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Un effleurement, un regard, tout peut nous lier à elles, au travers d’un sort, d’une tentation. On les compare aux sirènes, mais maintenant que j’en ai une sous les yeux, je peux comprendre l’amalgame. Inconsciente, celle sous mes yeux est… belle, oui. Rien de monstrueux. Un peu plus jeune que moi, parfaitement normale.

« C’est un charme qu’elles utilisent sur les humains. Par pitié, jeunes chasseurs, ne vous faites pas avoir. Certains sont morts pour moins que ça. »

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— Rune, je…

— Tu dois repartir, c’est ça ? chuchoté-je.

J’ai peur de parler plus fort, car les sanglots coincés dans ma gorge risqueraient de se libérer. Au lieu de me répondre, le jeune homme se tourne vers moi et me serre furieusement dans ses bras.

— Je ne pourrai pas t’oublier, Rune. Tu… Tu m’as marqué, plus que je ne l’aurais voulu. Malgré tes pouvoirs, malgré tout ce qu’on a traversé… Merci d’avoir été là.

[...]

— Tu repars quand ?

Ce n’est même pas un murmure, une supplique. Quand est-ce que tu vas te décider à m’achever ? Je m’en veux d’être si mélodramatique alors que je le connais depuis dix jours à peine. Mais ce que nous avons vécu était si intense… Découvrir à

travers lui tout un monde dont je ne connaissais rien. Ce nouveau regard qu’il portait à nos coutumes, à nos façons de faire. Il était là pour moi quand, perdue au milieu d’une foule inconnue, je ne trouvais pas mes marques. Il m’a aimée, malgré mes défauts, malgré nos disputes. Il m’a pardonné mes trahisons. Il a été un pilier quand personne ne pouvait l’être.

Et puis, je ne sais pas. L’amour, ça ne se décide pas, ça ne se commande pas, ça vous tombe dessus un beau jour et ça ne vous laisse pas le choix. Je ne crois pas à ceux qui font de longues déclarations. Ça a été Shade, lui et rien que lui, pour rien, pour tout, pour ce que nous sommes, pour ce que je suis quand nous sommes ensemble. C’est mon coeur qui tambourine dans ma poitrine qui me rassure, parce que ce que nous avons vécu était vrai, puissant. Ce genre d’amour qui transcende, peut-être, le temps et l’espace, car lorsqu’il retournera dans son Paris 2035, il aura toujours un petit bout de moi avec lui.

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— Qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté, papa ? Qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté de la mer ?

— Personne ne le sait.

— Personne ? Pas même les livres ? Pas même les sages ?

— Personne, car personne n’y est allé. Les bateaux reviennent toujours ici…

— Moi, j’irai.

— Et qu’est-ce que tu aimerais y découvrir de si incroyable ? N’as-tu donc pas tout ce qu’il te faut ici, chez nous ?

— Je suis sûre qu’il y a plus, là-bas. Il n’y a pas la guerre ni les morts…

— Oui, mais je n’y serai pas, moi, avait argué son père, espérant retenir son intrépide aventurière.

— Alors je t’emmènerai avec moi. Sur mon dragon de glace, on survolera les mers. On parlera aux sirènes et on collectionnera les coquillages. On fera de la tortue de mer, et on trouvera une île. Une très belle île. Il y aura des joyaux aussi dessus, mais personne ne tuera pour les voler, puisqu’il n’y aura que nous. Nous : toi, maman, Aidan et moi.

Alors en permission, son père n’avait pas eu le courage de lui dire. Aidan est mort, rappelle-toi, ma chérie. Nous n’irons jamais sur cette île. Tu es encore une enfant, tu as toute la vie devant toi pour rêver, voyager, fuir cette réalité qui ne te convient pas. Mais Aidan est mort, et ça, malgré tout ce que tu pourras faire ou dire, ça ne changera pas.

Aujourd’hui, Sia avait eu douze ans. Et elle contemplait la mer.

Car papa était mort. Mort, mort, mort.

— Je ne suis pas partie, moi, papa. Je suis restée là. Il n’y a pas d’île, pas de tortues de mer, mais c’est joli quand même. Je voulais vivre ici, je te promets… Mon coeur n’était pas ailleurs, il était là, avec toi. Et toi… tu es parti.

Elle tomba à genoux, désemparée. Les larmes coulaient à flots sur ses joues, les baignant de sel, de gel et d’un peu d’hiver. Elles tombaient sur le sol, se brisant sous l’impact, petits éclats de cristal émietté.

— Tu étais censé être là, avec moi ! Tu m’avais promis que tu ne serais pas sur l’autre île, loin, de l’autre côté de l’océan…

[...]

La petite fille voulait traverser la mer, voir ce qu’il y avait de si beau, de l’autre côté. Elle voulait que tout le monde voie ce qu’il y avait de l’autre côté du rivage.

— Je ne sais pas nager. Mais je sais marcher. Et sur la mer, nous marcherons.

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Car quand elle était née, les cendres de la guerre tombaient déjà sur son peuple.

— Ils veulent nos trésors, nos joyaux, expliquait son père.

— C’est quoi, des joy… des joyaux ? demanda-t-elle, frêle de son enfance.

[…]

— Viens, je vais te montrer ce que c’est.

[…]

Dans sa tête, mille étoiles scintillaient. Et bientôt, elles scintillèrent sous ses yeux.

Tout en bas, dans une sorte de grotte obscure à l’odeur nauséabonde qui lui donnait l’impression qu’elle ne pouvait plus respirer, toute la Voie lactée brillait. Un morceau de ciel entier s’était perdu dans les tréfonds de la Terre et avait été oublié, laissé pour mort.

Des joyaux. Des joyaux qui brillaient si fort que Sia voulut se cacher les yeux. En y réfléchissant à nouveau, la jeune femme avait compris que ses yeux d’enfant avaient grossi le trait. Dans cette grotte à des mètres sous la surface de la terre, ce n’était pas beau, ce n’était pas agréable. Ça brillait, certes. Mais tout ce qui brille n’est pas de valeur.

Ces joyaux avaient appelé la Mort, causé toute cette destruction. […]

— C’est pour ça qu’ils viennent ? C’est parce que ça brille, c’est ça ? Parce que c’est joli ?

— Ils aiment décorer leurs armures avec ce genre de choses. Avant, on les leur vendait. Maintenant, ils veulent nous les prendre de force. Ils veulent toutes ces mines rien que pour eux, ils utilisent les pierres afin d’en faire des colliers pour leurs dames.

À présent qu’elle était dans sa maison devenue froide de ne plus avoir de feu pour la réchauffer, Sia comprit tout l’intérêt de ses propos. Les hommes de Feu étaient venus voler des vies parce qu’ils voulaient quelque chose de beau. Si le monde n’y voyait plus, comment pourraient-ils se déchirer pour quelques diamants perdus dans les tréfonds de l’univers ?

— Pourquoi n’attrapent-ils pas les étoiles, alors ? avait-elle demandé à son père.

— Parce qu’ils ne savent pas encore le faire.

— Tu crois qu’ils tueraient pour des étoiles ?

— Ils tuent bien pour des diamants…

Elle n’y voyait plus. Jamais plus elle ne verrait ces bijoux tombés du ciel, ces grains d’étoiles qui l’avaient tant fait rêver enfant. De toute façon, elle ne voulait plus les voir.

Est-ce qu’un collier valait une vie ? Pour le clan du Feu, oui.

Ils avaient volé, violé, arraché, saccagé. Ils avaient brisé des vies pour des joyaux. Pour des colliers.

[…]

— Mais la neige aussi, ça brille, avait-elle fait remarquer à son père lorsqu’ils étaient remontés dans cet étrange ascenseur.

— Oui, mais la neige fond. Les joyaux restent, ils sont éternels.

Éternels… Ils avaient donc peur de ce qui était éphémère. Ils n’aimaient pas la neige car elle ne restait pas.

— Moi, je peux la faire rester, tu sais.

Il lui avait simplement ébouriffé les cheveux, sans répondre.

Il ne l’avait pas crue, elle en était persuadée désormais. Peut-être que si elle faisait briller le monde éternellement, ils seraient heureux. Peut-être qu’ils seraient en paix. Plus la peine de mettre des colliers, ils brilleraient tous de mille feux sous les baisers du soleil.

Ses cheveux devenus pointes de glace tintaient à chacun de ses pas. Elle ne sentait déjà plus ses chevilles à ce moment-là, dévorée par l’hiver.

— Tu vas voir, papa. Tu vas voir, que la neige brille et qu’elle reste. Tu vas voir, papa, je vais leur en faire, des jolis colliers. Et ils seront tellement contents qu’ils repartiront chez eux pour se vanter de ce cadeau éternel.

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Mais je veux la ligoter, leur montrer que j’ai aussi ma place dans la famille. J’ai attrapé une sorcière vivante lors de ma première traque, ce que ni Griffin ni Aloysius n’ont réussi à faire.

Je m’empare de la corde à ma ceinture, fais attention à ce qu’elle ne me touche pas. C’est bien le seul enseignement que nous retenons de nos rencontres avec ces garces : à aucun moment elles ne doivent nous toucher, car elles en profitent pour nous convaincre de repartir avec elles. Nous n’avons pour témoignage que les enregistrements sur les caméras de sécurité. Nos chasseurs se font toucher et… boum. Ils décident de les suivre.

Un effleurement, un regard, tout peut nous lier à elles, au travers d’un sort, d’une tentation. On les compare aux sirènes, mais maintenant que j’en ai une sous les yeux, je peux comprendre l’amalgame. Inconsciente, celle sous mes yeux est… belle, oui. Rien de monstrueux. Un peu plus jeune que moi, parfaitement normale.

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« — Je dois vraiment mettre une robe ?

— Oui. Le roi va organiser un tournoi en l’honneur des Draco.

— Un tournoi ? Un vrai tournoi ? Est-ce qu’ils sont tous tombés sur la tête ?

— Il faut croire. Pressez-vous, ils arriveront dans une poignée d’heures et nous devons vous faire la plus belle des coiffures.

— Toi, tu veux encore me trouver un mari.

— Oui, et vous devriez aussi commencer à vous inquiéter. Vous vieillissez.

J’éclate de rire devant son air renfrogné. Si me garder en vie est sa priorité, me trouver un mari est la deuxième.

— Et maintenant, nous devons trouver quelque chose pour rivaliser face à un chasseur, mademoiselle, car sans vouloir vous manquer de respect, ce n’est pas votre caractère qui fera le poids.

— Ma beauté, alors ? gloussé-je.

Elle soupire de plus belle. C’est presque trop facile de l’exaspérer. Je sais très bien que si la beauté est un atout non négligeable dans cette Cour basée sur les apparences, elle ne fait pas tout.

La richesse, le caractère, les enjeux géopolitiques, et notamment les Protecteurs, sont autant de critères à prendre en compte. Et avec un chasseur comme Arraché, Rune vient de remporter une place de choix de la liste des prétendantes. »

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Elle se comporte comme une humaine. Elle est curieuse, tout simplement.

Dans son dos se dessinent les points faibles de son armure : les lanières délicates semblent moins épaisses là où elles retiennent deux lames recourbées. Je sors l’une des miennes, prêt à en découdre.

Enfin.

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La plupart des Brèches s’ouvrent la nuit – encore un fait étonnant que nous n’arrivons pas à expliquer. C’est plus pratique de cacher l’existence de ces monstres si personne ne peut les voir. Nous avons des autorisations spéciales de la municipalité car seul le gouvernement est au courant de notre… métier. La plupart des membres de notre équipe sont des anciens militaires. Toutes les informations que nous récoltons sont analysées par des scientifiques, de ceux qui savent utiliser leur tête comme une arme. Nous avons besoin de savoir d’où viennent leurs pouvoirs et surtout, d’où elles viennent, elles.

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Je ne demande qu’un peu de reconnaissance. Et de confiance, aussi.

Mais il faut croire qu’on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie.

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