proche.

_ Disparais, Kerrick ! s'il te trouve...

J'ai laissé ma phrase en suspens, espérant qu'il allait obtempérer sans discuter. Pour ma part, j'ai tourné les talons pour retourner vers le sentier.

Mais Kerrick n'a pas bougé.

_ Avry !

Je me suis immobilisée. Il s'est approché de moi par-derrière. Je pouvais sentir la chaleur de son corps sur mon dos nu, et j'ai dû résister au désir de m'appuyer contre lui.

_ Tohon n'a pas tord, m'a-t-il dit en suivant du bout du doigt une de mes cicatrices. S'il parvenait à t'éloigner de moi, je serais... plutôt mécontent.

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Avec un sourire malicieux, Flea s’est joint à la conversation.

— Moi, quand je l’entends marcher, je pense plutôt à la fois où nous avons été pourchassés par une meute de chiens sauvages dans la forêt du Fer-à-Cheval.

Tous se sont retournés vers Belen, attendant sa contribution.

— Je trouve qu’elle s’en sort très bien pour quelqu’un qui n’a jamais appris à le faire.— Merci, Belen, lui ai-je dit avec un sourire sincère.

Les autres ont poussé des grognements de déception. Quain a même lancé une pierre dans sa direction, mais Belen l’a rattrapée sans ciller. Tandis que les hommes continuaient à se taquiner, j’ai ajouté les derniers ingrédients à ma soupe, puis j’ai tiré quelques braises à l’écart du feu pour y poser le pot. Tandis que je remuais, je me remémorais les paroles de Kerrick. J’étais partagée entre l’excitation à la perspective de me rendre en ville et la crainte de ce qu’il risquait de se produire si Kerrick se mettait en tête de m’apprendre le « chant de la forêt », comme il disait. A moins que Belen ne puisse être mon instructeur ?

Quand la soupe a été prête, j’ai laissé ce dernier se servir avant les autres ; j’ai pris un malin plaisir à leur montrer que c’était ma façon de le remercier pour m’avoir défendue.

— Ça me va très bien, a raillé Quain. Ainsi, il sera aussi le premier à s’effondrer, tué par la cuisine d’Avry.

— Et si j’avais utilisé un poison lourd ? lui ai-je répliqué. Un de ceux qui coulent au fond du pot et ne tue que ceux qui se servent les derniers bols du chaudron ?

Quain m’a lancé un regard accusateur; de toute évidence, il ignorait si je plaisantais… ou non.

— Tu as vraiment un esprit diabolique, m’a-t-il assuré.

— Merci, lui ai-je répondu en affectant un sourire flatté.

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— Ton honnêteté est touchante, ma chère. Tu es ici parce que tu représentes un défi pour moi.

— Et quand j’aurai cessé de l’être, tu te trouveras une autre femme pour t’accompagner dans ce genre de soirée ?

— Inquiète, ma chère ?

— Pas du tout. Pleine d’espoir, au contraire.

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— Bien entendu. Belen est mon ami. Je pourrais dire la même chose pour Loren et Quain.

— Mais pas pour moi, a-t-il conclu avec un demi-sourire.

— Bien sûr que non. Je te hais, tu te souviens ? l’ai-je taquiné.

— Comment pourrais-je l’oublier ? a-t-il dit tout sourires. Et, pour mémoire, c’est un sentiment réciproque.

— Au nom du ciel ! me suis-je exclamée avec une horreur feinte. Ainsi, nous aurions donc quelque chose en commun ?

Kerrick s’est mis à rire franchement :

— Tu as raison, c’est inimaginable. Nous ferons en sorte que cela ne se reproduise jamais.

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"- Ton père était-il un mage ? ai-je demandé.

- Non. Mais deux grands-mères l'étaient, mais la magie à sautée une génération. J'étais très jeune lorsque j'ai pris conscience de mes pouvoirs. A partir de se jour, ma simple vue a irrité mon père, parce qu'elle lui rappelait quotidiennement sa propre incapacité à utiliser la magie. Voila pourquoi je suis devenu l'objet de sa jalousie, et même de sa haine.

- Je suis désolée d'entendre ça.

Tohon a haussé les épaules, comme si le passé ne l’affectait pas.

- Ce n'est pas grave. Cela m'a rendu plus facile de le tuer, voilà tout"

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(...)

-Le coeur est un animal étrange , que la raison ne peut dompter ma chére avry .Je suis certain que tu l'as déjà compris .

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