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Prologue: Partie 1/3

Lady Élisabeth Campbell se refusait à supplier. Elle ne l'implorerait ni de l'aimer, ni de lui laisser la vie sauve. Pourtant, elle était terrorisée. Jamais de toute sa courte vie elle n'avait eu aussi peur. Vingt-six-ans, n'était-ce pas trop jeune pour mourir ?

Au fil des minutes, elle devait lutter avec de plus en plus de détermination pour rester ferme. De toute façon, ses suppliques seraient restées lettre morte. Plus que toute autre, cette pensée l'empêchait de s'agenouiller pour demander pitié.

Car cet homme en était totalement dépourvu. Il refusait même de la regarder.

Lachlan Cattanach Maclean, chef des Maclean. Ce mari qu'elle avait eu la folie d'aimer. ses yeux s'attardèrent sur ses traits si familiers, son visage dur, marqué par les bataille, ses yeux bleus, sa bouche charnue, sa mâchoire volontaire ... Elle sentit son cœur se serrer. Même face a cette trahison ultime, elle ne pouvait nier son attirance pour lui.

Lachlan était une véritable forteresse, un Highlander puissant doté de l'âme d'un chef que rien ne saurait faire plier. Ces qualités qu’Élisabeth admirait naguère, cette volonté de fer, cette détermination à toute épreuve, se retournaient a présent contre elle.

La décision de Lachlan était prise: Élisabeth était quasiment morte.

L'un des gardes de son mari le prit par la main et l'aida à débarquer du birlinn avec une galanterie incongrue, compte tenu de sa mission meurtrière. Elle aurait pu rire d'une telle absurdité, mais cette hilarité n'aurait fait que la plonger dans une hystéries à laquelle elle se refusait de céder.

Des qu'elle foula la surface rugueuse du rocher fatal, elle fut parcourue d'un frisson. A quoi bon tenter de résister ? Les hommes de son mari l'auraient traînée de force sur son sinistre perchoir. Seule sa volonté lui permettait de poser un pied devant l'autre. Malgré sa souffrance et sa terreur jamais elle ne leur donnerait la satisfaction de lui voir perdre toute dignité.

Le souffle court, elle se laissa lier les poignets. Le garde semblait mal à l'aise. A contrecœur, il noua l'autre extrémité de la corde à une bouée destinée a alerter les bateaux de la présence du rocher dangereux. Cette précaution macabre n'était pas utile: elle ne savait pas nager. En tentant de s'enfuir, elle ne pouvait que sombrer dans les eaux noires.

La peur la glaçait. Les sens en alerte, elle ressentait les éléments avec une rare acuité, de la moindre gouttelette d'écume salée aux fibres de la corde qui meurtrissait sa peau délicate. Mais le plus intense était la douleur que lui causait son cœur brisé.

Seigneur! Comment pouvait-il lui infliger un tel sort ? Comment son mari pouvait-il la condamner à mourir ainsi, engloutie par la marée montante ?

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Elle s’adossa plus confortablement à son siège et essaya de se détendre. Si tout se déroulait comme prévu, dans quelques heures, elle serait lady Murray. Lord Murray – William, se corrigea-t-elle – avait trouvé un pasteur disposé à célébrer un mariage clandestin sans publier les bans. Tout homme avait son prix. Pour le pasteur de l’église Sainte-Marie, il se limitait à une barrique de vin et cinq cents merks. De quoi atténuer les conséquences de toute éventuelle sanction de ses supérieurs à cause de cette cérémonie clandestine.

Car ce mariage illicite était l’unique solution, pour Flora. Elle ne pouvait prendre le risque qu’un de ses frères ou son puissant cousin soient informés de ses projets et tente de l’empêcher de les mener à bien.

Puisqu’elle devait se marier, songea-t-elle amèrement, ce serait avec l’homme de son choix.

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Elle fronça légèrement les sourcils.

— Peut-être n'aurais-je pas dû la porter. La robe que vous m'avez fournie à mon arrivée aurait suffi.

De toute évidence, elle se sentait déplacée... Lachlan s'en voulut un peu. Après tout, elle n'y était pour rien s'il n'était pas fortuné.

— Vous êtes bien comme cela, dit-il d'un ton bourru.

Une lueur amusée passa dans le regard de Flora.

— Eh bien ! Vous venez presque de me faire un compliment ! s'exclama-t-elle en feignant l'étonnement. Continuez sur cette voie, et les bardes vont envier vos flatteries.

Lachlan esquissa un rictus. Elle avait de l'esprit, décidément.

— J'en prends bonne note. Je ferai attention à ne pas me laisser emporter.

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Trois jours plus tard, Flora ne tenait plus en place et commençait à envisager de sauter par la fenêtre de sa prison.

La première fois qu'elle avait tenté de s'enfuir, cinq minutes après que Lachlan eut quitté sa chambre, deux gigantesques gardes s'étaient interposés. Un seul aurait suffi. N'y avait-il donc que des géants, dans ce maudit donjon ?

Un homme avenant d'une quarantaine d'années lui avait gentiment mais fermement fait faire demitour.

— Mon maître préfère que vous jouissiez de son hospitalité dans votre chambre, dans l'immédiat, milady.

— Je suis donc prisonnière ? avait-elle demandé d'un ton qui se voulait hautain.

— Il ne faut pas considérer les choses ainsi, milady.

— Et comment suis-je censée les considérer ?

— Voyez-y un moment de répit. Quand le seigneur sera prêt à vous recevoir, il vous fera quérir.

Ne supportant pas l'idée d'être à la botte de Lachlan, elle avait pincé les lèvres.

— Et quand sera-t-il prêt, je vous prie ?

— Bientôt, avait répondu le garde, la mine sombre. Le seigneur est très occupé.

— Je n'en doute pas. Il a l'intention d'enlever d'autre jeunes filles sans défense, cette semaine ?

— Sans défense ? avait répété l'homme en riant. Vous ne manquez pas d'humour, milady !

Sur ces mots, il avait refermé la porte de la chambre.

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— Sois maudit, Lachlan Cattanach ! Et que maudite soit ta descendance! Tu m'assassines parce que je ne suis pas fertile; tes terres le seront encore moins ! Comme tu m'as liée à ce rocher, le sort de ton clan sera à jamais lié à une Campbell ! Pas un chef Maclean ne prospérera sans une Campbell à son côté ! Tel sera ton héritage et celui de ta descendance jusqu'à ce que la vie d'un Maclean soit sacrifiée par amour pour une Campbell !

Les yeux de Lachlan étincelèrent dans la nuit, et Elizabeth en ressentit une certaine satisfaction : elle avait réussi à l'alarmer. La force de sa malédiction avait résonné comme une prophétie.

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Quand ils eurent repris leur souffle, il ne put se séparer d'elle. Trop ému pour parler, il la serra dans ses bras.

-Je n'arrive pas à y croire, dit Flora, rompant le silence.

-Si je devais de nouveau te prouver mon amour, je ne m'en remettrai peut-être pas.

-Comment pourrais-je douter, maintenant? demanda-t-elle. Mais je n'imaginais pas ce qui vient de se passer. Jamais, je n'aurais pensé rencontrer un homme qui me voudrait pour moi-même. Ma mère croyait cela impossible.

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Il était pétrifié, affichant une expression étrange, comme s'il oscillait entre admiration et répulsion.

Flora maîtrisa à grand-peine sa colère grandissante. Il devrait la remercier, au lieu de la regarder avec cet air ahuri !

— Nous n'avons pas beaucoup de temps, reprit-elle.

Sans lui laisser le temps de réagir, elle l'entraîna avec elle sur la lande et se mit à courir en direction du bois.

Hélas ! Sa liberté fut de courte durée. À peine avait-elle fait quelques foulées qu'elle se trouva plaquée à terre, écrasée sous le poids d'un homme.

Elle ne pouvait plus respirer, plus bouger. La bruyère humide de rosée, la terre, les brindilles lui meurtrissaient la joue... Elle devina sans peine qui venait de lui faire mordre la poussière. Il n'était donc pas mort...

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Sa mère était morte, son père aussi, et depuis longtemps. Ce droit revenait donc à Rory, qu'elle connaissait à peine. Pour autant qu'elle se souvienne de lui, il ne semblait pas homme à la forcer A épouser quelqu'un qu'elle n'aurait pas choisi. Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait prendre aucun risque. Si Rory pouvait être infléchi, Hector et son cousin Argyll ne manqueraient pas de s'en mêler.

Tous trois seraient furieux en découvrant ce qu'elle avait fait.

Ses frères ne l'auraient pas contrainte, sans doute, mais elle ne les avait pas vus depuis longtemps. Et elle n'avait pas changé. Peut-être avaient-ils oublié la petite fille qui détestait les contraintes...

Flora observa de nouveau William. Ce n'était pas la première fois qu'elle se demandait pourquoi il avait accepté son projet de mariage illicite, mais Elle chassa vite ses interrogations.

Murray était le mari idéal. Ses frères allaient peut-être même approuver son choix. De toute façon, ils n'auraient pas leur mot à dire.

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Le calvaire de sa mère était encore trop présent à sa mémoire.

Cependant, il y avait une chose encore pire qu'un mariage: un mariage forcé. Elle avait donc décidé de prendre en main le choix de son futur époux. C'était ainsi qu'elle s'était retrouvée là, traversant la campagne écossaise à toute allure pour se rendre auprès d'un pasteur à la moralité douteuse dans quelque paroisse reculée où nul ne la reconnaîtrait.

Elle observa à la dérobée l'homme assis en face d’elle. Malgré la pénombre qui régnait dans la voiture, elle distinguait les reflets blonds de ses cheveux, qui tombaient en mèches rebelles sur un visage qu'elle n'hésitait pas à qualifier de sublime, Cependant, bien qu'il soit indéniablement agréable à regarder, ce n'était pas pour son physique que Flora avait accepté de l'épouser. Pas plus que pour son esprit ou son intelligence, même s'il ne manquait ni de l'un ni de l'autre. C'était parce qu'il était riche, puissant et qu'il avait un statut élevé: il n’était donc pas intéressé par sa fortune. Elle pouvait se fier aux motivations qu'il avait invoquées : ils étaient bons amis et pouvaient tirer tous deux avantage d'une telle union.

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Près de Falkirk, Écosse, printemps 1607

— Vous n'avez pas changé d'avis ?

Flora MacLeod se détourna de la vitre pour observer l'homme assis en face d'elle dans la pénombre. Elle n'avait jamais de regrets, ce qui était une bonne chose, car il était trop tard pour changer d'avis. Quand elle prenait une décision, elle s'y tenait. Le fait qu'il s'agisse d'un mariage ne changeait rien à l'affaire.

— Ne dites pas de bêtises, répondit-elle. Je n'ai jamais été aussi heureuse.

De toute évidence, William, lord Murray, fils du comte de Tullibardine, son futur époux, n'en croyait pas un mot.

— Heureuse ? répéta-t-il. Je ne vous ai pas vue aussi réservée depuis des mois. (Il marqua une pause ) Il n'est pas trop tard pour renoncer, vous savez.

C'était faux. Flora le savait depuis l'instant où elle avait quitté discrètement le palais de Holyrood pour monter à bord de cette voiture qui l'attendait.

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