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Le duc la gratifia d’un nouveau coup d’œil.

— Je crois qu’une balle de plomb peut régler un désagrément plus efficacement que des mots. Je crois que rien n’éclaircit plus vite l’esprit d’un homme que la vision de son propre sang. Et je crois que la seule sensation qui puisse rivaliser avec la satisfaction de remporter un combat se trouve entre les cuisses d’une femme qui ne demande que cela. Libre à vous de croire à la magie, mademoiselle Blackstock. Mais je me fais fort de vous enseigner quelque chose de bien plus tangible.

Elle déglutit, le dos parcouru d’une série de frissons. Elle affermit la prise de ses mains sur les rênes de Brèaghad et décida qu’il serait plus sage – et plus sûr – de cesser tout simplement de lui parler. Avec un claquement de langue, elle fit passer sa jument au trot. Une seconde plus tard, il la rattrapait en gloussant.

Bientôt, ils longèrent le mur de l’aile est du château. Fiona était à peu près certaine que la moitié de ses occupants avait le visage plaqué aux carreaux, mais elle évita scrupuleusement de tourner la tête vers les fenêtres. Leur curiosité était parfaitement naturelle, et ils tiendraient tous à savoir ce que Lattimer lui avait dit. Elle tairait néanmoins certains des propos qu’il lui avait tenus. D’autres méritaient réflexion avant qu’elle ne les divulgue à autrui, comme l’inquiétude sincère qu’il avait manifestée pour Ailios – et sa surprise, tout aussi sincère, qu’on ne l’ait pas installée au château pour la soigner, comme si les ducs recueillaient toujours leurs paysans malades. Il n’avait pas le comportement d’un aristocrate et ne connaissait visiblement rien à l’étiquette. Pour la première fois, elle en vint à se demander s’il ne représentait pas une chance aussi inespérée qu’inattendue pour le domaine.

S’il avait été un simple soldat, il aurait été parfaitement naturel qu’il ait déjà été témoin des méfaits de la gangrène. Mais un officier tel que lui avait dû maintenir la plus grande distance possible entre lui et la saleté et les souffrances du champ de bataille. Pourtant, il n’avait pas hésité à soulever Ailios dans ses bras ; l’odeur ne l’avait pas fait ciller et il n’avait pas semblé dégoûté, comme si cela ne le dérangeait absolument pas. À dire vrai, son attitude l’avait impressionnée.Une fois arrivée à l’écurie, elle descendit de cheval et lissa ses jupes.

— Accordez-moi une heure ou deux, voulez-vous ? dit-elle en s’éloignant vers le château. Rejoignez-moi ensuite dans le bureau du rez-de-chaussée, et je vous soumettrai de jolies colonnes de chiffres.

— Rejoignez-moi plutôt dans la salle à manger d’ici dix minutes, répondit-il. Je n’ai rien mangé ce matin, et vous ?

— Moi non plus, répondit-elle, secrètement soulagée qu’il n’ait pas entendu les grondements de son estomac. Mais les livres de comptes ne sont …

— Je regarderai cela vendredi. D’ici là, je continuerai à me familiariser avec … Lattimer, dit-il en faisant glisser sur elle un long regard approbateur.

Il était clair qu’il jouait avec elle. Et qu’il ne la croyait pas capable de gérer un domaine – ni elle ni aucune autre femme, elle en était certaine.

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Prologue

Le combat. La chaleur, le sang, la saleté. Le major Gabriel Forrester adorait cela. Stratégie, bluff, feintes, manœuvres ; tout un tas de mots savants, mais au bout du compte, c’était à qui frapperait le plus fort et à qui flancherait le premier. Il ne flanchait jamais.

Il talonna Union Jack, son cheval, pour l’inciterà s ’engager dans le sentier qui descendait. Comme partout où il était passé en Espagne, le paysage des alentours de Salamanque n’était que terre parsemée de buissons desséchés et ravines aux parois meubles et escarpées. Partout, excepté dans la zone située droit devant lui. Wellington et Marmont avaient déniché pour le massacre à venir la seule vallée riante à dix milles à la ronde.

Un boulet de canon passa en sifflant au-dessus de sa tête, et Gabriel se courba en avant quand un nuage de poudre se déversa sur lui. Les forces alliées avaient disposé leurs troupes autour de la vallée dans l’intention d’encercler les Français et de les écraser une fois qu’ils se retrouveraient piégés au centre. Le spectacle promettait d’être grandiose. Gabriel aurait dû se trouver au sommet de la colline avec Wellington et ses officiers. Le mot qu’il avait adressé à Wellington en réponse à cet ordre lui vaudrait sans doute de passer devant la cour martiale. Mais peu lui importait. Pour l’écarter du champ de bataille, il aurait fallu l’enfermer ou le tuer.

— Humphreys ! lança-t-il à l’intention de son second comme il arrivait en vue de la position que le 68e régiment d’infanterie était censé tenir. Malédiction ! Ils avaient chargé trop tôt, comprit-il en apercevant le bataillon, déjà arrivé à mi-chemin du fond de la cuvette, en plein sur la trajectoire de la cavalerie française.

Il fit pivoter Jack si brusquement que les jambes arrière du cheval patinèrent, et se lança à fond de train à la poursuite de son régiment.

Une baïonnette française manqua de peu son oreille, et il décocha au soldat qui venait de le rater un coup de pied en pleine face. Autour de lui, c’était le chaos. Un martèlement se réverbéra dans sa poitrine, sourd, profond, primitif. La cavalerie française. Il porta un second coup de botte au torse sanglé d’une tunique bleue, vira sur la gauche et fonça parmi un enchevêtrement de tuniques bleues et rouges.

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Quoi qu’elle puisse penser de lui par ailleurs, Fiona devait reconnaître que le major Forrester était un cavalier accompli. Il se tenait parfaitement droit sur sa selle, mais sans raideur, et ne tirait jamais sur les rênes, préférant visiblement guider son cheval de ses talons et de ses genoux – sans doute afin de pouvoir tirer et donner des coups de sabre.

— Non, vous n’auriez pas dû, en effet, répondit-elle quand il haussa un sourcil interrogateur à son intention, la cicatrice qui barrait sa joue gauche donnant à son expression une touche … énigmatique. Je n’ose imaginer tous les dégâts que les Français doivent causer en Espagne, en votre absence.

— Moi non plus, répondit-il d’un ton crispé. Mais, étant donné que ce domaine m’appartient, je vais avoir besoin d’autre chose que de votre seule parole pour être convaincu que Lattimer est bien géré.

— Vous osez dire cela avec la même bouche que celle qui m’a embrassée tout à l’heure ? répliqua-t-elle sans réfléchir.

— Qui vous a embrassée, passé composé, et qui vous embrassera encore, futur, déclara-t-il avec un sourire confiant.

— Je n’ai que faire de vos leçons de conjugaison, monsieur l’Ennuyeux, répliqua-t-elle aussi calmement qu’elle put. Et je ne garde pas les livres de comptes dans mes poches, aussi devrez-vous attendre que je sois en mesure de vous les remettre.

— Je resterai près de vous jusqu’à ce que vous le fassiez, dit-il. Tout près.

— Je commence à me demander si vous n’avez pas vu quelque chose qui vous a fait peur dans votre chambre, hier soir. À moins que vous n’ayez croisé la sorcière des marais dans la tourbière ?

Il rit. Il y avait une pointe de cynisme dans ce rire, ce qui ne la surprit pas. Ce qui la surprit, en revanche, ce fut l’agréable frisson que déclencha en elle le son de son rire.

— Qu’est-ce qui vous fait rire ? demanda-t-elle. Vous ne croyez donc pas du tout aux fantômes, aux esprits et aux sorcières ? Vous dites qu’ils ne vous dérangent pas, mais je sais que vous les dérangez, Lattimer. La présence d’un officier anglais n’est pas faite pour leur plaire.

— Les seules choses qui me soient restées en mémoire, c’est cette façon que vous avez eue de m’évaluer de la tête aux pieds et la saveur de votre bouche.

Doux Jésus en kilt !

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Mais le nouveau duc était jeune et il n’avait pas récolté ses cicatrices au cours d’une bagarre oud’une chute de cheval, mais à la guerre. Une guerre à laquelle il participait activement au lieu de regarderles autres mourir depuis un poste reculé. Et il l’avait embrassée comme s’il se noyait et que Fiona était l’air qu’il lui fallait pour rester en vie. Elle avait protesté, bien sûr ; cet arrogant envahisseur anglais n’avait pas le droit de poser le doigt sur elle, encore moins la bouche.

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