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— C'est affreux! Cela ne vous fait pas mal?
— Non, répondit-il machinalement.
Elle lui lança un regard sarcastique.
— Laissez-moi deviner : un grand costaud comme vous, pirate de surcroît, ça ne ressent pas la douleur?
Il sourit pour la première fois depuis qu'il était entré dans la pièce.
— Grand et costaud? Je ne pensais pas que tu l'avais remarqué.
— Je ne suis pas aveugle.
Ses yeux brillaient à la lueur du feu. Il les avait crus marron mais, à présent qu'il se tenait si près, il remarqua des éclats verts et dorés dans ses iris. C'était inhabituel et ravissant. Hélas, elle gâcha l'effet quand elle ajouta :
— Difficile de ne pas remarquer un paon qui fait la roue en se pavanant.
Il resta sans voix, ce qui était très rare de sa part. Venait-elle de le comparer à un foutu paon!
Afficher en entierOu du moins, pour essayer de lire malgré les interruptions constantes de son exaspérant mari. Elle en était au passage où Lancelot acceptait l'humiliation suprême de monter sur une charrette pour sauver sa dame. Il émit un ricanement de dédain.
Elle abaissa son livre et se tourna vers lui avec un regard noir.
— Je ne vois pas l'intérêt de te lire cette histoire si tu vas la gâcher de bout en bout.
— Ces chevaliers et leurs codes ridicules ! s'exclama-t-il avec une moue écœurée. Monsieur consent à grimper dans une charrette en considérant que c'est le plus grand déshonneur ? Peuh ! Moi je ramperais dans un tas de fumier pour te sauver.
Christina ne put s'empêcher de sourire. Comment rester fâchée contre lui quand il lui sortait de telles phrases ? Qui aurait cru qu'un tas de fumier pouvait être aussi romantique ?
Afficher en entierElle hésita puis glissa sa main dans la sienne. Il ressentit un choc, une sensation étrange. Ses doigts étaient glacés, mais doux. Trop doux.
Afficher en entierSans doute aurait-elle dû se contenter de ce qu’elle avait. Tor avait tant fait pour elle. Il l’avait sauvée d’une situation intenable, lui avait donné son nom, un toit et, surtout, un sentiment de sécurité. Il lui avait donné sa fougue et, tôt ou tard, lui donnerait des enfants. Il la protégerait de sa vie, comme il le faisait avec tous les membres de son clan, parce qu’il considérait que c’était son devoir. À défaut de tendresse, il la traitait avec considération.
Afficher en entierParfois l’acte le plus courageux c’est de survivre.
Afficher en entier- On dirait pourtant que tu fais tout pour qu'il le soit. Si je peux me permettre un petit conseil: tu devrais te montrer un peu plus... euh... subtile.
Anna pinça les lèvres. Elle avait essayé, cela n'avait pas marché.
Elle leva le menton, faisant mine de ne pas comprendre.
- Je m'efforce simplement d'être une bonne hôtesse. Je me montre amicale avec tous les chevaliers qui ont répondu à l'appel de père.
Ses deux soeurs pouffèrent.
- J'espère que tu n'es pas aussi amicale avec tous! s'esclaffa Juliana.
Elle se pencha devant Anna et déclara à Mary:
- Tu as vu la robe qu'elle portait hier? Elle doit avoir au moins cinq ans. Même Marion ne rentrerait pas dedans.
Marion était leur nièce de douze ans.
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