Ajouter un extrait
Liste des extraits
Béatrice d’Hirson assistait à l’entretien. Lorsque le comte de Poitiers raconta l’interrogatoire du Templier, la même pensée vint aux deux femmes ; elles échangèrent un bref regard. Le personnage employé par le cardinal Caëtani offrait de bien frappantes similitudes avec le faux fabricant de cierges qui les avait aidées, deux ans plus tôt, à empoisonner Guillaume de Nogaret.
« Il serait bien étonnant qu’il y eût deux anciens Templiers du même nom, et tous deux versés en sorcellerie. La mort de Nogaret lui était une bonne introduction auprès du neveu de Boniface. Il est allé se faire payer de ce côté-là ! Oh ! méchante affaire… » se disait Mahaut
Afficher en entier« Comment il en allait à ses yeux des honneurs et des titres, il en allait des bijoux, des vêtements, des chevaux, des meubles, des vaisselles ; il lui fallait trop de tout pour lui donner le sentiment d’en avoir assez. »
Afficher en entierLe roi qui ce jour-là franchissait le portail de la cathédrale de Reims était accompagné des trois successeurs que lui donnerait l'Histoire. En effet, derrière Louis X chevauchaient ses frères Philippe et Charles, ainsi que son cousin Philippe de Valois. Avant quatorze ans, la couronne se serait posée sur leurs trois têtes.
Afficher en entierÀ peine une difficulté politique paraît-elle aplanie qu'une autre, qui se formait justement pendant qu'on réglait la première, exige une attention immédiate. Le général vainqueur profite longuement des honneurs de sa victoire ; mais le ministre doit affronter les nouvelles situations nées de cette victoire même. Aucun problème ne tolère de rester longtemps irrésolu, car tel qui semble aujourd'hui secondaire demain prendra une importance tragique."
Afficher en entier« Il est généralement mauvais de détourner les gens de leur nature. Mieux vaut laisser un méchant à sa méchanceté que de le transformer en mouton ; la bonté n’étant pas son affaire, il en usera de façon déplorable. »
Afficher en entier« - Amusez-vous, mon gentillet, amusez-vous avec les dames de haut lignage ; c’est de votre âge. Quand vous aurez pris quelques années, vous saurez qu’elles sont aussi catins que les autres, et que les plaisirs dont elles se font marchandes, on les a pour dix sols au bordeau.
Il sortit, et l’on entendit pendant plusieurs secondes son grand rire résonner dans l’escalier. »
Afficher en entier« - Je veux, ma mie, lui avait-il dit, que vous soyez la dame la mieux pourvue du monde.
Mais avait-elle besoin de trois couronnes d’or, l’une incrustée de dix gros rubis balais, l’autre de quatre grandes émeraudes, de seize petites et de quatre-vingt perles, et la troisième avec encore des perles, encore des émeraudes, encore des rubis ? »
Afficher en entier« En fait, elle n’avait pas d’amis. Elle sentait, parce qu’elle était fine et sans vanité, que toute marque d’affection qu’on lui témoignait était intéressée. Elle apprenait que les rois ne sont jamais aimés pour eux-mêmes, et que les gens, en s’agenouillant devant eux, cherchent toujours à ramasser sur le tapis quelque miette de puissance. »
Afficher en entier« La levée de l’armée s’accomplit sans difficultés, et même dans un certain enthousiasme de la part des barons qui se plaisaient à l’idée de sortir leurs cuirasses et d’aller courir l’aventure.
Le peuple affichait moins d’allégresse.
- N’est-ce point assez, disaient les commères, qu’on soit à demi morts de famine, pour aller encore donner nos hommes et notre argent à la guerre du roi ?
Mais on faisait miroiter au soldats l’espoir du butin et des jours francs de pillage et de viol ; pour beaucoup d’hommes, l’ost offrait une échappée à la monotonie du labeur quotidien et au souci de se nourrir ; nul ne voulait se montrer lâche ; et les sergents royaux savaient rappeler les manants au devoir en décorant de quelques pendus les arbres des routes. »
Afficher en entier« Les hommes d’Eglise, même lorsqu’ils parlent beaucoup, doivent être entendus à demi-mot. »
Afficher en entier