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Extrait

Chapitre 1

Il a été rapporté à l’attention de votre dévouée chroniqueuse que l’honorable Mann-Formsby et Miss Harriet Snowe se sont mariés le mois dernier dans la résidence ancestrale du frère aîné des Mann-Formsbys, le Comte de Renminster.

Le couple nouvellement marié est retourné à Londres pour profiter des festivités de l’hiver, tout comme Miss Susannah Ballister, qui, comme nous le savons tous, n’a pas remis les pieds à Londres depuis la saison dernière, lorsqu’elle avait été assidûment courtisée par Monsieur Mann-Formsby, jusqu’au moment où il a fait sa déclaration à Miss Snowe.

Votre dévouée chroniqueuse imagine que toutes les hôtesses à travers la ville sont occupées à vérifier leurs listes d’invités. Assurément, il ne serait pas convenable d’inviter les Mann-Formsbys et les Ballisters aux mêmes événements.

Il ferait assez froid dehors, une confrontation entre Clive, Harriet et Susannah rendrait assurément l’air encore plus glacial.

Chronique de la Lady Whistledown’s Society.

24 Janvier 1814.

Selon Lord Middlethorpe, qui venait juste de consulter sa montre à gousset, il était précisément six minutes passée de onze heures dans la soirée –et Susannah Ballister savait très bien que ce jour était un jeudi en date du vingt sept janvier de l’année mille huit cent quatorze- que Susannah Ballister fit trois vœux et qu’aucun ne se réalisa.

Le premier souhait était impossible à réaliser. Elle souhaitait que d’une certaine manière, peut-être par une sorte de magie mystérieuse ou bienveillante, elle puisse disparaître de la salle de bal où elle se tenait actuellement pour se retrouver chaudement blottit dans son lit dans la maison de ville de sa famille sur Portman Square, juste au nord de Mayfair.

Non, mieux encore, elle serait blottie chaleureusement dans son lit dans la maison de campagne de sa famille,qui était située loin de Londres dans le Sussex, et plus important encore, loin de tous les habitants de Londres.

Susannah était même allée jusqu’à fermer les yeux tandis qu’elle réfléchissait à la charmante possibilité qu’elle pourrait les rouvrir et se retrouver autre part.

Mais elle ne fut pas étonnée d’être au même endroit, nichée dans un coin un peu sombre dans la salle de bal de Lady Worth, tenant un verre de thé tiède qu’elle n’avait absolument pas l’intention de boire.

Une fois qu’il lui était devenu évident qu’elle n’irait nulle part ailleurs, soit par le biais du surnaturel ou même par un moyen ordinaire (elle ne pouvait pas quitter le bal avant que ses parents ne soient prêts à le faire, pour respecter les convenances, et au moins trois heures passeraient avant qu’ils ne soient disposés à prendre leur retraite pour ce soir), elle souhaita ensuite que Clive Mann-Formsby et sa nouvelle femme, Harriet, qui participaient à un débat près de la table des gâteaux au chocolat, puissent disparaître à sa place.

Ceci semblait tout à fait possible. Tous les deux étaient valides, ils pouvaient tout simplement lever leurs pieds et s’éloigner d’ici. Ce qui enrichirait énormément la qualité de vie de Susannah, parce qu’alors elle pourrait essayer de profiter de la soirée sans devoir regarder fixement le visage de l’homme qui l’avait publiquement humiliée. Et en plus, elle pourrait obtenir un morceau de gâteau au chocolat.

Mais Clive et Harriet semblaient passer un merveilleux moment. En fait, aussi merveilleux que les parents de Susannah, ce qui signifiait qu’ils seraient tous ici pendant les heures à venir.

Agonie. Pure agonie. Mais il y avait trois souhaits, n’est-ce pas ? N’était-ce pas dans les contes de fée que les héroïnes formulaient toujours trois vœux ? Si Susannah devait rester bloquée dans un coin sombre, en faisant des vœux idiots parce qu’elle n’avait rien d’autre à faire, elle ferait correctement ce qui lui était assignée.

-Je souhaite, dit-elle en serrant les dents, que l’atmosphère ne soit plus si froide.

-Amen, dit le vieux Lord Middlethorpe, dont Susannah avait complètement oublié la présence à côté d’elle.

Elle lui décocha un sourire, mais il était occupé à boire une sorte de boisson alcoolisée qui était interdite aux jeunes filles célibataires, alors ils retournèrent aimablement à leur occupation en s’ignorant l’un et l’autre.

Elle regarda son thé. A tout moment maintenant il allait sûrement y flotter un cube de glace. Son hôtesse avait substitué le thé chaud à la traditionnelle limonade et au champagne, en citant le temps glacial, mais le thé n’était pas resté chaud très longtemps, et lorsqu’on se cachait dans le coin d’une salle de danse, comme Susannah le faisait, les valets ne venaient jamais récupérer votre verre ou votre tasse superflue.

Susannah frissonna. Elle ne se souvenait pas d’un hiver si froid, d’ailleurs personne ne le pouvait. C’était en priorité à cause de cette raison perverse qu’elle était de retour en ville. Tout ce monde qui affluait à Londres au mois de janvier n’était décidément pas à la mode, désireux d’apprécier le patinage, la luge et l’arrivée de la foire au gel.

Susannah aurait plutôt pensé que le vent glacé, la neige sale et la glace étaient des raisons diablement stupides pour assister à des soirées, en tout cas ça ne l’était pas pour elle, et maintenant elle se retrouvait coincée ici, face à toutes les personnes qui avaient tant aimé assister à sa défaite sociale l’été dernier.

Elle n’avait pas voulu venir à Londres, mais sa famille avait insisté, disant qu’elle et sa sœur Letitia ne pouvaient pas se permettre de manquer les soirées inattendues de la saison d’hiver. Elle avait pensé qu’elle aurait au moins jusqu’au printemps avant de devoir revenir et de leur faire face à tous. Elle n’avait pas eu assez de temps pour s’exercer à garder le menton haut alors qu’elle dirait :

-Oui, bien sûr, Monsieur Mann-Formsby, j’ai réalisé que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre.

En effet, elle devait jouer les parfaites actrices pour les convaincre, quand tout le monde savait que Clive l’avait laissé tomber comme une patate chaude quand les riches parents d’Harriet Snowe étaient venus le renifler. Non pas que Clive devait avoir grand besoin d’argent. Son frère aîné était le Comte de Renminster, pour l’amour du ciel, et tout le monde savait qu’il était riche comme crésus.

Mais Clive avait choisit Harriet, et Susannah avait été humiliée publiquement, et même maintenant, près de six mois après les faits, les gens en parlaient encore. Même Lady Whistledown avait jugé bon de le mentionner dans sa chronique.

Susannah soupira et s’affaissa contre le mur, en espérant que personne ne remarquerait sa mauvaise posture .Elle supposait qu’elle ne pouvait pas vraiment blâmer Lady Whistledown. La mystérieuse journaliste à scandales avait simplement répété ce que tout le monde disait. Tous les après-midi, juste pour cette semaine, Susannah avait reçu quatorze visiteuses, et pas une d’entre elles n’avaient été assez polies pour ne pas mentionner Clive et Harriet.

Pensaient-elles vraiment qu’elle voulait entendre parler de l’apparition récente de Clive et d’Harriet à la représentation musicale de Smythe-Smith ? Comme si elle voulait savoir ce qu’Harriet avait porté ou ce que Clive avait chuchoté à son oreille tout au long du récital.

Cela ne signifiait rien.

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