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Extrait ajouté par Paraffine 2019-02-28T18:57:27+01:00

Spoiler(cliquez pour révéler)Certains client les avaient surnommés "Les enfants de Protée", appellation mystérieuse dont la jeune fille avait été obligée de demander la signification à Irshaw.

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Extrait ajouté par feedesneige 2015-07-07T17:11:12+02:00

CHAPITRE PREMIER

Les chaussons de danse jonchaient le sol de la loge, emmêlant leurs rubans comme autant de serpentins argentés. Agenouillée au milieu des emballages multicolores, Elsy ouvrait les boîtes, froissait les feuilles de papier de soie à un rythme de plus en plus mécanique. Depuis près d’une heure et demie elle se tenait accroupie sur la moquette de la loge, fuyant le regard courroucé de la Grande Léonora. Des crampes durcissaient ses mollets et elle avait dû remonter sa jupe à mi-cuisses pour se déplacer plus commodément. Elle n’ignorait pas que le garçon livreur boutonneux qui se tenait sagement à l’écart des essayages en profitait pour lorgner sa culotte, mais elle n’avait plus la force de lui adresser la moindre remontrance. Elle sentait la sueur. Une odeur acide, née de sa peur, montait de ses aisselles. Ses cheveux blonds collaient à ses joues, lui emplissaient la bouche. En passant devant la glace à maquillage elle remarqua les taches de transpiration qui marbraient son chemisier d’auréoles sombres, soulignant chaque sein. Léonora repoussa la trentième paire de chaussons avec un glapissement hystérique et se drapa dans son peignoir de soie rose comme une divinité outragée.

— Mon pauvre garçon ! cracha-t-elle à l’adresse du livreur. Vous direz à votre patron que lorsqu’on veut fabriquer des accessoires de danse on évite de tailler ses chaussons dans de la toile émeri ! C’est inadmissible ! Allez vendre votre camelote à des pachydermes, mais par pitié ne vous adressez jamais à aucune artiste digne de ce nom.

L’adolescent rougit jusqu’aux yeux et plongea sans un mot, rassemblant fébrilement les boîtes mal fermées. Le petit robot-porteur, frappé du sigle du chausseur spécialisé, s’avança, cala sur son plateau les soixante paires de souliers de soie et recula dans un chuintement de chenilles bien graissées. Le garçon s’éclipsa sans demander son reste. Léonora s’était dressée, vivante statue de nerfs et de muscles. La colère avait bouleversé son chignon dont la masse bleu électrique s’affaissait à présent sur sa nuque.

— De la soie ! rugit-elle. Ils taillent encore leurs chaussons dans de la soie ordinaire ! Mais sur quelle planète sommes-nous ? Pourquoi pas du cuir à brodequins ou de la toile à sac !

Avisant Elsy qui rajustait sa queue de cheval en s’observant du coin de l’œil dans un miroir, elle explosa :

— Et toi ! Gourde ! Vas-tu te remuer ! Convoque les autres, vite ! Tout cela est ta faute, ne l’oublie pas !

Elsy pâlit et esquissa une brève révérence. Léonora était puissante, elle ne l’ignorait pas.

Depuis cinq ans qu’elle se trouvait à son service, elle avait appris à ne pas prendre à la légère les menaces de la danseuse étoile. Comme elle allait ouvrir la bouche, trois coups timides furent frappés à la porte de la loge et le directeur de l’Opéra passa la tête dans l’ouverture. C’était un Fanghien obèse à la peau couleur de vieil ivoire.

— Chère grande artiste, commença-t-il d’une voix mal affermie.

— C’est inutile ! hurla la danseuse. Je serai inflexible ! Sans chaussons convenables il n’y aura pas de représentation ! Vous êtes autant responsable que cette gourde d’habilleuse ! À vous de vous débrouiller pour réparer votre bévue ! Si à vingt heures je n’ai toujours pas de souliers, vous pourrez rembourser les places…

Les traits du fonctionnaire s’affaissèrent et le sang se retira de son visage. Elsy crut qu’il allait suffoquer comme un poisson hors de l’eau…

— Mais… mais…, balbutia-t-il.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-08-22T10:33:39+02:00

Elsy sentit ses cuisses trembler. Incapable de se maîtriser, elle glissa deux doigts dans l’emballage, enfonçant le pouce et l’index dans un grouillement de pattes minuscules. Elle ferma les yeux, refusant de voir ce qu’elle ramenait et déposa sur sa langue une petite chose fourmillante qui se mit à courir vers le fond de sa gorge. Elle eut un haut-le-corps, s’étouffa et réalisa qu’elle avait avalé l’insecte vivant. Une sueur glacée nappa son front. — Et gourmande avec ça ! ricana l’officier. On n’a pourtant pas tellement besoin de rajeunir.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:57:40+02:00

nouvel Ce fut le ronronnement régulier des équipes de robots-nettoyeurs arpentant les couloirs qui la tira de son anéantissement. Il faisait jour. Elle avait dormi à même le sol, roulée dans le peignoir fétiche de la danseuse étoile. La glace à maquillage cerclée d’ampoules lui renvoya son image hagarde, avec ses cheveux collés par la transpiration, et le masque grotesque du fond de teint tourné qu’agrémentaient les couleurs bleuâtres de fard à paupières. Elle grimaça, arracha ses vêtements et prit place dans la minuscule cabine-douche dissimulée derrière le paravent chinois que la ballerine emportait dans tous ses déplacements.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:57:14+02:00

nouvel Elsy tenta de se ressaisir, son escarpin accrocha une gerbe flétrie encore protégée de cellophane. La surprise fit palpiter son cœur plus que de raison. Pour la première fois de sa vie le monde étrange des coulisses lui semblait truffé de chausse-trapes menaçantes, de pièges… Lorsqu’elle arriva devant la loge de Léonora elle ne put retenir un cri. Un signe s’étalait sur la porte, hâtivement barbouillé à la bombe à peinture : une sorte de grand V rouge légèrement incliné, comme la pointe d’une lame qui s’apprête à frapper

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:56:49+02:00

nouvel — Vous m’écoutez, oui ? Elle sursauta, réalisant subitement que le policier avait repris sa place de l’autre côté du bureau. Le manque de sommeil plissait son visage émacié comme un fruit vidé de sa substance dont la peau se rétracte, aspirée de l’intérieur. Un insecte zigzaguait sur sa cravate blanche d’uniforme, perle de chitine montée sur pattes. — Je n’ai rien contre vous, fit-il à regret, du moins pour l’instant. Il n’y a que deux hypothèses envisageables, ou vous êtes une idiote qu’on a manipulée à son insu, ou vous JOUEZ à l’idiote. Je n’ai pas le temps de vous passer au crible, mais je vous aurai à l’œil à partir de la minute où vous aurez franchi le seuil de ce bureau. Ne quittez la ville sous aucun prétexte. Allez, déguerpissez… Et prenez une douche, vous puez…

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:56:23+02:00

nouvel Un V rouge à la bombe à peinture ? marmonna Cazhel quelque part sur la gauche. Et tu dis qu’ils se sont suicidés plutôt que d’être pris ! C’est une histoire de fou… Le robot-préleveur a rendu ses analyses ? La suite fut avalée par le cliquetis d’une imprimante. Elsy se demanda si elle ne ferait pas mieux de se laisser tomber sur le sol. La fatigue l’emplissait d’une incroyable pesanteur. Elle se dit que le tabouret allait finir par se tordre sous le poids de son épuisement. La lampe s’éteignit brusquement mais elle continua pendant plusieurs secondes à percevoir sa chaleur sur sa peau irritée. Elle songea au jeune homme pâle de la cafétéria jouant la comédie des remords.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:55:57+02:00

nouvel Elsy avait chaud. La lampe dardait son éclat blanc au fond de ses pupilles, attisant sa migraine. Sur le bureau métallique de Cazhel, la boîte de « friandises » avait fini par se renverser et les petits insectes bombés couraient en tous sens, pointillant les dossiers de taches mouvantes à la progression indécise. L’interrogatoire durait depuis plus d’une heure maintenant. À plusieurs reprises, l’officier de police – devinant l’aversion de la jeune fille pour les coléoptères régénérants – s’était amusé à lui en offrir de pleines poignées… qu’elle n’avait bien sûr pas osé refuser

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:55:20+02:00

nouvel Couchés sur les guidons, les cuisses collées au réservoir, ils entamèrent alors un fantastique slalom entre les piliers des salles d’exposition, négligeant les œuvres mineures pour converger dans un ensemble parfait vers le hall des rétrospectives terriennes dont l’inauguration devait avoir lieu le lendemain. Là, et sans même quitter leur siège, ils lancèrent un cocktail au napalm sur une tapisserie des Gobelins, tirèrent à la chevrotine sur la Vénus de Milo (dont le visage vola en éclats), puis lacérèrent la Joconde à coups de poinçon. Le tout ne dura pas plus de dix-sept secondes.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-07-05T22:54:54+02:00

nouvel Au même moment, six garçons à moto traversèrent en diagonale l’esplanade du Musée d’Art Moderne dont les tours de marbre blanc se dressaient aux abords du lac des Parades. Ils étaient tous vêtus de cuir et avaient le crâne entièrement rasé. À l’aide d’une grenade soufflante artisanale, ils pulvérisèrent la vitre blindée d’une salle du rez-de-chaussée, et, indifférents au vacarme des sirènes d’alarme, jetèrent leurs machines vrombissantes dans l’ouverture ainsi pratiquée.

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