Ajouter un extrait
Liste des extraits
Elle fait 1,11 mètre et 17 kilos. Elle est droitière. Elle suce son pouce. Elle aime l'école. Les contes. Les chats. Les frites. Le lait fraise. Et la machine photomaton derrière le supermarché.
Afficher en entier(...) j'ai aimé et et je ne l'ai pas toujours dit, ne rien dire, c'est plus simple. Si les caractères et les cœurs pouvaient en partie s'échanger, j'accueillerais volontiers en moi un peu d'audace mais il n'y a que les objets qui se réparent, que les poupées qui recouvrent la vue, Victor. On n'entretient bien que les mirages.
Afficher en entierElle a disparu comme il avait disparu, elle s'est effacée derrière un personnage aussi triste qu'elle était gaie naguère, elle a fait comme le lézard qui prend la couleur du désert. Elle n'a plus jamais souri, elle a vécu recluse à l'intérieur d'un corps fragile aux yeux de feu, elle a fui la vie, cette grande machine qui vous coupe les ailes et les mains si vous rêvassez trop, (...)
Afficher en entierJ'aurais préféré que ma fille ne s'entiche pas du premier voyou venu, que pour elle, tomber amoureuse ne veuille pas dire tomber.
Afficher en entierC'est un courant très fort, la tristesse, mais il ne l'emportera pas.
Afficher en entierPrépare-toi, n'ajoute pas la prison à la prison, dis-toi que les trois quarts de l’humanité ont le cœur brisé mais que certains ne s'en rendent même plus compte. Ne l'attends pas. L'attente fait divaguer, un seul nom bouche tes oreilles, un seul visage masque tes yeux, l'attente arrête même les nuages dans le ciel.
Afficher en entierUne nuit sans sommeil commence. Pleine de murmures, de regrets, de prières et de berceuses. Des fées embastillées promettent à l'enfant la vie qu'elles n'ont pas eue. C'est toujours flou la vie qu'on n'a pas eu, parce qu'on ne sait pas à quel moment on s'est trompé, (...)
Afficher en entierJe ne parlais plus à ma mère depuis plus de quinze ans, Monsieur, elle viens de mourir et j'ai besoin de vous. vous vous demandez ce que je cherche, je ne le sais pas moi-même. Je vous promets que je ne vais pas pleurer, je ne suis pas triste, c'est autre chose.
J'ai trouvé votre nom parmi les papiers qu'elle a laissés. Je sais bien que vous n'êtes qu'une signature en bas d'une coupure de presse, que les journaux ne sont que des feuilles volantes et que le vôtre n'existe plus, mais peut-être vous souviendrez-vous, le mois d'octobre 1967, vous écriviez sur elle. Il y a une photo pour accompagner votre article, une image de la police probablement, qui m'en rappelle une autre autre installée à côté de mon lit d'enfant, et que j'embrassais chaque soir en disant, Bonsoir maman.
Afficher en entier