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Wellan suivit docilement son geôlier jusqu'à sa cage dorée. En fait, il aurait pu y retourner lui-même, sauf que les portes ne se seraient pas ouvertes automatiquement devant lui. Ces arrogants Néfilims se donnaient le droit de débarquer où bon leur semblait pour piller des mondes qui ne leur appartenaient pas. Pire encore, ils asservissaient leurs habitants sans leur accorder d'autres droits que ceux de manger et de dormir. Combien de civilisations avaient-ils détruites dans tout l'univers ? Il avait aussi de la difficulté à croire que les attendrissants Lou-Sîn avaient un quelconque lien de parenté avec ces brutes.
<< Et si Narem avait inventé toute cette histoire uniquement pour se justifier de les brutaliser ? >> Il prétendait que son peuple possédait des millions d'esclaves semblables sur d'autres planètes. << Enkidiev en fait-elle partie ? Et Alnilam ? >> Depuis son enfance, on lui répétait que les humains avaient été créés par Parandar pour plaire à sa femme. Etait-ce juste une fable ? Ou Parandar était-il un Néfilim, lui aussi ? Ce qui préoccupait surtout ces envahisseurs, c'était évidemment de survivre. Mais pour ce faire, ne pouvaient-ils pas plutôt négocier avec les peuples qui possédaient cet or dont il avaient tant besoin ? << Il faut faire cesser cet abus >>, décida-t-il.
Afficher en entierDebout sur le grand balcon du dernier étage de son palais à Duranki, la nouvelle ville qu'il avait fondée, trente ans plus tôt, au centre des terres qu'il avait volées aux Lou-Sîn, Narem admirait le paysage. Ce n'était pas sa première mission sur une autre planète, mais habituellement, on lui confiait le pillage de mondes beaucoup moins agréables. Il était l'Ensi, ou commandant en chef, des Néfilims, celui à qui le Sharrou-Kin avait demandé de trouver d'importantes quantités d'or qu'il devait expédier sur Shoulpakoune, la planète mère. Son nouveau domaine comptait des milliers d'esclaves. Il en avait tout de suite utilisé une partie pour creuser la mine et tout le reste pour construire sa forteresse, ainsi que toutes les autres qui l'entouraient. C'était dans ces grandes citadelles indépendantes qu'ils logeaient et qu'ils nourrissaient ces sauvages quand ils accomplissaient correctement leurs tâches. Ils se débarrassaient de ceux qui ne valaient rien du revers de la main.
Afficher en entierRecueillis par les prêtresses et encouragés par Ereshki, leur oracle, au lieu de se morfondre, les quatre voyageurs avaient décidé de venir en aide aux Lou-Sîn, qui faisaient face à l'anéantissement de leur civilisation. De toute façon, ils ne pourraient pas partir avant d'avoir découvert comment les Dingirsigs s'y étaient pris pour neutraliser leur magie ainsi que celle des Lou-Sîn.
Leur enquête auprès des sages de Soumoukhan leur avait vite fait comprendre que la réponse à toutes leurs questions se trouvait de l'autre côté de l'imposant mur en métal. Onyx avait donc recruté les Télals, ces élégants gardiens de la famille royale et des prêtresses, pour le prendre d'assaut. Ils utilisaient un long bâton en bois pour se défendre, mais n'avaient jamais eu à s'en servir contre qui que ce soit, leur société étant foncièrement pacifique. Puisqu'ils possédaient une bonne base martiale, il n'avait pas été difficile pour Onyx de leur apprendre à se battre plus férocement. Ce n'était pas l'armée qu'il aurait aimé diriger, mais c'était la seule dont il disposait. Les quatre visiteurs partirent donc à l'assaut du mur avec leurs soldats de fortune, sans vraiment avoir de plan. Ils s'installèrent au sud-ouest du pays, dans les cavernes de Lagash désormais désertes, puisque tous leurs résidents avaient été enlevés. Ils étaient persuadés que l'envahisseur ne penserait pas à les chercher là où ils avaient déjà pris tout le monde.
Afficher en entierLe monde des Lou-Sîn était un paradis qui n'avait jamais été corrompu par la technologie, où vivait en paix un peuple simple et amical... jusqu'à l'arrivée des Dingirsigs, ces envahisseurs de l'espace, dont ils ne savaient toujours rien. Sans avertissement, ces hommes, qui maîtrisaient une formidable technologie, s'étaient emparés des cités d'Ashur-Sîn en commençant par celles de l'Ouest. Ils les avaient séparés du reste du continent à l'aide d'une impénétrable muraille élevée en une seule nuit, qui empêchait les Lou-Sîn de se porter au secours des leurs. Sur la portion encore libre du territoire, à l'est, les habitants savaient que les Dingirsigs ne s'arrêtaient pas là. Mais même s'ils ignoraient comment freiner leur progression, ils refusaient toutefois de perdre espoir. La déesse de la lune, qui les protégeait depuis des milliers d'années, leur avait fait savoir, par le biais des oracles, que quatre étrangers arriveraient, portés par le vent, qu'ils les débarrasseraient de l'ennemi et qu'ils leur rendraient toutes leurs terres.
Ces sauveurs étaient nuls autres que Wellan, Sierra, Onyx et Dashaé. En route pour le monde parallèle d'Alnilam, ils avaient accidentellement abouti dans celui des Lou-Sîn, parce que les cordonnées sur le bracelet magique de Wellan avaient été modifiées par Aranéa, la déesse araignée. Le vortex ainsi formé les avait tout simplement déposés à Ashur-Sîn. Comme la page du journal de Wellan, où celui-ci avait transcrit les adresses de son monde et de celui de Sierra, avait été arrachée, ils étaient donc coincés dans cet univers encore plus primitif qu'Enkidiev. Pire encore, ils avaient aussi découvert qu'une force inconnue bloquait leurs pouvoirs magiques.
Afficher en entier- Je ne pensais jamais dire ça un jour, mais tuons-les tous, lâcha alors Nanshey.
- Lorsque l’ennemi ne comprend pas qu’il est temps pour lui de partir, malheureusement, c’est la seule solution qui nous reste, lui dit l’empereur.
Afficher en entierPersonne n’a le droit d’enlever une vie, Koumar, peu importe d’où on vient et qui on vénère, sauf lorsque la nôtre ou celle de ceux qu’on aime est en danger. C’étaient eux ou c’étaient nous, tout à l’heure.
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