Extraits

On dit que l'humour est la politesse du désespoir.

Vous connaître ? On parlait bien d’un chien, là ? Ce n’était pas comme s’il me présentait à ses parents, ou un truc du genre. Si ?

— Et donc, qu’est-ce que tu as prévu pour que Maurice et moi on brise la glace ?

— Tout simplement une promenade. Je me disais qu’on pourrait ensuite aller s’acheter une glace en arrivant vers les Ponchettes. Je sais que tu n’aimes pas les chiens, alors…

— En fait, c’est être léchée que je n’aime pas.

En le disant à haute voix, je me rendis compte du double sens, et vécus un de ces moments embarrassants où on se dit qu’on aurait mieux fait de se taire.

— Tu n’aimes pas être léchée ? reprit Matteo sans cacher son amusement. On est d’accord qu’on ne parle pas de glace, là ? Faut-il que je note cette information ?

— Seulement en ce qui concerne les chiens.

— Tu as entendu, mon pote, dit Matteo en s’adressant à Maurice. La restriction ne s’applique qu’à toi.

- Je n’aime pas les chagrins d’amour, Matteo, je cicatrise mal.

- Une chance alors que j’aie une formation en premiers secours. Je vais tenter de soigner tes plaies, et faire mon possible pour ne pas t’en infliger d’autres.

« Ce n’était pas un choc, c’était le plus grand choc de ma vie. J’étais amoureuse de cet homme sincère, drôle, prévenant. Et le pire, c’était probablement que quelques semaines seulement auparavant, j’étais persuadée qu’il représentait tout ce que je détestais. Je n’avais pas prévu de dire ça, encore moins à haute voix, mais rien qu’à en voir le sourire de Matteo, cela valait probablement le coup. »