Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
717 128
Membres
1 024 362

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

— Il est venu dans mon magasin ! confirma Yoshio avec un sourire qui se voulait rassurant. Vous êtes sûr que Katsuo sera d’accord avec toutes les dispositions que vous avez prises pour lui ? Et puis, ses amis pourraient vendre la mèche…

— Katsuo n’a plus d’amis, plus personne ! Vous êtes les seuls que je vois en huit ans…

Un silence glacial s’abattit dans la pièce. Tous les membres du groupe s’observèrent un instant. Mais c’était Yoshio le plus mal dans l’assistance. Aiji se gratta la tête et marmonna.

— Si à l’époque, nous avions su que Darell serait un tel salaud… Nous nous serions chargés de sortir Katsuo de là, depuis bien longtemps. Nous pensions sincèrement qu’il était heureux.

— Nous voulions peut-être nous en persuader, fit Yoshio songeur.

Afficher en entier

Le papier se retrouva en boule sur le sol. Froissé presque déchiré par la violence de la colère de l’homme qui le tenait d’une main tremblante quelques instants plus tôt ! Où était Katsuo ? Il ne connaissait plus personne, plus d’amis et sa famille… Depuis le temps qu’ils vivaient ensemble, les liens s’étaient doucement étiolés. Darell se laissa glisser sur le sol. Il ne comprenait plus ce qui se passait. Le regard sec, la mâchoire qui se serrait convulsivement… Darell pensait à sa vengeance.

Personne n’avait le droit de le faire souffrir et encore moins Katsuo que les autres.

Afficher en entier

— Non… Avoir peur de l’eau c’est ridicule… Regarde comment ils se moquent de moi. J’ai l’air du dernier des crétins. C’est ce que Darell me dirait.

Darell et ces connards qui nous regardent et qui seraient incapables de faire le moindre geste pour se retrouver en face de leurs peurs les plus profondes et surtout pas devant témoins, car ils auraient trop la honte ? J’ai plus de respect pour toi que pour ces débiles qui voient l’occasion pour des lâches de se moquer d’un autre !

Afficher en entier

Ce type donnait et prenait tellement qu'il s'incrustait dans chaque fibre de la peau et dans l'âme de son compagnon comme une marque indélébile. Et pour ne rien arranger, il était beau à en damner un Saint.

Afficher en entier

Darell était resté immobile, son regard errait sur les voitures qui circulaient. La pluie était tombée alors que le concert se jouait. Maintenant, la chaussée mouillée renvoyait la lumière des phares des voitures.

Cette ambiance, l’oppressa. Il manquait d’air. Sa main tirait sur sa cravate.

— Il était bon…

Cette phrase qui sortait de nulle part, fit se retourner Darell vers Akito. Ce dernier le dévisageait une expression neutre sur le visage. Soudain, Darell s’était sentit ridicule. Akito l’attendait là, sans se plaindre comme toujours. Cet homme qui l’aimait à sens unique, trouvait encore le moyen de complimenter Katsuo. Était-ce de la pitié qu’il avait ressenti à ce moment-là, mais cela amena un vague sourire chez lui.

— Oui… Il l’a toujours été.

— Vraiment ? s’étonna Akito.

Darell qui se moquait d’être en pleine rue, à la vue de tous, prit la main de son amant et le tira à lui, pour lui enlacer les épaules. Akito qui s’était toujours moqué du regard des autres, se laissa faire. C’était lui que Darell regardait, lui qu’il enlaçait et pas Katsuo Fuji.

— Katsuo a toujours été un très bon musicien… et le mot est faible.

Akito ne dit rien, et laissa le temps de reprendre son souffle. Visiblement, il cherchait à lui dire autre chose.

— Je t’ai déjà dit que Katsuo avait fait le conservatoire ?

— Non…

— À l’époque, Katsuo aurait pu passer pro.

— Et pourquoi a-t-il rejeté la proposition ? demanda Akito étonné.

Un sourire acerbe se forma les lèvres de Darell, limite méchant. Akito sentit un frisson d’effroi le parcourir, et pour une fois, il ne voulut pas connaître la raison du comportement de l’homme qu’il aimait. Pourtant chaque mot se détacha distinctement à ses oreilles.

— Parce que lorsque la maison de disque a téléphoné, c’est moi qui ai répondu au téléphone. Je me faisais souvent passer pour lui, surtout si l’interlocuteur ne reconnaissait pas la voix de Katsuo. J’ai dit que je n’étais pas intéressé et que de toute façon, j’allais arrêter de jouer…

— Quoi ? fit Akito d’une voix éteinte. Mais… c’est dégueulasse ! Tu as vu son potentiel ? Sérieusement ? Tu as osé lui faire ça ?

Là, Akito paraissait scandalisé. Son regard exprimait une profonde réprobation. Il le dévisageait comme s’il le voyait pour la première fois.

— C’est justement parce que je savais qu’il avait plus de potentiel que tous les autres membres du groupe que j’ai cassé sa carrière ! Tu imagines ? Moi parti d’un côté pour mes courses et lui de l’autre pour des concerts ? Je le voulais pour moi et exclusivement pour moi seul.

Darell éclata de rire et lâcha Akito. Ce dernier le fixait comme s’il avait perdu la boule. Quelque part, il aurait eu raison de le penser, songea Darell.

Maintenant assis sur le canapé, il y repensait et il ferma les yeux. Les paroles de Katsuo lui revinrent en mémoire, sur son égoïsme. S’il savait à quel point il avait été un salaud avec lui, son mépris pour lui n’aurait plus de limites ! Alors de le voir là, debout sur scène, jouer dans un cabaret qui certes faisait partie des meilleurs de la ville, mais qui était loin, bien loin de son vrai potentiel, il avait ressenti de la honte pour la première fois.

C’était aussi une des raisons qui l’avait poussé à ne pas vouloir forcer Katsuo à le voir. Et en même temps, ce besoin totalement irraisonné qui le tenaillait de se jeter sur lui, lui faisait prendre conscience qu’il était réellement malade. Peut-être qu’il devrait envisager de se faire suivre par un psy ? Ses réactions étaient malsaines.

Maintenant, il s’en rendait compte avec acuité et surtout parce que sa relation avec Akito était tellement à des années lumières de son obsession pour Katsuo, qu’il s’apercevait enfin que quelque chose clochait chez lui.

À force de réfléchir sur les événements, Darell en conclut qu’au final, il était préférable qu’il s’enfonce dans cette normalité qu’il entretenait avec Akito… Parce qu’il sentait confusément qu’il pourrait basculer et que sa limite était proche. Une chance que Katsuo ait décliné sa proposition au final.

— Je me demandais où tu étais passé…

La voix endormie d’Akito tira Darell de ses réflexions. Il leva les yeux vers lui, et constata que son amant hésitait à le rejoindre. Un homme pas trop mal, avec une relation banale d’amour à sens unique. C’était peut-être ce qui lui convenait. C’était confortable, sans émotion forte pour le faire basculer vers la folie. Il tendit la main vers Akito, et lui sourit.

— Viens ! J’ai envie de sortir aujourd’hui. Qu’est-ce que tu veux que nous fassions ?

Akito le rejoignit et s’assit sur ses genoux. Ses bras encerclèrent les épaules de Darell. Un demi-sourire aux lèvres, il répondit.

— Au cinéma ? Y’a un nouveau film qui est sorti et je m’étais promis d’aller le voir…

— Je vais prendre ma douche alors. Le petit déjeuner est prêt, si tu as faim.

Darell embrassa brièvement Akito et ce dernier se leva lorsque son amant le repoussa légèrement. Il l’observa entre ses cils.

Darell… Incapable de se sortir de son amour pour Fuji Katsuo. Il n’était pas dupe… et ne le serait pas. Darell ne l’aimerait certainement jamais, et quelque part, cela lui convenait, parce qu’il n’était pas très sûr de pouvoir supporter le comportement hyper possessif de son amant, comme l’avait subi Fuji.

Afficher en entier

Katsuo avait observé le visage de Darell alors qu’il énonçait le fait que c’était son souhait à lui, et non le sien. Mais Darell ne semblait pas faire attention aux figures de style. Voulant en avoir le cœur net, Katsuo voulut l’interroger plus directement, mais avant, il prit avec précaution une petite assiette et y plaça quelques bouchées, avant d’oser demander.

— Otomo m’a demandé si ce ne serait pas plus simple que nous changions notre destination pour nos fiançailles… Prendre par exemple un endroit moins effrayant pour moi. Comme je l’avais suggéré, il y a…

— Pas question ! coupa sèchement Darell.

Il le fixait froidement de ses yeux bleus clairs. Son beau visage viril s’était rembruni et son expression s’était fermée.

— J’ai toujours rêvé d’aller aux îles Grenadines… et puis, j’ai vraiment envie de me sentir dépaysé… Avec mon boulot, je vais partout sur la planète et tous les endroits que tu me suggères, j’y suis déjà allé. Ce n’est même pas la peine de m’en reparler. Par contre, ce Otomo devrait se mêler de ses affaires.

Katsuo avala une nouvelle bouchée et déclara d’une voix neutre.

— Nous sommes allés boire un verre après la piscine, il voulait me parler de ma phobie…

Le bruit sec de couverts qui claquent fit sursauter Katsuo. Jamais un japonais ne se permettrait de claquer ses couverts de la sorte. Katsuo redressa la tête et vit la colère déformer les traits de son amant. Le serrement de mâchoire et le froncement de sourcil de Darell mirent le jeune homme en alerte.

— Il ne s’est rien passé et Haru était là…

— Haru ? Je m’en fous de cette Haru. Qu’est-ce que t’es allé foutre dans un café pour boire un verre avec ce type…

Un mélange de colère et d’incompréhension envahirent Katsuo qui répondit sur la défensive.

— Il veut juste m’aider à affronter mes peurs et les comprendre…

— Y’a rien à comprendre ! rétorqua sèchement Darell. Tu apprends à nager point barre. Si jamais, il te propose de boire à nouveau un verre, tu refuses…

Comme une bulle de savon devenue trop grosse pour contenir toutes ses émotions, toutes les interrogations qui avaient tourmentées Katsuo durant l’après-midi, se précipitèrent sur ses lèvres, laissant éclater ses doutes.

— Darell, je n’ai pas d’ami. Enfin plus d’amis. Cela fait si longtemps que nous ne sortons plus ! Je ne peux plus sortir…

— Et pourquoi aurais-tu besoin de sortir ? coupa Darell. Pour voir qui ? Tu ne crois pas que tu as passé l’âge à trente-sept ans ?

Le ton déplu à Katsuo qui habituellement aurait abandonné parce qu’il savait vers quel conflit cela déboucherait, mais pas ce soir !

— Tu ne veux pas que je sorte, très bien, mais pourquoi m’obliges-tu à faire des choses qui me terrifient !

— Tu ne vas pas me dire qu’une petite piscine est un acte insurmontable ? Tu es ridicule !

— Ridicule ?

Les yeux de Katsuo faillirent lui sortirent de la tête. Son cœur se mit à battre très vite, et la colère progressait de manière alarmante en lui. Il s’était redressé de ses coussins et foudroyait Darell du regard. Ce dernier commençait à perdre patience aussi de son côté.

— Je me demande si tu m’écoutes ! Tu n’en fais qu’à ta tête ! J’étouffe ! Sortir cet après-midi, ça a été comme de l’oxygène et je me suis rendu compte que cela me manquait terriblement. Si je dois faire ce que tu me demandes, fait en sorte que je puisse aussi…

Katsuo ne put terminer sa phrase, Darell le coupait à nouveau et visiblement très remonté lui aussi.

— Qu’est-ce que tu as à me reprocher ? Tu as tout ce que tu veux ! Un appartement de luxe, des vêtements de luxe, une moto, une voiture, et un train de vie que beaucoup t’envieraient !

— Et tu crois que c’est suffisant ? demanda Katsuo. Je ne vois plus mes anciens amis ! À peine ma famille ! Tu m’as même fait abandonner mon groupe alors que j’adorais me produire sur scène ! reprocha encore Katsuo.

— Tss ! Ce n’était qu’un passe-temps et ton petit groupe n’aurait jamais été connu. Qu’est-ce que tu veux ? Tu veux te souler la gueule tous les vendredi soirs avec tes potes ? J’te rappelle que t’as plus vingt ans ! À moins que tu veuilles t’envoyer en l’air avec un autre ?

— C’est vrai ça, fit soudain Katsuo fou de rage. Où sont passés mes vingt ans ? J’ai l’impression de les avoir perdus avec toi !

Prenant un poignet de Katsuo entre ses doigts, et en renversant la vaisselle dans un horrible bruit sur le lit, Darell tira son compagnon à lui d’un mouvement brusque. La colère déformait ses traits.

— Tu m’as moi Katsuo et c’est largement suffisant. Tu n’as pas besoin des autres ! Tu n’as pas besoin de sortir, mis à part lorsque j’en ai besoin pour mes déplacements professionnels. Tu es à moi Katsuo ! À moi, seul ! Tu m’as bien compris ?

Son autre main tenait fermement son menton entre ses doigts. Le cœur de Katsuo battait à tout rompre.

– Je ne te trompe pas ! Je m’astreins aux mêmes règles que toi ! Nous ne sommes pas heureux comme cela ? Alors, si je te demande d’aller aux îles Grenadines, nous irons parce que c’est mon seul souhait… Donc nous irons que tu le veuilles ou pas ! martela-t-il froidement.

Katsuo fixait son petit ami avec consternation. Darell s’enflammait de plus en plus souvent dernièrement. Et son obstination et l’obsession qu’il éprouvait pour lui, commençait sérieusement à le déranger.

De son côté, le cœur de Darell battait la chamade. Pourquoi Katsuo éprouvait-il le besoin de voir quelqu’un d’autre que lui ? Lui ne vivait que pour Katsuo. C’était sa vie, son obsession… S’il le quittait, son monde s’écroulerait.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode