Extraits

Autrefois, les hommes possédaient les graines dorées. Ils les récoltaient, les plantaient, et vivaient grâce à elles. Mais aujourd’hui, les êtres divins sont les seuls à les détenir. Et quand les hommes vendirent leurs semblables aux êtres divins, ils n’obtinrent en échange que des graines mortes.

Recouverte d’une épaisse végétation, l’île semblait n’avoir jamais été dérangée par les hommes. Shuna poursuivit son chemin et s’enfonça toujours plus profond dans la forêt. Ah, quel monde fertile et harmonieux se trouvait là ! Aucune bête n’était menaçante, aucune n’était menacée. Shuna fut empli d’un sentiment de calme profond.

Elle disparut dans le lointain, laissant derrière elle une longue traînée de lumière. Le temps d’un instant, l’autre rive émergea des ténèbres.

C’était le territoire des êtres divins. Le lieu décrit par le vieillard, où naît et retourne mourir la lune. Là-bas, à coup sûr, il trouverait les graines dorées.

Triste et misérable était leur vie. Belle et impitoyable était la nature.

Il découvrit une multitude d’anciens dieux qu’il n’avait pu distinguer d’en haut, sculptés à même la falaise. Ces dieux oubliés de tous, désormais anonymes, offrirent à Shuna de rares prises tout au long de sa descente.