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Extrait ajouté par christine-a 2021-11-27T13:53:29+01:00

Mardi 11/09/2001. 8.47 (UTC – 4). Liberty St, Manhattan.

Aux secondes qui s’écoulent ensuite, Tom ne pourra jamais, a posteriori, songer sans culpabilité. Sa détresse et sa fureur sont si denses qu’elles semblent occuper l’espace entier autour de lui. Tout son être est concentré sur les implications de ce qu’il vient de comprendre. S’il tremble, ce n’est en réaction ni à l’abomination à laquelle il assiste, ni à la déflagration qui continue de résonner dans sa tête. Mais à ce qui, pour lui, est bien davantage qu’une trahison.

Il faut donc un certain temps à la vibration contre sa cuisse pour le ramener au présent, pour qu’il glisse une main dans sa poche de pantalon, soulève le clapet de l’appareil.

Sous lequel, en lettres noires sur fond vert, apparaît un nom.

Alcina.

L’esprit en ébullition, soulagé que, quelque part dans les étages situés au-dessus de la brèche monstrueuse, sa femme soit en vie en dépit de ce qu’il a fugacement souhaité, il porte le téléphone à son oreille.

N’a pas le temps de prononcer une syllabe.

— Tom ! Qu’est-ce qui se passe ?

Si le ton est urgent, il ne reflète pourtant en rien la panique dans laquelle Alcina devrait avoir basculé si elle voyait ce que Tom voit. Les morceaux de métal enflammé qui chutent de la tour Nord, la fumée blanche et légère qui devient noire, lourde, grasse. La silhouette qui se faufile entre les énormes poutres tordues, s’approche du rebord de l’abîme, jette un dernier regard derrière elle.

Saute.

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Extrait ajouté par christine-a 2021-11-27T13:52:14+01:00

... une déflagration énorme secoue le bâtiment. Bien plus forte, violente, assourdissante, que celle d’un supersonique qui serait passé en hurlant à côté des fenêtres.

Les vitres se mettent à vibrer, la pièce à tanguer.

Tom lâche la feuille, s’accroche au bureau derrière lui, lève la tête, écarquille les yeux devant le trou béant qui s’ouvre désormais dans la tour d’en face, la boule de feu gigantesque qui en surgit, les débris de toutes sortes qui sont précipités dans le vide. Béton, métal, bureaux, armoires, ordinateurs, papiers. Corps.

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Extrait ajouté par christine-a 2021-11-27T13:49:38+01:00

PÉRIODE 1

Mardi 11/09/2001. 8.29 (UTC – 4). Liberty St, Manhattan, NY.

La plaque sur la porte est neuve. Et ce n’est pas une signalétique type clic-clac ni un morceau de plexi sous lequel glisser un nouveau patronyme, mais un morceau d’aluminium gravé, vissé dans le bois, ne pouvant être utilisé que par une personne : l’occupant futur.

Le chuintement de l’ascenseur précède de peu les pas qui claquent sur le lino du couloir, s’amortissent sur la moquette de l’open-space, ralentissent à l’approche du bureau.

Du coude, Tom pousse le battant. Il aurait pu libérer une main en posant la serviette de cuir grainé qu’Alcina vient de lui offrir. Ou en buvant le café acheté au Starbucks de Church Street. Tout à ses pensées pourtant, il a laissé l’Americano con latte refroidir sous le couvercle de plastique. Et étant donné qu’après la livraison de ses affaires, hier soir, il n’a pas fermé à clef…

La porte sur laquelle figure son nom s’ouvre devant lui. Une fraction de seconde, Tom est tenté de s’enfuir. Mais comme les fois précédentes, il résiste à l’envie, inspecte ce qui constituera son environnement. Les armoires posées le long du mur, le paperboard appuyé contre la penderie, le bureau en L, la paire d’ordinateurs avec écrans vingt-sept pouces, la base du laptop que Tom trimballe toujours avec lui. Tout cela devant les cartons empilés le long des fenêtres qui, dans l’angle, donnent sur le ciel bleu, l’Hudson, Upper Manhattan. Et l’autre building.

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Extrait ajouté par christine-a 2021-11-27T13:48:29+01:00

Sa gorge est tellement serrée qu’elle en est douloureuse. Comme si la terreur était devenue une entité physique qui, de ses mains, comprimait les larynx, trachée et œsophage de la jeune femme, paralysait jusqu’à ses cordes vocales.

Quelle ironie.

Le corde vocali, la più bella strumento al mondo, lui disait autrefois sa mère. Et avec ces paroles ressurgies de son enfance, l’absence, la privation, le manque.

Le désespoir.

Musica a una, e due voci. Répète après moi, mio tesoro. Musica…

Elle ferme les paupières sur les larmes qui lui montent aux yeux. À quoi bon songer à tout cela maintenant ? È la fine del mondo, la fine dell'universo. D'autant qu'aujourd'hui, il ne s’agit pas d’une chanson enfantine. C’est bien la mort qui s’approche. Combien de temps va-t-elle lui laisser ? Quelques minutes ? Une heure ? Bien peu en tout cas au regard des siècles passés, des sacrifices consentis.

Des crimes perpétrés.

Elle crispe les doigts sur le médaillon posé à la base de son cou. Un sourire amer lui vient aux lèvres. È un' esecuzione, mio tesoro. Un’ esecuzione, nient'altro . Si ce n’est que, finalement...

La victime, ce sera elle.

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