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« Autant d’amoureux de la nature, autant de définitions. L’une d’elles est aussi simple que courante : la nature est le contraire de la culture, soit tout ce que l’homme n’a ni créé ni modifié. Cette formulation a le mérite de poser des limites claires et rigoureuses. »
Afficher en entier« Alors que les singes n’ont presque jamais de cancer, cette maladie compte parmi les causes de décès les plus fréquentes chez l’homme. Le prix de sa capacité à penser est-il trop élevé ? S’il s’avère que son intelligence actuelle est impropre à la survie de l’humanité, elle doit alors être soit augmentée soit réduite. Compte-tenu de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes, la dernière issue ne semble pas acceptable. Or, notre qualité de vie personnelle dépend-t-elle vraiment de l’étendue actuelle de nos facultés mentales ? Qu’est-ce qui importe dans notre vie ? Le bonheur, l’amour et la sécurité, ainsi que les quelques moments forts d’une journée : déguster un délicieux repas, retrouver la chaleur d’un foyer au sec, etc. L’avez-vous remarqué ? Il s’agit toujours de sentiments, d’instincts, et non de superperformances intellectuelles. Les hommes de l’année 50 000 après Jésus-Christ mèneront une vie bien remplie, quelque soit le volume de leur cerveau–s’ils sont capables de s’adapter jusque-là aux conditions environnementales sans cesse changeantes. Et ils le seront, je n’en doute pas, car nul n’échappe au réseau de la nature. »
Afficher en entier« La nature n’offre qu’une source de lumière nocturne appréciable : la lune, dont la lueur sert de point de repère et, en quelque sorte de boussole aux animaux. Quand ils volent droit dans la nuit, les papillons veillent à garder un certain angle entre l’astre et leur trajectoire. Ce qui fonctionne à merveille…jusqu’à ce qu’une lampe se trouve sur leur chemin. Comme il n’existe rien de tel dans la nature, l’insecte suppose que cet objet est la lune. Il s’évertue alors à voler de manière, par exemple, que la lune reste bien à sa gauche. Avec l’astre original, ce n’est pas un problème puisque son éloignement est presque infini. Mais il en va autrement avec la lampe voisine, devant laquelle le papillon passe avant que soudain la source lumineuse se retrouve derrière lui. L’insecte change encore et encore de cap, et le résultat de ces manœuvres est une orbite de plus en plus serrée, jusqu’à ce que le papillon se heurte à la lampe. Sans répit, il reprend son élan pour s’en éloigner, mais chaque tentative est un échec. »
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