Extraits

En le regardant, je fus effrayé pour l’homme qui devenait de plus en plus important à mes yeux avec chaque seconde que je passais avec lui, mais c’était magnifique à voir en même temps, la synchronisation, ressemblant plus à une danse qu’à une guerre.

— Dégage de chez moi ! aboya Ryan, sautant hors du lit en grognant.

— Ce n’est pas chez toi, lui répondit l’homme avec un accent prononcé, pas anglais, mais indéfinissable. C’est l’appartement du mignon. Si c’était le tien, moi, comme tous les autres, n’aurions pas été capables d’y entrer, n’est-ce pas ? Jahel avait raison, tu agis vraiment comme un crétin.

— Je prends du bon temps, lui répondis-je lentement.

Je mordis à l’hameçon, ne souhaitant pas le contrarier davantage. Je voulais retrouver l’aisance que nous partagions lorsque nous étions dans la cuisine tous les deux.

— Quand ça ?

— Tout le temps.

— Tu le penses vraiment ? me demanda-t-il, en étirant ses bras le long du canapé. Parce que je pense que tu ne dis que des conneries.

— Vraiment ?

— Ouais, je le pense. Quand t’amuses-tu ? Je ne te vois jamais sortir, et crois-moi, j’y ai fait attention et comme je te l’ai dit plus tôt, les hommes qui te connaissent – aucun d’entre eux n’a jamais couché avec toi.

— Donc, avoir beaucoup de relations sexuelles, c’est amusant ? Je devrais coucher à droite et à gauche pour montrer que je sais prendre du bon temps ?

— Non… Je ne sais pas… Tu es si compliqué à cerner. Je veux dire, ça m’a pris tellement de temps pour simplement te remarquer.

Je lâchai un rire qui le fit grogner.

— Et merde, ce n’est pas ce que je voulais dire.

Mais je comprenais ce qu’il voulait dire. Je me confondais avec le décor si vous ne me regardiez pas et si vous ne me cherchiez pas, alors… Personne ne me savait même que j’étais là. Je n’étais ni voyant ni remarquable. Je n’étais pas ce genre d’homme. J’étais plus du genre discret entouré par des gens magnifiques et bruyants. Mon meilleur ami en était un parfait exemple. Sexy, charismatique, voyant : Cash Vega était mon parfait contraire et équilibrait la balance à la discrétion et au calme que j’offrais.

« J’inhalai son odeur, aspirai sa langue, mordillai sa lèvre inférieure déjà meurtrie avant de voir jusqu’où ma langue pouvait aller dans sa gorge. Les petits gémissements qu’il laissa échapper, la reddition que j’attendais de sentir, m’atteignirent de plein fouet. Je posai mes mains sur sa peau et le fis tomber sur le canapé, le glissant sous moi. Il me résista pendant une seconde, testant ma force, donc je fus plus brutal avec lui et j’entendis son souffle se bloquer. »

— Tu sais, je devrais probablement juste rentrer chez moi.

Je venais à peine de finir de parler qu’il glissait ses mains sous mon pull et mon tee-shirt pour toucher ma peau nue.

— Oh, ouais, je savais bien que ton corps se cachait sous ces vêtements, monsieur Nash.

Personne ne m’avait touché depuis mon ex petit ami, Mitch Carmichael, et six mois de célibat avaient été durs pour ma libido. À vingt-huit ans, j’avais une libido aussi saine et en forme que n’importe qui d’autre.

— Tu trembles.

Je fermai les yeux. Ses lèvres effleurèrent ma gorge.

— Viens avec moi… Je t’en prie.

Après avoir terminé mon second brownie, je lui dis que j'étais amoureux.

— Ne plaisante pas, me dit-il.

Il plongea son regard brûlant dans le mien.

J'en aurais léché l'assiette pour la nettoyer, mais il eut un drôle d'air lorsque j'en fis la suggestion, donc je lavais mon assiette puisque je n'avais pas été élevé par des sauvages.

Il s'était occupé du reste pendant que les brownies étaient réchauffés, tout en me parlant, alors laver mon assiette était vraiment un minimum.

Alors que j'étais devant l'évier, il vint se placer derrière moi et déposa un baiser sur le côté de mon cou. Quelque chose dans ce contact constant était aussi intime que le baiser que nous avions échangé plus tôt.

C'était comme s'il ressentait le besoin de me toucher et j'adorais ça, énormément.