Ajouter un extrait
Liste des extraits
Qu'est-ce que la souffrance ? Je ne la crains pas, fût-elle infinie, alors que jadis je la craignais. Il se peut que je ne réponde rien à l'audience... Avec la force que je sens en moi, je me crois en état de surmonter toutes les souffrances, pourvu que je puisse me dire à chaque instant : je suis ! Dans les tourments, crispé par la torture, je suis ! Attaché au pilori, j'existe encore, je vois le soleil, et si je ne le vois pas, je sais qu'il luit. Et savoir cela, c'est déjà toute la vie.
Afficher en entierAimez chaque feuille, chaque rayon de Dieu. Aimez les animaux, les plantes, aimez toute chose. En aimant toute chose, vous pénétrez le mystère divin qu'elle recèle et, l'ayant pénétré une fois, vous progresserez sans vous lasser dans sa connaissance, toujours plus chaque jour ; et vous finirez par aimer le monde d'un amour global, universel.
Afficher en entierOn compare parfois la cruauté de l'homme à celle des fauves ; c'est faire injure à ces derniers. Les fauves n'atteignent jamais aux raffinements de l'homme. le tigre déchire sa proie et la dévore ; c'est tout. Il ne lui viendrait pas à l'idée de clouer les gens par les oreilles, même s'il pouvait le faire.
Afficher en entierLe réquisitoire
-"Le troisième fils de cette famille moderne est sur le banc des accusés. Sa vie et ses exploits se déroulent devant nous ; l'heure est venue où tout s'étale au grand jour. A l'inverse de ses frères, dont l'un est un occidentaliste et l'autre un populiste, il représente la Russie à l'état naturel, mais Dieu merci, pas dans sin intégrité ! Et pourtant la voici, notre Russie, on la sent, on l'entend en lui, la chère petite mère. Il y en nous un étonnant alliage de bien et de mal ; nous aimons Schiller et la civilisation, mais nous faisons du tapage dans les cabarets, et nous trainons par la barbe nos compagnons d'ivresse. Ils nous arrivent d'être excellents, mais seulement lorsque tout vas bien pour nous. Nous nous enflammons pour les plus nobles idéals, à condition de les atteindre sans peine et que cela ne nous coute rien. Nous n'aimons pas à payer, mais nous aimons beaucoup à recevoir. Faites nous la vie heureuse, donner nous les coudées franche et vous verrez comme nous serons gentils. Nous ne sommes pas avides, certes, mais donnez-nous le plus d'argent possible et vous verrez avec quel mépris pour le vil métal nous le dissiperons en une nuit d'orgie. Et si l'on nous refuse l'argent nous montrerons comment nous savons nous en procurer au besoin
Afficher en entier«Surtout ne mentez pas à vous même. Celui qui se ment à soi-même et qui écoute ses propres mensonges, en arrive à ne plus distinguer aucune vérité, ni en lui, ni autour de lui, et il perd donc le respect et de lui et des autres. »
Afficher en entierIls comprendront la valeur de la soumission définitive. Et tant que les hommes ne l’auront pas comprise, ils seront malheureux.
Afficher en entierIl n’y a rien de plus séduisant pour l’homme que le libre arbitre, mais aussi rien de plus douloureux.
Afficher en entierle secret de l’existence humaine consiste, non pas seulement à vivre, mais encore à trouver un motif de vivre. Sans une idée nette du but de l’existence, l’homme préfère y renoncer et fût- il entouré de monceaux de pain, il se détruira plutôt que de demeurer sur terre.
Afficher en entierCar il n’y a pas pour l’homme, demeuré libre, de souci plus constant, plus cuisant que de chercher un être devant qui s’incliner.
Afficher en entierJe pense que si le diable n’existe pas, s’il a été créé par l’homme, celui- ci l’a fait à son image.
Afficher en entier