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Raisa, perdue dans le brouillard de ses stratégies matrimoniales, faillit percuter un mur. Regardant autour d’elle, elle prit soudain conscience que l’écho de la musique s’était atténué. Elle s’était aventurée dans un labyrinthe de ruelles tapissées de briques. Quand elle fit demi-tour pour revenir sur ses pas, quelqu’un lui bloqua le passage.

-Eh bien, eh bien, mais qui voilà, se promenant toute seule le soir du solstice ? Pas de galant pour vous accompagner à la fête ?

C’était Henri Tourant, ivre, titubant, empestant la bière et habillé d’une de ses tenues criardes.

Raisa, figée, réfléchissait au comportement à adopter. Enfin, elle lui adressa un signe de tête.

-Bonne année, compétent Tourant. Que le soleil reparaisse.

Elle essaya de se glisser derrière lui pour regagner la rue.

Mais il l’attrapa par le coude, l’attira vers lui et la plaqua contre le mur, un bras appuyé sur sa gorge.

-Laissez-moi !tenta de crier Raisa, mais le poids contre son cou l’empêchait de hurler à plein volume.

La ruelle était envahie de loups gris, les poils de l’échine hérissés. Leurs hurlements se répercutaient d’un mur à l’autre.

-Vous aimeriez peut-être sortir avec moi, proposa Tourant d’une voix pâteuse. Je suis … disponible.

Raisa lui saisit le bras à deux mains.

-Je vous ai dit de me laisser.

-Vous devez apprendre à garder vos pensées pour vous. Vous m’avez attiré des ennuis avec Maître Askell et, par votre faute, je n’enseignerai pas au prochain trimestre.

-Dans ce cas, peut-être devriez-vous profiter de votre temps libre pour f=réfléchir à votre stupidité, lança Raisa, que la fureur rendait hardie.

Ce n’était pas une brillante idée. Tourant appuya encore plus fort sur sa gorge, comme s’il voulait couper le souffle qui véhiculait ces opinions déplaisantes. Elle commença à avoir le tournis.

Quel était le conseil que lui prodiguait toujours Amon ? « Si quelqu’un vous attaque dans la rue, cognez vite et fort, car vous n’aurez sans doute pas de seconde chance ».

Prenant appui sur les briques, elle assena de toutes des forces le talon de sa botte sur la ridicule pantoufle en velours de Tourant. Elle entendit des os craquer.

Il hurla de douleurs et la relâcha suffisamment pour qu’elle puisse reprendre son souffle. Puis il ui cogna la tête contre le mur. Elle vit trente-six chandelles.

-Je méprise les femmes du Nord, lui avoua-t-il en la secouant. Vous n’êtes que des catins, des prostituées, toutes autant que vous êtes. Vous allez voir comment on traite les putains dans le Sud.

Il écrasa ses lèvres d’ivrogne contre celles de Raisa, utilisant le poids de son corps pour la maintenir plaquée contre le mur.

Il l’empêchait de se détourner en lui tenant le visage à deux mains. Raisa lui agrippa le petit doigt de la main droite et tira jusqu’à le briser. Aec un cri perçant, il tituba en arrière, protégeant sa main blessée. Elle lui envoya un coup de pied dans la rotule et il s’effondra sur les pavés en se tordant de douleur.

Raisa savait qu’elle avait de la chance que l’alcool ralentisse les réflexes de Tourant, et qu’elle avait intérêt à décamper en vitesse. Mais elle ne put résister… Toute la colère et toute la frustration qu’elle avait refoulées ces dernières semaines explosèrent en elle.

Elle sortit son couteau et l’appuya contre la gorge de Tourant.

-Quand on vous parlé des femmes du Nord, vous at-ton précisé qu’elles avaient toujours un ou deux couteaux sur elles ? lui demanda-t-elle.

Tourant secoua la tête avec précision.

-Non, souffla-t-il.

-Touchez-moi encore une fois, espèce de porc arrogant d’Arden, et je jure sur la sang d’Hanalea la Guerrière que je vous émascule. Est-ce bien clair ?

Tourant acquiesça frénétiquement. La sueur perlait sur son front. Raisa recula puis s’enfuit en direction de la rue.

Quelqu’un se tenait à l’entrée de la ruelle, une haute silhouette se détachant contre la lumière des réverbères. Le cœur de Raisa se serra. Etait-ce un acolyte ardenin de Tourant venu lui donner un coup de main ?

-Ecartez-vous de mon chemin, ordonna-t-elle en s’avançant d’un pas assuré. Ou vous aurez droit au même traitement.

-Y compris l’émasculation ? demanda l’inconnu en langue des Fells. J’ai entendu parler de voleurs à qui on fauche le gant, mais ça, c’est violent.

La peur de Raisa se mua en perplexité. C’était un Fellsien. Pas un Ardenin.

-Faucher le gant ?

Il fit le geste de se trancher le poignet.

-L’étrange justice de la reine. Il devient alors difficile pour un voleur de gagner sa vie d’une autre façon.

Pouvait-il s’agir de … ? Elle frissonna à cette idée et plissa les yeux pour mieux voir dans l’obscurité.

-Qui êtes-vous ?

-Moi, je ne fâcherais jamais une fille du Nord. Je suis courant, pour les couteaux.

Sa voix était familière, mais ses traits restaient dans l’ombre.

-Je comptais vous débarrasser de cette face de porc de cul-terreux, Rebecca, mais visiblement vous n’avez pas eu besoin de mon aide.

Elle ralentit puis s’arrêta tandis que son cœur accélérait.

-Alister ? chuchota-t-elle ?

Puis, plus fort :

-Alister, est-ce bien vous ?

-Venez donc voir par vous-même.

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Il aurait dû haïr l’amulette de Waterlow. Il l’avait payée de la vie de Mam et de Mari. Pour certains, il s’agissait d’un instrument de magie noire, qui ne faisait rien d’autre que le mal. Mais c’était tout ce qu’il possédait de ses dix-sept années d’existence. Ça, le livre d’histoires calciné de Mari et le médaillon en or de sa mère. C’était tout ce qui restait de cette saison de désastre

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-Le problème c'est que m'a mère est la reine.comment espérer que tous se prosternent devant moi si je me rebelle contre ma souveraine? Pourquoi mon peuple me ferait-il confiance si je prends la fuite?

Amon posa les yeux sur leurs mains entrelacées.Pour une fois, il ne s'écarta pas:

-Choisissez une bataille que vous pouvez remportez,choisissez votre heure et votre terrain.

Ne laissez pas l'adversaire décider.

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Chargés de sacs et de ballots, les réfugiés avaient les yeux caves et gardaient le silence, même les enfants, comme si le fait de continuer de mettre un pied devant l’autre requérait toute leur énergie. Les adultes et les jeunes étaient munis de gourdins, de bâtons et d’autres armes de fortune. Quelques-uns étaient blessés, des chiffons ensanglantés leur entourant la tête ou les membres. Beaucoup portaient des vêtements des plaines légers, et certains allaient nu-pieds

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Ils dépassèrent plusieurs fermes incendiées. Les cheminées en pierre encore debout se dressaient, semblables aux stèles de tombes profanées. Puis vint tout un village calciné dans lequel s’élevaient les charpentes squelettiques du temple et de la maison du conseil

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Tandis qu’ils descendaient vers la frontière, les saisons paraissaient défiler en sens inverse : de l’hiver, ils repassaient à l’automne. Quand ils franchirent la lisière d’arbres, ils furent d’abord entourés de pins chétifs, puis une véritable forêt de trembles se referma sur eux, les abritant un peu du vent. La pente s’adoucit et le sol se fit plus meuble. Ils commencèrent à voir ici et là de petites exploitations, chaumières douillettes entourées de prairies où s’étaient dispersés de robustes mouflons aux longues cornes enroulées

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Au détour d’une courbe, les fortifications de la frontière apparurent dans le paysage en contrebas : un édifice miteux et un mur de pierre irrégulier, dont les failles les plus importantes avaient été comblées par des piques de fer et des barbelés, faute de réparation plus adaptée. Le mur s’étendait sur toute la largeur du col, écrasé entre les sommets de chaque côté, et, au milieu, un corps de garde massif surplombait la route. Une courte procession de commerçants, avec chariots et ballots, ainsi que des marcheurs allant vers le sud entraient au compte-gouttes, tandis que, vers le nord, les voyageurs circulaient librement. Une sorte de village avait poussé autour de la forteresse comme des champignons après une pluie d’été : des appentis sommaires, des huttes délabrées, des tentes et des chariots bâchés. Un enclos rudimentaire retenait quelques chevaux malades et vaches faméliques. Des taches d’un bleu vif se massaient autour de la porte comme une poignée d’asters d’automne. Des Vestes Bleues. La Garde de la reine. Han sentit l’appréhension lui caresser le dos comme un doigt de glace. Que pouvaient-ils bien faire à la frontière ?

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Tandis qu’ils descendaient vers la frontière, les saisons paraissaient défiler en sens inverse : de l’hiver, ils repassaient à l’automne. Quand ils franchirent la lisière d’arbres, ils furent d’abord entourés de pins chétifs, puis une véritable forêt de trembles se referma sur eux, les abritant un peu du vent. La pente s’adoucit et le sol se fit plus meuble. Ils commencèrent à voir ici et là de petites exploitations, chaumières douillettes entourées de prairies où s’étaient dispersés de robustes mouflons aux longues cornes enroulées.

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Arrivé au point culminant du col du camp des Pins Marisa, Han Alister fit ralentir son poney. Il promena son regard sur les contours dentelés des Reines de l’autre côté desquels se cachaient les plaines d’Arden, tout au sud. Il connaissait mal ces montagnes, qui étaient la demeure de reines mortes depuis longtemps, dont il n’avait jamais entendu le nom. Les plus hauts sommets – formés d’une pierre froide dépourvue de végétation – perçaient les nuages. Le bas des pentes resplendissait, illuminé par le feuillage d’automne des trembles. La température avait chuté à mesure qu’ils grimpaient, et Han avait progressivement enfilé de nouvelles couches de vêtements. Son chapeau en laine des hauts plateaux était à présent bien enfoncé sur ses oreilles et l’air glacé lui piquait le nez.

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Mac Gillen, lieutenant dans la Garde de la reine des Fells, courba les épaules sous les bourrasques infernales qui mugissaient en direction du nord et de l’est depuis les terres désertiques et glacées. Il enroula les rênes autour du pommeau de sa selle et laissa son cheval, Maraudeur, trouver sa route sur le dernier kilomètre de descente qui les séparait de la garnison de la porte de l’Ouest. Gillen aurait mérité un meilleur poste que celui qu’il occupait dans ce misérable coin reculé du royaume des Fells. Patrouiller le long des frontières, c’était une tâche qui convenait à l’armée régulière, aux mercenaires étrangers, les Rayés, ou à la garde volontaire des Montagnards, certainement pas à un membre de la Garde d’élite de la reine.

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