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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T01:53:12+02:00

Dans le vaste hall d’entrée, Katherine fut poussée vers le laquais le plus proche. L’homme, âgé mais robuste, parut réellement dérouté.

- Fouille-la soigneusement. Elle a sans doute volé un objet de valeur. Je l’ai trouvée seule dans la chambre du prince.

- Un instant, madame, dit Katherine en veillant à ne pas éle-ver la voix. Dimitri ne tolérerait pas qu’on me traite ainsi, vous ne l’ignorez sans doute pas. J’exige qu’on le fasse appeler.

- Exiger ? Vous exigez ?

- Votre ouïe est excellente, répliqua-t-elle, sarcastique.

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T03:31:10+02:00

- Je vous aime, Katya, épousez-moi.

- Je...

Il posa un doigt sur ses lèvres.

- Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, je vous préviens, mon petit, si votre réponse me déplaît, je vous enlève de nouveau, vous et l’enfant, et cette fois-ci, vous ne m’échapperez pas.

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T01:39:58+02:00

- Je ne suis pas votre maîtresse. Je n’ai pas l’intention de l’être et je tiens à ce que vos gens le sachent.

Au lieu de répondre, il se contenta de l’observer. Sa nonchalance était suspecte. Où était passée la fureur qu’il lui opposait toujours quand elle se rebiffait ? Il la voulait dans la chambre blanche. Pourquoi ne réagissait-il pas ? Que s’était-il passé depuis leur dernière entrevue ? Pourquoi sa mauvaise humeur s’était-elle apaisée ? D’ordinaire, il fulminait des jours entiers après leurs confrontations les plus violentes. Elle avait besoin de se quereller avec lui, il fallait qu’elle soulage sa colère, le sang battait à ses tempes. Et voilà qu’il lui refusait cette satisfaction ?

- Alors ?

- Il est trop tard ce soir pour vous faire préparer une autre chambre.

- Balivernes !

- Croyez-moi, Katya, c’est trop tard.

Son ton ne laissait planer aucun doute : il fallait qu’elle se résigne à dormir dans la chambre blanche.

Elle resta silencieuse, si exaspérée qu’elle était incapable de réfléchir. Elle sentait ses joues en feu. Les battements de son cœur martelaient ses oreilles tandis que le sang affluait avec force dans ses veines. Et lui la regardait tranquillement, comme s’il attendait, oui, comme s’il attendait un miracle de sa part.

C’est ce qui se produisit. Rester immobile fut soudain impossible, littéralement impossible. Elle avait déjà éprouvé cette sensation et savait que la colère n’était pas responsable de ces symptômes exagérés.

Sous le choc de cette constatation, elle fit un pas en direction de Dimitri, puis battit précipitamment en retraite. Non, il ne fallait pas approcher de lui. Ô mon Dieu ! elle aurait voulu ne rien savoir, ignorer ce que ces violentes sensations auguraient. Comment mettre un terme à l’émotion qui s’emparait d’elle et qui ne tarderait pas à la métamorphoser, à la faire ramper aux pieds de

Dimitri ?

Dans un dernier sursaut, elle tenta de laisser sa colère reprendre le dessus.

Bon sang, Dimitri, comment avez-vous osé ?

Je suis désolé.

Il l’était bel et bien. Il y avait du regret dans sa voix et un certain mépris de soi. Cela ne suffit pas à apaiser Katherine.

Vous aviez promis de ne plus jamais me donner cette drogue, s’écria-t-elle. Vous m’avez demandé de vous faire confiance. Est-ce ainsi que je peux vous faire confiance ? Comment avez-vous osé ?

Chaque mot était comme un coup de poignard qu’on assenait à Dimitri. Toute la journée, cette question l’avait tourmenté, torturé. Sous l’effet de la colère, il avait trouvé suffisamment de raisons pour justifier sa conduite, et quand sa rage était retombée, il n’avait pas trouvé d’autre moyen que de se soûler pour échapper à sa mauvaise conscience.

J’ai donné cet ordre dans un accès de colère, Katya, et je suis parti. Je suis allé chez Alexei, où nous avons fait halte hier soir pour la nuit. J’ai bu pour oublier et j’ai dormi. Je ne serais pas ici si un domestique ne m’avait réveillé en faisant tomber un plateau devant la chambre où je m’étais couché.

Peu m’importe que vous soyez ici ou non !

Il tressaillit.

Vous préférez rester seule ? Je ne laisserai personne auprès de vous.

Naturellement ! Sinon à quoi serviraient vos manigances ?

J’ai essayé de revenir à temps pour annuler mon ordre, mais en montant à l’étage, j’ai vu le plateau de votre dîner qu’on redescendait aux cuisines.

Épargnez-moi vos excuses et vos mensonges. Rien ne peut justifier...

Elle se tut, submergée par une vague de chaleur qui irradiait tout son corps, en partant de son sexe. Croisant ses mains sur son pubis, elle tenta de retenir le tourbillon de sensations qui l’envahissait. Mais il n’y avait rien à faire, elle ne le savait que trop.

Dimitri repoussa sa chaise, inquiet. Elle releva la tête et le cloua sur place d’un regard plein de haine.

Je vous déteste pour ce que vous m’avez fait.

Détestez-moi, répondit-il avec regret, mais ce soir, que vous le vouliez ou non, vous serez à moi.

Pour rien au monde ! lança-t-elle dans un souffle, tout en reculant vers la porte. Je surmonterai cette épreuve... seule... sans votre aide.

C’est impossible, Katya, vous le savez. C’est pour cela que vous êtes si en colère.

Ne vous approchez pas !

Dimitri resta un moment immobile, fixant la porte fermée.

Soudain, il repoussa violemment la table, renversant les restes de son dîner. Cette explosion de rage ne parvint pas à le calmer. Il n’arrivait pas à croire à ce qu’il avait fait. Jamais elle ne lui pardonnerait. Peu importait...

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T00:45:53+02:00

Elle avait de la chance, cette Anglaise ! Si elle restait indifférente à l’atmosphère raffinée de la cabine, elle ne résisterait pas au charme du prince.

Pourtant, quand elle arriva quelques minutes plus lard, il déchanta et saisit tout de suite ce que Dimitri mettait davantage de temps à comprendre : il ne fallait jamais croire la partie gagnée avec cette femme.

Vladimir ne l’escortait pas, il la livrait comme un colis qu’il avait ficelé et jeté sur son épaule. Avec un regard d’excuse à l’intention de Dimitri, il la mit sur ses jambes et lui délia les poignets. Elle arracha elle-même le chiffon qui la bâillonnait – ce qui expliquait que Dimitri n’ait pas été averti de cette surprenante arrivée –, le jeta sur Vladimir et fustigea du regard le prince.

- C’est intolérable, vous entendez ? s’écria-t-elle. Vous allez ordonner à cette brute de ne plus poser les mains sur moi, sinon, je vous jure... je vous jure que...

Sa phrase resta inachevée. Elle parcourait la pièce des yeux et Dimitri eut l’intuition que ce qu’elle cherchait, c’était une arme. Les yeux de Katherine s’éclairèrent en se posant sur le couvert dressé. Dimitri fit un bond en avant. Cette porcelaine de Sèvres et ce cristal de Bohême lui avaient coûté une petite fortune. Il n’était pas prêt à les sacrifier, ni à risquer des blessures inutiles, tant du moins qu’il ignorait la cause de cet accès de colère.

Il arrêta l’élan de Katherine en la prenant dans ses bras, entravant tout mouvement de sa part.

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T03:34:40+02:00

- Descendez, père. J’aimerais vous présenter votre futur gendre.

- Le Russe ?

- Oui.

- C’était donc lui, dit Georges l’air triomphant.

- Oui, c’était lui.

Katherine adressa un rapide coup d’œil à Dimitri pour voir s’il était irrité que le père et la fille bavardent en anglais. Mais non. Cela n’allait pas être facile. Le comte ne parlait pas un mot de français.

- Je me demande bien pourquoi tu as mis tout ce temps pour avouer, dit Georges en arrivant au bas de l’escalier. Je lui aurais mis la main dessus plus vite, tu sais.

- Je me suis débrouillée toute seule, merci.

- Et moi qui croyais être le chasseur, dit Dimitri en un anglais parfait. Enchanté de faire votre connaissance, my lord, ajouta-t-il, se tournant vers le comte.

Katherine le regarda, ses yeux jetant des étincelles.

- Comment ? Espèce de...

- Mufle ? Malotru ? Goujat ? Oh, et n’oublions pas débauché. Ce ne sont là que quelques-unes des insultes que vous m’avez adressées alors que vous me croyiez incapable de comprendre un seul mot d’anglais.

- Vous trouvez cela correct ?

- Correct, chérie ? Non. Mais amusant, oui. Vous êtes adorable lorsque vous maugréez toute seule dans un accès de colère.

- En effet, acquiesça Georges. C’est bien mon avis. Une habitude qu’elle a héritée de sa mère. C’était une femme capable de se livrer toute seule aux conversations les plus intéressantes.

- Bon, fit Katherine, j’abandonne.

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T03:10:44+02:00

Oui, il s’était montré très compréhensif jusqu’à ce qu’elle rentrât en Angleterre avec Alek trois semaines plus tôt. La présence d’Alek l’avait commotionné. Il ne comprenait pas le refus de Katherine de justifier la naissance de cet enfant : elle se contentait de dire qu’elle était tombée amoureuse et que les enfants résultaient en général de ce genre de situation. Le sujet de discorde principal entre le comte et sa fille était qu’elle refusait de donner le nom du père, expliquant qu’elle l’avait rencontré au cours de son voyage en Russie et concluant que non, elle ne voulait pas l’épouser. Que dirait-il aux gens ? Rien du tout.

Katherine n’était pas la première à rentrer d’un voyage avec un enfant. Cependant il était hors de question de le faire passer pour un orphelin qu’elle aurait adopté, une excuse si fréquemment utilisée par des femmes bien nées qu’on ne pouvait plus y croire. Comme l’on estimait généralement que Katherine St. John n’était pas du genre à avoir une liaison, elle se dit que sa position ne donnerait guère lieu à des rumeurs et des suppositions bien méchantes. Elle ne se trompa pas. L’opinion publique conclut – à l’instigation de Lucy, bien que Katherine l’ignorât - qu’elle était veuve et que le décès de son mari l’avait tellement affectée qu’elle préférait ne pas parler de lui.

Voilà qui l’amusait.

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Extrait ajouté par Gruvioler 2015-05-23T00:37:23+02:00

― Il y a une robe terminée qui semble être à votre taille. Les autres robes ne sont pas prêtes, d’après la couturière, mais Lida vous aidera si vous ne savez pas coudre. C’est déjà une chance d’avoir trouvé des vêtements dans un délai aussi bref. Enfin, il y a encore des choses que l’argent peut acheter si on y met le prix. Vous devriez avoir tout ce qu’il faut. Je pense que la femme de chambre de la princesse n’a rien oublié. S’il vous manque quel- que chose, adressez-vous à moi.

Vous avez pensé à tout, n’est-ce pas, m’avez-vous acheté une malle également ?

- Vous pouvez utiliser celle qui est vide.

Il lui indiqua d’un mouvement de tête la malle dans laquelle on l’avait transportée.

- Comment avez-vous deviné que j’étais une sentimentale ?

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Extrait ajouté par Rayathea 2021-08-01T20:27:24+02:00

Lundi Monseigneur,

Je suis navré de vous apprendre que ma femme s’est trompée en croyant que la jeune demoiselle serait ravie d’apprendre que vous exigiez des comptes rendus quotidiens de ses faits et gestes. Ce n’est pas le cas. Elle m’a fait savoir sans mâcher ses mots ce qu’elle pensait de mon espionnage, selon ses termes. En outre, comme elle sait que je ne cesserai pas mes rapports à sa demande, elle m’a chargé de vous dire, ce soir lorsque je vous écrirai, que bien qu’elle n’ait pas encore vérifié les chiffres, en parcourant votre comptabilité, elle a déjà noté que quatre de vos investissements sont sans valeur et représentent une perte sèche pour votre capital, dont vous ne pouvez espérer tirer profit dans l’avenir immédiat, sinon à long terme. Je reprends là ses propres paroles, monseigneur. À mon avis, il est impossible qu’elle ait pu tirer ces conclusions en si peu de temps, même si elle sait de quoi elle parle.

Votre serviteur, Vladimir Kirov.

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Extrait ajouté par Rayathea 2021-08-01T20:26:40+02:00

Dimanche Monseigneur,

Après la messe, la jeune demoiselle a demandé à ce qu’on lui amène les livres de comptabilité. Vous aviez raison, monseigneur. Elle n’a pas pu résister longtemps.

Votre serviteur, Vladimir Kirov.

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Extrait ajouté par Rayathea 2021-08-01T20:26:01+02:00

Vendredi Monseigneur,

Aujourd’hui, la jeune demoiselle a troublé l’ordre de la maison. Elle a convoqué l’un après l’autre tous les domestiques et leur a demandé quel était leur emploi. Puis, elle m’a informé que trop de domestiques à Novii Domik étaient employés à des besognes inutiles et que je devais leur trouver un travail digne de ce nom.

Son état s’est amélioré, si l’on peut se permettre de qualifier d’amélioration un retour à son caractère impérieux. Marusia est convaincue que c’est la fin de la dépression qui l’accablait. Elle a même recommencé à se parler à elle-même.

Votre serviteur, Vladimir Kirov.

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