Commentaire de Takoubook

Je suis mitigée sur cette lecture. Le début du roman ne m’a pas du tout plu. J’ai trouvé que les dialogues entre Santiago et Manolin étaient sans queue ni tête. On aurait dit qu’ils répétaient des choses sans s’écouter. J’ai bien plus apprécié le livre quand Santiago se retrouve seul en mer. Les descriptions que fait Hemingway de l’environnement marin sont superbes. J’ai cru y être. L’histoire est jolie et il y a un beau message derrière ce livre, bien qu’un peu banal. Ce qui remonte ce livre dans mon estime, c’est essentiellement le cadre de l’histoire. Santiago est seul en mer, avec pour seuls amis le soleil, la lune et les poissons. J’ai trouvé cette situation très poétique.

Pourtant, j’ai trouvé que l’histoire était plate. Je me suis ennuyée. J’ai deviné la fin dès le début, c’est dommage. J’ai eu beaucoup de mal à finir le récit. J’avoue que ça s’améliore après la page 80 environ mais ce n’est toujours pas ça. J’imagine que Hemingway n’a pas forcément voulu faire frissonner le lecteur, ou bien le tenir en haleine, mais j’aurais aimé qu’il mette un peu plus de suspens histoire de ne pas laisser le lecteur décrocher de l’histoire. Le fait qu’il n’y ait pas de chapitres m’a beaucoup perturbé. Honnêtement, lorsque je lis un livre, je m’arrête entre les chapitres. Devoir m’arrêter en milieu de page ça ne m’a pas plu du tout. L’histoire donnant déjà l’impression d’être longue, le manque de chapitres accentue cette impression.

J’ai également eu un petit problème sur la forme. Outre le fait que les dialogues me semblaient sans queue ni tête, Hemingway utilise des phrases à rallonge. Le traducteur a dû faire quelques erreurs je pense, notamment l’utilisation excessive du « et » qui est courant en anglais mais qui fait plutôt moche en français. J’aurais préféré qu’il fasse des phrases plus courtes mais plus jolies, où qu’il les tourne autrement. J’imagine bien que c’est difficile mais bon, ça faisait vraiment étrange tout ces « et ».

Le personnage de Santiago provoque de la pitié je trouve. C’est un vieil homme qui n’a plus toutes les capacités requises pour mener à bien la pêche mais il ne peut pas arrêter. La fin est somme toute assez triste dans le sens où l’on est désolé pour Santiago et son poisson. J’avoue avoir ressenti un peu de tristesse à ce moment là. La relation entre Manolin et Santiago, bien que peu abordée, est assez forte. Du moins, c’est ce que Hemingway laisse penser. Je l’ai trouvé touchante.

C’est un classique que je ne recommanderais pas à quelqu’un qui veut découvrir les classiques de son plein gré. C’est une lecture mitigée avec une belle histoire mais plate.