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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:33:53+02:00

Or, avant de mourir, Wang Lung avait un jour commandé à ses fils de laisser son corps au cercueil dans la maison de terre jusqu’au moment où il serait inhumé dans sa terre. Mais quand ses fils arrivèrent à ce temps des préparatifs pour ses funérailles, ils jugèrent très fastidieux d’aller et venir si loin de leur maison de ville et, en pensant aux quarante-neuf jours qui devaient s’écouler avant l’enterrement, il leur parut impossible d’obéir à leur père, maintenant qu’il était mort. Et, de fait, c’était un désagrément pour eux de beaucoup de façons, car les prêtres du temple de la ville se plaignaient de devoir aller si loin pour chanter, et même les hommes qui vinrent laver et habiller le corps de Wang Lung et lui mettre son costume de funérailles en soie, et le mettre au cercueil et sceller celui-ci, réclamèrent double tarif, et ils demandèrent un tel prix que Wang II en fut terrifié.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:33:46+02:00

Quand elle eut fini tout cela, elle comprit qu’elle devait aller avertir les fils. Mais elle resta assise sur son tabouret bas. Elle savait bien qu’elle devait avertir les fils. Mais elle prit la main qui l’avait frappée et pencha la tête, et pleura des larmes silencieuses tandis qu’elle était encore seule. Elle avait un cœur singulier, triste de sa nature même, et elle ne pouvait jamais comme les autres femmes le soulager en pleurant, car ses larmes ne lui procuraient pas de réconfort. C’est pourquoi elle ne resta pas assise longtemps ; elle se leva et s’en alla avertir les deux frères. Elle leur dit :

— Vous n’avez pas besoin de vous presser, car il est déjà mort.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:33:33+02:00

Elle l’apaisait ainsi avec persévérance, lui répétant sans cesse qu’il était bien et tenant sa main enfermée au chaud, et il lui souriait de sa couche, les yeux vagues et fixes, les lèvres raidies, les oreilles tendues pour saisir sa voix persévérante. Puis, quand elle vit qu’il se mourait pour de bon, elle se pencha tout près de lui et, haussant le ton, elle proclama d’une voix haute et claire :

— Vous allez mieux… vous allez mieux ! Ce n’est pas la mort, mon seigneur… ce n’est pas la mort !

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:33:23+02:00

Tout à coup, à ce moment où la nuit est la plus noire et qui précède de peu le lever de l’aube, Wang Lung ouvrit les yeux, et il se sentit si faible qu’il lui sembla que son âme avait déjà quitté son corps. Il roula les yeux un peu, et il vit sa Fleur-de-Poirier assise là. Il était si faible qu’il commençait à s’en effrayer, et il dit en soupirant, d’une voix qui s’embarrassait dans sa gorge et hésitait entre ses dents :

— Enfant… est-ce que c’est… la mort ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:33:10+02:00

Mais ce réconfort même ne pouvait pas durer toujours, et il vint une heure, à la première aube du sixième jour, où la mort du vieillard s’acheva. Les deux fils étaient las de leur attente, car ils n’étaient pas accoutumés aux incommodités d’une maison étroite comme celle-là, où ils n’avaient plus logé depuis leur jeunesse, et, épuisés par la mort interminable de leur père, ils étaient allés se coucher dans la petite cour intérieure qu’il avait construite jadis, au temps où il avait pris sa première concubine, Lotus, temps où il était dans toute la vigueur de l’âge. En se retirant, au début de la nuit, ils avertirent Fleur-de-Poirier de les appeler si leur père se remettait soudain à mourir, et ils s’en allèrent prendre du repos. Là, sur le lit que Wang Lung avait jadis trouvé si beau et où il avait aimé si passionnément, son fils aîné reposait à cette heure, et il se plaignait de ce que le lit était dur et branlant de vétusté, et il se plaignait de ce que la chambre était obscure et étouffante en cette saison du printemps. Mais, une fois couché, il s’endormit d’un sommeil lourd et bruyant, et son souffle court s’embarrassait dans sa gorge grasse. Quant à Wang II, il s’étendit sur une couchette de bambou qui se trouvait contre le mur, et il s’endormit d’un sommeil léger et furtif comme le sommeil d’un chat.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:32:56+02:00

— Il y aura aussi des prêtres, qui chanteront à votre âme les joies du paradis, et il y aura toutes les pleureuses de louage et les porteurs en robes jaunes et rouges qui porteront les choses que nous avons préparées pour votre usage quand vous serez une ombre. Nous tenons prêtes dans le grand vestibule deux maisons de papier et de roseau, et une maison est pareille à celle-ci et une comme la maison de ville, et il y a dedans du mobilier et des serviteurs, et des esclaves et un palanquin et un cheval, et tout ce dont vous avez besoin. Elles sont en papiers de toutes les couleurs, et si bien faites que quand nous les aurons brûlées à votre tombeau et envoyées vous rejoindre, je vous donne ma parole qu’il n’y aura pas une autre ombre aussi bien partagée que vous, et toutes ces choses vont être portées dans le cortège aux yeux de tous, et nous espérons qu’il fera beau temps pour les funérailles !

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:32:42+02:00

— Nous aurons un cortège de plus d’une demi-lieue de long, et nous serons tous là pour vous pleurer, vos femmes pleurant et se lamentant comme elles le doivent, et vos fils et les fils de vos fils, en vêtement de deuil de chanvre blanc, et tous les gens du village, et les fermiers de vos terres ! Et la chaise à porteurs de votre âme ira devant, et il y aura dedans le portrait que nous avons fait faire de vous par un artiste, et après lui viendra votre grand et splendide cercueil, dans lequel vous reposerez comme un empereur dans les robes neuves que nous vous avons apprêtées, et nous avons loué des pièces de brocart d’écarlate et d’or pour étaler sur votre cercueil tandis qu’on le portera dans les rues de la ville aux yeux de tous !

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:32:33+02:00

A côté de son lit se dressait le cercueil que ses fils avaient acheté pour lui et placé là pour sa consolation. C’était un énorme coffre, taillé dans un grand tronc de bois de fer, et il encombrait la petite chambre, si bien que quiconque allait et venait devait le contourner et se serrer contre lui. Ce cercueil avait coûté près de six cents pièces d’argent, mais Wang II lui-même n’avait pas regardé à la dépense, quoique d’habitude l’argent passât par ses doigts si lentement qu’il en sortait rarement autant qu’il en était entré. Non, ses fils ne regrettaient pas l’argent, car Wang Lung tirait une grande consolation de son beau cercueil, et à tout moment, lorsqu’il en était capable, il étendait sa main jaune défaillante pour caresser le bois noir et poli. Au-dedans, il y avait aussi un cercueil intérieur, raboté et aplani comme du satin jaune, et les deux s’ajustaient l’un dans l’autre comme l’âme de l’homme dans son corps. C’était un cercueil propre à consoler n’importe qui.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:32:26+02:00

Puis Wang Lung entendit chuchoter ensemble ses deux fils, qui étaient venus pour rester avec lui dans cette maison de terre jusqu’à sa mort, et ils le croyaient enfoncé dans le sommeil, mais il les entendait, et ils disaient, en se considérant l’un l’autre gravement :

— Il nous faut envoyer quelqu’un dans le Midi pour prévenir son autre fils, notre frère.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-06-16T21:32:15+02:00

Wang Lung se mourait. Il se mourait dans sa petite et sombre vieille maison de terre au milieu de ses champs, dans la chambre où il avait dormi étant jeune homme, sur le lit même où il avait couché la nuit de son mariage. La chambre ne valait même pas l’une des cuisines dans la grande maison de ville, qui était à lui aussi, où ses fils et leurs fils habitaient à présent. Mais il lui avait plu de mourir ici, au milieu de ses terres, dans cette vieille maison de ses pères, dans cette chambre à la table et aux bancs de bois blanc, sous ces rideaux de lit en cotonnade, puisqu’il devait mourir.

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