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Extrait ajouté par TerverChante57 2018-08-11T08:42:10+02:00

Rourik ne vit rien de leur retour. Il n'y avait que Sinéus, son ardeur, l'insouciance à son front balayé de boucles blondes, ses francs éclats de rire, et puis, soudain, sa tête ensanglantée figée dans cette grimace. L'esprit de Sinéus errait peut-être encore du côté du lac Blanc. Les Walkyries avaient-elles pris soin de rassembler ses membres épars, de lui insuffler la vie de l'au-delà, pour le porter dans leurs bras ivoirins vers la demeure éternelle d'Odin ? En même temps, comme les amputés sentent leur membre fantôme les démanger, Rourik avait l'impression constante que son frère se tenait juste derrière lui. Les images de leur enfance et de leur adolescence surgissaient à la dérive, loin, très loin des autres.

Personne, pas même Frida, n'essaya de le sortir du mutisme dans lequel il s'enfermait. Du reste, pour tous, la mort de Sinéus paraissait aussi improbable que la disparition du soleil.

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Extrait ajouté par TerverChante57 2018-08-11T08:34:37+02:00

Le soleil, plus brillant que jamais, semblait avoir suspendu la course de son char au milieu d'un ciel lustral. Rourik se demandait s'il cherchait à le narguer à ralentir ainsi le temps. Sinéus et ses compagnons ne revenaient pas. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, pas encore. Ils étaient partis à pied, afin de ne pas être découverts, et une embuscade réussie supposait d'attendre le moment opportun, longtemps parfois. Le grand Viking renonça à envoyer des éclaireurs. Sinéus l'interpréterait comme un manque de confiance de sa part.

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Extrait ajouté par TerverChante57 2018-08-11T08:29:31+02:00

Pour la première fois, Oumila n'avait pas le cœur à ces préparatifs, dont elle se réjouissait tant d'habitude. Elle avait cédé à Vadim, qui revenait sans cesse à elle, la bouche pleine de mots doux, "Ma petite rousse, ma fleur de miel". Mais sous peu, il lui faudrait accomplir la danse sacrée, et elle se demandait si le Soleil brillant, le dieu de l'amour et de la fécondité, la punirait d'avoir cédé à la puissance du désir qu'il avait lui-même insufflé en chaque être vivant. Elle fuyait Lada, de crainte de tout lui avouer. Elle évitait son père, toujours pleine de rancune contre lui, qui faisait planer de si noirs nuages sur son avenir. Et si, en dépit de son refus, il la contraignait à épouser Strachimir ? Son amour pour Vadim suffirait-il contre la volonté de Gostomysl ? Elle avait beau s'étourdir de promesses de bonheur avec son cousin, tout cela s'envolerait peut-être, comme les aigrettes blanches des dents-de-lion sous le vent.

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Extrait ajouté par 21la 2013-03-03T13:16:55+01:00

Nouvel extrait

LA BRUME MONTAIT DU LARGE, s'entortillait le long des mâts et des coques brunes, brouillait peu à peu le soleil toujours haut en cette fin de journée. Ahmed Ibn Sabbah frissonna et referma les pans de sa cape. Encore nauséeux de la traversée agitée du matin, il avança d'un pas vif le long du quai. Depuis toutes ces années qu'il parcourait le monde, même s'il avait appris à aimer la mer, il retrouvait avec soulagement la terre ferme. Certains comparaient le roulis des vagues au balancement du dos d'un chameau. Il était cependant plus facile de se soustraire un instant au tangage d'une selle qu'à celui du pont d'un bateau. Ibn Sabbah se prit à rêver de désert. La pensée des étendues brûlantes chassa pour un temps l'humidité glacée qui imprégnait ses vêtements. Une voix sourde le fit soudain sursauter.

- Maître, où allons-nous ?

Ali, son grand serviteur nubien, grelottait dans sa tunique de cotonnade, et son visage d'un ébène profond virait au gris. L'hiver de cette année 280 de l'hégire, ou 859 si l'on se référait au calendrier des chrétiens, avait été le plus rigoureux qu'on eût connu de mémoire d'homme, et le printemps peinait à s'installer.

- Il est quelque part ici. Où exactement ? À nous de le trouver..., marmonna Ibn Sabbah, transi lui aussi.

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Extrait ajouté par nidja05 2010-03-25T14:59:33+01:00

Rourik eut la sensation de pénétrer sur un territoire hostile, sauvage. La Volga pouvait se montrer impitoyable, mais elle appartenait à ces grandes forces avec lesquelles il est toujours possible de composer, pour peu qu’on voulût bien y mettre la considération et la prudence nécessaires. La Cheksna, elle, ne répondait à aucune loi. Il la sentait capricieuse, vicieuse même. Il avait parcouru tant de rivières, qu’il pouvait les deviner, à leur murmure, à leur odeur, leur couleur. Ainsi la Mologa n’était pas une commode. Rude, entêtée, elle n’avait pas ménagé les navigateurs. Elle ne les avait pas trahis non plus. Elle rappelait ces grosses filles des fermes frisonnes, promptes à jurer et à cogner comme des hommes si on les importunait. Mais une fois qu’on les avait amadouées, elles se laissaient trousser, sans y mettre plus de manières, dans n’importe quelle meule de foin, avec des soupirs rauques et résignés.

La Volga était une reine au caractère bien trempé. Exigeante, mais disposée à épargner ceux qui lui faisaient humblement allégeance. La Cheksna, c’était autre chose. Une traînée aux effluves métalliques dont il fallait se méfier, toujours prête à porter un coup en traîtresse. Parfois son courant devenait si dur, si serré, que les hommes devaient peser de toutes leurs forces afin d’y enfoncer les pales de leurs rames. Juste après, quand elle offrait un passage plus facile, c’était pour glisser insidieusement sous les coques un rocher à l’arête acérée, à fleur d’eau. Ailleurs, elle devenait limoneuse, livrant au hasard les noirs secrets de son lit, un cadavre d’aurochs, un tronc pourri, une épave à la dérive. Cependant, Rourik ne la redoutait jamais autant que lorsqu’elle se montrait séductrice, riante dans sa robe irisée du reflet vert et brun des arbres courbés au-dessus d’elle.

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