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il est plus facile de mourir que d'aimer c'est pourquoi je me donne le mal de vivre mon amour ..
Afficher en entierLes raisons d'aimer et de vivre Varient comme font les saisons.
Afficher en entierIl y a toujours un rêve qui veille.
Afficher en entierJe crierai je crierai dans la ville qui brûle
A faire chavirer des toits les somnambules
Je crierai mon amour comme le matin tôt
Le rémouleur passant chantant Couteaux couteaux
Je crierai je crierai plus fort que les obus
Que ceux qui sont blessés et que ceux qui ont bu
Je crierai je crierai Ta lèvre est le verre où
J'ai bu le long amour ainsi que du vin rouge
Afficher en entierLa Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées.
Afficher en entierS’il se pouvait un chœur de violes voilées
S’il se pouvait un cœur que rien n’aurait vieilli
Pour dire le descort et l’amour du pays
S’il se pouvait encore une nuit étoilée
S’il se pouvait encore
Afficher en entierL’ombre des tours qui tourne au cadran d’incendie
Sur le pavé des cours noires de la prison
Inscrit la ronde terne et lente des saisons
Ici le temps lanterne ici la mort mendie
Ici le temps lanterne
Afficher en entierN'aimes-tu pas le velours des mensonges
Il est des fleurs qu'on appelle pensées
J'en ai cueilli qui poussaient dans mes songes
J'en ai pour toi des couronnes tressé
Ils sont entrés dans la chapelle peinte
Et sacrilège il allait l'embrasser
La foudre éclate et brûle aux yeux la Sainte
Le toit se fend Les murs sont renversés
Afficher en entierSi l'univers ressemble à la caserne
À Tours en France où nous sommes reclus
Si l'étranger sillonne nos luzernes
Si le jour aujourd'hui n'en finit plus
Faut-il garder le compte de chaque heure
Haïr moi qui n'avais jamais haï
On n'est plus chez soi même dans son coeur
Ô mon pays est-ce bien mon pays
Je ne dois pas regarder l'hirondelle
Qui parle au ciel un langage interdit
Ni s'en aller le nuage infidèle
Ce vieux passeur des rêves de jadis
Je ne dois pas dire ce que je pense
Ni murmurer cet air que j'aime tant
Il faut redouter même le silence
Et le soleil comme le mauvais temps
Ils sont la force et nous sommes le nombre
Vous qui souffrez nous nous reconnaissons
On aura beau rendre la nuit plus sombre
Un prisonnier peut faire une chanson
Une chanson pure comme l'eau fraîche
Blanche à la façon du pain d'autrefois
Sachant monter au-dessus de la crèche
Si bien si haut que les bergers la voient
Tous les bergers les marins et les mages
Les charretiers les savants les bouchers
Les jongleurs de mots les faiseurs d'images
Et le troupeau des femmes aux marchés
Les gens du négoce et ceux du trafic
Ceux qui font l'acier ceux qui font le drap
Les grimpeurs de poteaux télégraphiques
Et les mineurs noirs chacun l'entendra
Tous les Français ressemblent à Blondel
Quel que soit le nom dont nous l'appelions
La liberté comme un bruissement d'ailes
Répond au chant de Richard Coeur-de-Lion
Afficher en entierIl fallait ce long chemin pour qu'on reprît en connaissance de cause la longue histoire du vers français, non pas comme une leçon qui se répète, bien apprise, non pas comme une science nécessaire à quelque baccalauréat, mais comme le sanglot organique et profond de la France, comme ce parler de toute la terre et de toute l'histoire, dont chaque poète français est l'héritier, l'interprète trop souvent ignorant de ce qu'il fait.
Prologue
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