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Au même instant, Maggie remarqua enfin ma présence et me tendit les bras. Elle était encore petite, comme un petit chien, et elle avait le pelage noir, blanc et roux. Il s’agissait d’une gargouille de forêt que Camille avait sauvée des griffes d’un démon. Durant ces derniers mois, je m’étais beaucoup attachée à elle, alors que, jusqu’à présent, je n’avais ressenti aucune affection particulière pour les animaux ou les bébés.

Je la pris dans mes bras, en évitant de plier ses ailes encore fragiles. Un jour, elles deviendraient grandes et résistantes, capables de supporter son poids. En attendant, nous devions faire attention de ne pas les abîmer. Elle n’avait pas encore dit un mot à part ses

« mouf ». Nous n’étions même pas certaines que son intelligence se développerait. Après tout, elle avait été élevée par des démons et n’avait sûrement pas bénéficié assez longtemps du lait maternel.

Dans tous les cas, nous continuerions à l’aimer, à nous occuper d’elle. Les gargouilles vivaient très longtemps. Par chance, nous aussi.

Tandis que je me dirigeais vers le rocking-chair, elle passa les bras autour de mon cou et se serra contre moi. Assise, je me balançai pour qu’elle s’endorme de nouveau.

Ainsi, j’enfouis mon nez dans sa nuque, respirant son odeur musquée. Son petit coeur battait au rythme de sa vie, pourtant, je ne ressentais aucun besoin, aucune tentation, aucune envie.

— Chut, petit bébé, pas un mot ; maman va te faire un bon gâteau, fredonnai-je, me rappelant la berceuse que notre mère nous chantait quand nous étions petites. Si le gâteau est trop sucré, maman t’achètera une tour dorée…

Le sourire aux lèvres, Maggie ferma les yeux et laissa le sommeil l’envahir. Je continuai à la bercer en tâchant de ne pas penser au clan du sang d’Elwing. Au bout d’un moment, on frappa à la porte.

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Certaines blessures ne guérissent jamais.

Même si tu as déposé tes bagages, le prix du voyage reste gravé dans ton âme.

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- Le monde peut s'arrêter de tourner à tout moment, ma chérie. Surmonte tes peurs les unes après les autres, à mesure qu'elles se présentent.

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Je laissai échapper un grognement.

— Tu veux que je joue à Buffy ? Donne-moi une seule bonne raison pour que j’accepte de tuer mes semblables.

Chase eut un rire rauque.

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En fait, la plupart du temps, lorsque la force du soleil me poussait à sombrer dans le sommeil obscur des morts-vivants, je rêvais de la maison, d’Outremonde et de notre enfance. Je rêvais de mon premier baiser avec un homme, mon voisin Keris. Puis avec une femme, un agent de l’OIA. Je rêvais de devenir une prêtresse de la communauté des Anciennes, espoir qui s’était

évanoui lorsque j’avais perdu ma virginité. Je rêvais de mouvement, de motifs et de fractures, de danse, de musique et de poésie.

Après des nuits stressantes, il m’arrivait de rêver de Dredge.

Malheureusement, je ne possédais pas le luxe d’échapper à mes cauchemars en me réveillant. Une fois endormie, si les souvenirs remontaient à la surface, je n’avais pas d’autre choix que de les subir, que de revivre la torture et le viol jusqu’à ma mort tant attendue. Je revoyais ma transformation encore et encore. La renaissance de Sisyphe. Seulement, au lieu de me moquer des dieux, j’avais commis la faute d’espionner un vampire mal luné et son clan. Pour cette raison, j’étais condamnée au châtiment éternel : évoluer dans le monde des morts-vivants jusqu’à ce que je sois prête à recevoir la mort définitive.

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« Est-ce que les vampires rêvent ? » Un jour, à mon réveil, Camille m’avait posé cette question. Comment pouvais-je lui expliquer ? Elle évoluait dans trois mondes différents : la Terre, Outremonde et le royaume de la Mère Lune. Pourtant, son chemin était très éloigné du mien.

J’aurais voulu lui répondre « Oui ». Les vampires rêvaient de sang, de sexe et de passion. Mais ce n’était pas tout à fait vrai, même si mes pensées s’emplissaient souvent d’images effrayantes qui me rappelaient de ne pas me laisser envahir par ma nature de prédateur, trop éloignée de moi-même.

Peut-être aurais-je dû lui dire que, pendant leur sommeil, les vampires rejoignaient les morts. Nous marchions à travers les champs et les forêts, déambulions dans les villes, glissions sur les flots. Nous marchions sur les vents et l’eau. Nous étions des marche-aux-vents à proprement parler. Néanmoins, ce n’était encore qu’une partie de la réalité.

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— Magregor, t’as pas intérêt à dégueuler sur mon bar ! Si tu ne vas pas aux toilettes tout de suite, je te jette dehors, au beau milieu de la rue. Tu pourras jouer au pigeon écrasé !

Après m’être essuyé les mains, je reposai le chiffon propre qui servait habituellement à nettoyer le bar et les tables du Voyageur, tout en gardant un œil sur Magregor. Je n’aimais pas les gobelins.

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Chapitre premier

— Magregor, t’as pas intérêt à dégueuler sur mon bar ! Si tu ne vas pas aux toilettes tout de suite, je te jette dehors, au beau milieu de la rue. Tu pourras jouer au pigeon écrasé !

Après m’être essuyé les mains, je reposai le chiffon propre qui servait habituellement à nettoyer le bar et les tables du Voyageur, tout en gardant un œil sur Magregor. Je n’aimais pas les gobelins. Non contents d’être des faux culs, ils représentaient également une menace pour mes sœurs et moi depuis que leur race s’était alliée à notre garce de reine outremondienne. Aussi, jusqu’à la fin de la guerre et sa destitution, nous devrions rester sur Terre ou éviter Y’Elestrial si nous décidions de nous rendre en Outremonde

Toutefois, il suffisait que quelqu’un nous dénonce – un gobelin, par exemple – pour qu’elle découvre notre planque.

Heureusement, les elfes nous avaient aidées à changer la destination du portail dissimulé dans le sous-sol du Voyageur. À présent, il nous amenait directement dans les bois obscurs de Darkynwyrd. Ainsi, nous avions éliminé tout risque de nous faire surprendre par des soldats de la reine. En contrepartie, nous devions supporter le passage de toutes sortes de créatures peu recommandables. Néanmoins, nous n’osions pas le fermer complètement car nous avions besoin de pouvoir le traverser à tout moment.

Si je n’avais eu qu’à m’occuper de ceux qui frappaient à ma porte, ça ne m’aurait pas dérangée. Mais, de l’autre côté, les elfes ne faisaient pas leur boulot. En une semaine, je m’étais battue avec quatre Fae malpolis, j’avais flanqué à la porte trois kobolds, coupé court aux avances d’un gnome et failli coincer un horrible bébé troll qui avait réussi à m’échapper.

— Essaie un peu pour voir, ma jolie… Tu veux savoir à quoi les femmes sont bonnes ?

Avec un sourire qui se voulait charmeur, le gobelin donna un coup de reins dans ma direction et glissa une main entre ses jambes. Ah ça, pour être bourré, il était bien bourré ! En temps normal, il se serait enfui, la queue entre les jambes. Vu son expression, il n’allait pas tarder à rendre son dîner.

— Non, c’est moi qui vais te montrer, lui répondis-je doucement en sautant par-dessus le bar.

Les yeux écarquillés, il m’observa me réceptionner, sans un bruit, à côté de lui. Je percevais son pouls. Les battements de son cœur résonnaient au fond de mon esprit. Même s’il aurait fallu me payer très cher pour boire du sang de gobelin, mes canines s’allongèrent. Je lui adressai un sourire entendu.

— Putain de merde !

Sa tentative de fuite tourna court lorsqu’il se retrouva coincé entre deux tabourets. Je le saisis alors par le col et le traînai jusqu’à l’escalier qui descendait au sous-sol. Il se débattit en vain. J’étais trop forte pour lui.

— Chrysandra, je te laisse la surveillance du bar pendant deux minutes.

— OK, chef !

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- Tu as des pieux sur toi ? lança-t-il, tout sourires.

Clignant des yeux, je me rendis compte que je ne me baladais pas avec des objets pointus.

- Euh...

- Non ? C'est bien ce que je pensais, répondit-il en déboutonnant son manteau.

Lorsqu'il fit mine de l'ouvrir, il avait tellement l'air d'un exhibitionniste que je dus me retenir de pouffer. Toutefois, à la vue de l'arsenal qui se cachait à l'intérieur, mon amusement retomba aussitôt : pieux, dagues, semi-automatique, sarbacane, étoiles de lancer, nunchakus, et diverses armes que je ne reconnaissais pas. Ce mercenaire savait ce qu'il faisait et, visiblement, il avait passé beaucoup de temps sur Terre. Mon étonnement le fit sourire.

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Roz ricana.

— Pas la peine de me menacer. Je sais qui tu es, je sais ce que tu es et ça n’a aucune importance. Je n’ai rien à voir avec la mangeuse d’opium. Elle est le cadet de nos soucis… mais je ne t’apprends rien.

Il se dirigea vers le juke-box et y inséra une pièce pour choisir une chanson. Se retournant vers moi, il me tendit la main.

L’esprit engourdi, je le rejoignis. Les premières notes de Lithium Flower de Yoko Kanno résonnèrent. Roz m’entraîna sur la piste et me serra contre lui, sous le tonnerre musical. Il passa ses bras autour de ma taille et posa sa tête dans le creux de ma nuque.

L’odeur de cognac de son haleine, la sensation de son pouls sous mes doigts m’enivraient tandis qu’il bougeait en rythme contre moi, ses hanches ondulant contre les miennes.

— Qu’est-ce que tu fais ici ? murmurai-je.

Malgré le vacarme, je savais qu’il pouvait m’entendre.

— La reine Asteria m’a chargé de vous aider, répondit-il. Je suis un tueur à gages spécialisé en vampires et démons supérieurs.

Toutefois, il y avait encore quelque chose qui me dérangeait. Je concentrai mon énergie sur lui et compris.

— Tu n’es pas un Fae. Tu es un démon mineur.

— Tu y es presque, lança-t-il d’un air taquin.

Pendant que j’observais son visage, je sentis sa magie émaner de tous les pores de son aura. Peu de démons possédaient un glamour comme le sien. La réponse me parut soudain évidente.

— C’est une blague ? La reine Asteria a engagé un incube pour nous aider ?

Il ricana.

— Ça te pose un problème ?

Je le repoussai à bout de bras. Pas la peine de tenter le diable quand on essaie de se contrôler. En tant que vampire, je n’étais pas sensible au charme de la plupart des créatures. Mais pour les incubes, celui-ci en particulier, je ne répondais de rien. Je n’imaginais même pas l’effet qu’il aurait sur Camille. Autant tuer cette éventualité dans l’oeuf.

— À part le fait que tu sois un démon…

— Toi aussi, rétorqua-t-il.

D’accord, il avait de la repartie. Je levai la main pour l’arrêter avant qu’il continue.

— À part le fait que tu sois un démon ? répétai-je. Eh bien, tu as réussi à causer des problèmes dans mon bar alors que tu n’es pas sur Terre depuis vingt-quatre heures, pas vrai ?

— C’est vrai, dit-il en secouant la tête. Comment tu le sais ?

— Tu sens encore Outremonde. (C’était la stricte vérité. Je pouvais percevoir l’odeur des baies étoilées et des arbres à ushas sur lui. Il avait sûrement traversé un portail dans le sud.) Est-ce que Roz est ton vrai nom, au moins ?

Je lui fis signe de me suivre jusqu’au bar. Les lèvres étirées en un sourire satisfait, il m’obéit. Les incubes n’étaient pas tous mauvais. Si la reine Asteria le pensait qualifié, il l’était sûrement.

Cependant, ils avaient tendance à semer la zizanie sur leur passage.

Ils étaient également capables de faire baisser son pantalon à n’importe qui, gay ou non. Y compris des maris jaloux qui les laissaient s’échapper après qu’ils se soient tapé leur femme. Les incubes étaient tout simplement faits pour donner et recevoir du plaisir.

Il m’observa un moment avant de hausser les épaules.

— Je m’appelle vraiment Roz. C’est le diminutif de Rozurial.

— Pourquoi te bats-tu contre ta propre race ?

Je me méfiais d’un démon qui se battait contre des démons, même si, techniquement, on pouvait m’accuser d’en faire autant.

— Je ne me soucie que de mon bien-être personnel. J’aime l’argent, répondit-il. Et puis, je ne pourchasse pas les miens, seulement des démons supérieurs et des vampires. Ça fait sept cents ans que je fais ce boulot à travers Outremonde et la Terre, à la recherche d’un vampire en particulier. Je l’avais enfin localisé en

Outremonde, mais, quand j’ai réussi à pénétrer dans son antre, il s’était déjà volatilisé. Ses traces m’ont mené jusqu’à la reine des elfes. Elle m’a écouté sous l’oeil attentif d’un clairvoyant avant de m’envoyer ici.

La gravité de son expression me donnait l’impression de me tenir au bord d’un gouffre.

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