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Et s’il fut vite évident que le caractère de l’enfant ne serait pas facile, on s’aperçut tout aussi rapidement qu’elle ne donnerait pas dans les demi-mesures et ferait à fond ce qu’elle aurait décidé de faire ; quand elle dormait, c’était sans broncher ; quand elle tétait elle se montrait vorace, quand elle riait, c’était aux éclats, quand elle pleurait les larmes inondaient son petit visage et quand elle piquait une colère ses hurlements emplissaient toute la maison.

— J’étais tout à fait comme ça quand j’étais petit ! déclarait Guillaume avec satisfaction. Espérons seulement qu’elle aura un peu de votre charme, ajoutait-il à l’adresse d’Agnès qui, elle, éprouvait quelque peine à trouver chez sa fille un signe de ressemblance avec elle-même ou avec sa propre mère dont le bébé portait le prénom, jusqu’au jour où l’on s’aperçut que la petite aurait les yeux gris. De ce moment, elle oublia un peu qu’elle aurait préféré un fils et son bonheur fut complet. Elle aimait Guillaume, Guillaume l’aimait et tous deux habitaient la plus belle maison du monde en face d’un merveilleux paysage. En vérité, elle ne demandait rien de plus à la destinée.

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— Mon Dieu ! Elle n’est pas…

— Non. Elle revient à elle mais elle est épuisée. J’avoue qu’à certain moment j’ai eu peur : le bassin est étroit et l’enfant vigoureuse. Elle a d’ailleurs déchiré un peu sa mère et il va falloir te tenir tranquille un moment, toi le mari ! Guillaume balaya la recommandation d’un geste désinvolte. Sa belle Agnès était vivante et c’était tout ce qui importait !

Comme elle ouvrait les yeux, il se pencha pour baiser doucement sa bouche.

— Grand merci pour le beau cadeau, ma mie ! Vous venez de donner le jour à la plus belle fille du monde !

La déception qu’il lut dans le regard de sa femme lui fit mal.

— Une fille ? Oh, mon Dieu !… Vous devez être…

— Ravi ! C’est la plus vigoureuse petite créature que j’aie jamais vue… et il paraît qu’elle me ressemble !

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Guillaume retint son cheval et se tourna vers Agnès.

— Voilà ta maison, mon amour ! Vas-tu l’aimer ?

— C’est à elle qu’il faut demander cela… Elle est belle et altière comme une princesse. Peut-être ne lui plairai-je pas ?

— Tu n’y entends rien ! Si princesse il y a, elle n’est pas encore éveillée. C’est toi qui vas lui donner la vie. Comment n’aimerait-elle pas une mère aussi ravissante ?… Lorsque tu en franchiras le seuil dans un instant, je suis certain qu’elle te sourira.

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— Quel fichu caractère vous avez, l’abbé ! Vous n’allez tout de même pas me refuser votre aide ?

— Ce n’est pas l’envie qui me manque… mais, tout compte fait, je vais faire ce que vous me demandez. Cela va me valoir le privilège de vous entendre en confession. Ainsi d’ailleurs que votre future.

Tremaine, qui n’avait pas pensé à ça, fit la grimace.

— Une confession ? Vous croyez que c’est vraiment nécessaire ? — Indispensable, mon cher ami ! Pas de confession, pas de mariage ! Ainsi le veut notre mère l’Église. Allez donc vous agenouiller sur ce prie-Dieu pendant que je m’habille et tâchez de me faire un examen de conscience un peu sérieux !

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— Qu’est-ce qui vous prend de vouloir vous marier cette nuit même ? Il n’y a pas le feu, j’imagine ? Ou bien… y a-t-il véritablement urgence ? ajouta-t-il avec un regard soupçonneux qui fit sourire Guillaume. — Pas comme vous le craignez, monsieur le Curé ! Néanmoins, je suis tout de même fort pressé… — Pressé, pressé ! Vous l’êtes toujours. Et d’abord, pourquoi donc venir me chercher ? Est-ce que vous n’avez pas à La Pernelle M. de La Chesnier, qui vous aime tant qu’il ne se rend même pas compte que vous êtes presque un mécréant ?

— D’abord il est absent ces jours-ci et, en outre, je n’aurais pas, vu son âge et sa petite santé, osé le tirer du lit en pleine nuit.

— Tandis que moi, vous pouvez ? Eh bien, au moins, vous êtes franc…

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— Quel homme magnifique vous faites, mon cher ! Vive Dieu ! Si je vous eusse rencontré dans mon bel âge, vous auriez pu me conduire aux pires débordements !… Et vous venez des Indes, de surcroît ? Comme c’est extraordinaire ! Vous avez dû tourner bien des têtes là-bas… et ailleurs, j’imagine !

— Ma tante ! protesta Rose avec une sévérité qui ne lui allait pas du tout. Que vous trouviez M. Tremaine sympathique me comble de joie, mais devez-vous dire de telles choses ? En vérité, on pourrait douter de votre vertu ! — Ma vertu ? Si je l’avais encore à mon âge, ce serait tout à fait déplorable…

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Saisissant la vieille demoiselle aux épaules, il l’embrassa sur les deux joues avec une vigueur qui mit à mal son bonnet, et sans attendre sa réaction sortit en courant, alla chercher son cheval, l’enfourcha et partit à cette allure de tempête qu’Ali et lui semblaient préférer à toute autre… Ce qu’il venait d’entendre l’obligeait à retourner à La Pernelle pour y revoir M. de La Chesnier avant de rentrer à Varanville : il serait certainement en retard pour le dîner et Marie, qui se donnait un mal fou pour ses « gentilshommes », comme elle les appelait, serait contrariée, mais au fond c’était sans importance. D’ici peu, ceux que sa présence ferait beaucoup plus que contrarier seraient infiniment plus nombreux…

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— Tu t’appelles toujours Tremaine et tu arrives des Grandes Indes ? demanda Anne-Marie en tisonnant le feu sous le coquemar de cuivre qu’elle venait d’emplir d’eau.

— Oui. Et alors ?

— C’est bien toi qui viens d’acheter la moitié de La Pernelle à M. le marquis de Légalle ?

— C’est bien moi.

— Et tu t’imagines que, dans un coin perdu comme ici où tout le monde s’ennuie et passe la bonne moitié de son temps à regarder ce qui se passe chez le voisin, on peut faire de ces choses sans soulever un raz de marée de curiosité ? Hier, sur le port, on ne parlait que de toi et les descriptions allaient bon train. Les imaginations aussi, et ça galopait d’autant plus que personne ne t’avait encore vu, malgré ce que beaucoup affirmaient… Est-ce que tu aimes le café ?

Les yeux de Guillaume brillèrent comme ceux d’un gamin à qui l’on propose des confitures.

— Si je l’aime ? Je n’espérais pas en trouver ici…

— Qu’est-ce que tu crois ? Nous sommes un port ouvert sur le vaste monde ! On m’en offre de temps en temps. — J’espère que vous savez le faire ? hasarda Guillaume qui se souvenait de l’infâme breuvage concocté par Marie Gohel.

— Tu verras bien !…

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— Ainsi, c’est bien toi ? exhala-t-elle enfin. Comment aurais-je pu l’imaginer ? Ce fut au tour de Guillaume d’être surpris.

— Vous m’avez reconnu ?

— Dès que je t’ai regardé. Ta tête rouge n’est pas facile à oublier, tu sais, et elle n’a pas tellement changé. Sauf qu’elle est beaucoup plus haute maintenant ! Dieu, que tu es grand !

— C’est un reproche ?

— Tu sais bien que non ! Ta pauvre mère serait fière de toi… Mais entre donc ! Je te laisse là, derrière cette barrière, comme un colporteur qu’on a envie d’éconduire. Et fais entrer ton cheval ! Là, dans le clos, il sera à son aise…

— Gare à vos pousses de pommiers ! Ali a bon appétit…

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— Si cela ne te contrarie pas, j’aimerais t’accompagner.

— Pour quoi faire ? lança Félix, déjà sur la défensive. Je crois t’avoir déjà dit que j’espérais bien me tirer d’affaire tout seul ?

— Aussi traiteras-tu sans mon aide. Si je désire voir ton notaire, c’est pour obtenir certains renseignements. De façon tout à fait fortuite, j’ai trouvé, je crois bien, l’emplacement de mes rêves. J’aimerais en savoir davantage.

L’œil de Félix se plissa sur une étincelle d’amusement.

— Déjà ? Cela tient du prodige !

— Peut-être, fit Tremaine, soudain grave. J’y suis arrivé par hasard, conduit par mon cheval qui, lui, semblait parfaitement savoir où il allait…

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