Anne Robillard

Le second volume nous transporte sept ans après dans la vie du royaume d'Enkidiev. Les écuyers de premier ordre ont été adoubés et sont désormais des chevaliers à part entière, tout comme leurs aînés. La jeune Kira, qui n'avait que 2 ans, en a désormais 9 et ses pouvoirs ne cessent de croître. Chaque chevalier se voit confier une nouvelle génération d'écuyers. Cependant, l'évolution de l'empereur Noir, Amecareth, et sa stratégie visant à introduire ses dragons au sein du royaume d'Enkidiev sont au cœur de l'intrigue. Nous en apprenons davantage sur lui, notamment sur son sorcier Asbeth, qui souhaite ardemment enlever Kira à des fins personnelles.

Ce nouveau volume peine à trouver un rythme fluide, en raison du grand nombre de personnages qui nuisent à l'histoire. L'intrigue tourne autour de 4 ou 5 personnages dont l'intérêt diminue à mesure qu'ils deviennent contradictoires pour certains et fades pour d'autres. Les autres personnages sont complètement négligés ou n'apparaissent que brièvement. Même le personnage principal, Wellan, perd de son attrait car l'auteur insiste trop sur lui au détriment de Kira. Les antagonistes de l'histoire sont dépeints comme les pires de tous les peuples de cet univers, et pourtant ils peinent à prendre le contrôle d'une simple plage. Heureusement pour nos héros, ces méchants semblent peu doués, sinon nos chevaliers auraient été rapidement dépassés par une armée digne de ce nom. En somme, ce tome manque de renouveau et constitue une maigre récompense, à l'exception de l'arrivée de Sage, un personnage ambigu doté d'un grand potentiel. Espérons que l'auteur saura pleinement exploiter cette opportunité.

Un quatrième volume au titre trompeur, car Kyra semble désormais plus sereine. Son mariage est un succès, elle a gagné en assurance et affiche sa singularité, notamment en rompant avec la tradition qui veut que les chevaliers d'émeraude soient vêtus de vert. Elle a opté pour le mauve pour se démarquer de ses compagnons, au grand dam de Wellan qui pense que cette couleur fait d'elle une cible trop visible lors des combats. Son opposition constante à sa jeune protégée déplaît fortement à Fan, et la romance entre le fantôme de la mère de la princesse et le chef des chevaliers prend fin, pour le plus grand plaisir de Bridgess, son amoureuse éperdue.

Cette fois, nous découvrons un nouvel endroit : l'île des Lézards. Quelques Chevaliers interviennent sur cette île pour sauver les femmes humaines enlevées dans le tome précédent. Malheureusement, l'exploration de l'île est succincte, ce qui est regrettable. Cependant, cette expédition met en lumière l'un de mes chevaliers préférés : Santo. Son personnage, déjà captivant, évolue et il acquiert un nouveau pouvoir, en plus de se disputer avec son meilleur ami. J'ai beaucoup apprécié cette mise en avant.

Le sixième volume des "Chevaliers d'Émeraude" est l'un de mes favoris. L'histoire se poursuit avec Wellan, qui implore Abnar de lui accorder plus de pouvoirs pour lui-même et ses chevaliers. Cependant, le magicien refuse sa demande, ce qui déçoit profondément Wellan, sachant qu'il n'est pas assez puissant pour affronter l'Empereur Noir. Sa confiance est encore ébranlée lorsqu'il découvre le journal d'Onyx. De plus, Wellan, qui a un enfant avec un Immortel, est également désespéré car il ne peut plus avoir d'enfants, ce qui attriste profondément sa compagne Bridgess.

Ce livre est à la hauteur du précédent tome. Les ennemis se rapprochent de plus en plus des personnages auxquels on s'est attaché. Le danger menace les chevaliers et certains devront faire des choix déchirants. Onyx est un personnage très présent et intriguant. Ce qui est aussi captivant dans ce tome, c'est que l'on en apprend davantage sur les batailles passées entre les Chevaliers et l'Empereur Noir.

Le résumé est simple, mais l'histoire est remarquable et captivante ! Les valeurs telles que la bravoure, l'amitié, l'entraide et le respect sont mises en avant. On suit divers personnages et à mesure que les tomes progressent, de nouveaux personnages font leur apparition, certains étant plus importants que d'autres. On s'attache à eux, Wellan, Wanda et Bridgess resteront à jamais dans mon cœur !

Cette série est vraiment exceptionnelle, elle convient aussi bien aux adultes qu'aux adolescents. Ok, les tomes ne se valent pas, certains sont très lents, d'autres, il s'y passe trop de choses ! le premier tome est vraiment introductif, toutefois, il faut poursuivre et découvrir cette merveilleuse saga.

Après avoir repoussé l'attaque au château d'Émeraude à la fin du tome précédent, nos courageux Chevaliers décident de partir à la poursuite de l'ennemi qui s'est enfui dans les plaines et les forêts environnantes. L'ennemi, constitué d'un grand nombre de scarabées, a pour tactique de se cacher sous terre avant de surgir près des Chevaliers, ou de hiberner pour achever leur croissance et ressortir plus puissants. Cette situation préoccupe tous les Chevaliers et Écuyers.

Ce dixième volume confirme l'héritage de Danalieth : l'action démarre rapidement, les rares moments de calme sont passagers et jamais empreints de bonheur absolu. Les défis s'amoncellent sur le chemin de nos chevaliers, de nouvelles alliances (favorables ou défavorables) se forgent et la prophétie prend même une nouvelle dimension. De nouvelles perspectives sont explorées dans ce dixième tome : il reste à savoir si elles se concrétiseront dans le prochain volume.

Le monde imaginé par Anne Robillard met en scène des éléments "classiques" tels que des héros courageux, de la magie, des dragons, ainsi que des êtres non humains mais tout de même proches (fées, elfes, ...), des méchants, des aventures (quêtes, objets essentiels, ...) et des rebondissements. On y trouve également une dimension morale avec la lutte entre le bien et le mal, la rédemption, ainsi qu'une certaine dose de réalisme, où des personnages importants peuvent mourir, et où la justice ne triomphe pas toujours. Les mondes parallèles y occupent également une place centrale, car les dieux interviennent (ou non) d'une manière qui reflète leur rôle particulier dans la série "Les Immortels et les Dieux". Ces relations soulèvent la question de savoir si les dieux cherchaient à rendre les humains redevables, ou si c'était un véritable amour qui les motivait.