Extraits

Tu vois, toutes ces filles te proposent quelque chose d'équilibré. De beau. Moi, je ne peux t'offrir que ça... des épines. Je ne peux pas accepter, parce que, quoi que tu en penses, ce n'est pas possible, tu comprends ?

Je l’embrasse alors qu’il me presse plus fort contre lui, m’assurant ainsi que si un jour je chute, lui sera là pour me rattraper. Comme il l’a déjà fait un jour, à l’aube sur la falaise, comme il le fait à cet instant également.

– Mais je veux que tu te souviennes d’une chose. Si un jour tu n’as pas la force, je te prête la mienne, d’accord ? Tu peux sombrer si tu en as besoin, mais n’oublie pas de m’emmener avec toi. Ne me laisse jamais au bord de ton chemin. C’est ma seule exigence.

Le repos est le meilleur des remèdes. Quand le corps est fatigué, il ne se bat pas comme il faut.

Depuis mon lit, j'arrive à percevoir l'odeur de la pluie qui émane d'elle. Le parfum de la lande, l'iode de l'océan. Le souffle du vent est resté emprisonné dans ses tresses emmêlées. Cette femme représente tout. Tout ce qui vit au-dehors, tout ce qui sait réveiller mon cœur et le faire battre plus vite.

Ma terre, mes racines. Celle qui sait ce dont j'ai besoin. Ce dont je brûle à l'intérieur.

La vie ne serait pas aussi passionnante sans la mort, mon bien-aimé petit-fils. On le comprend avec le temps. Alors, ne sois pas triste, j'ai simplement terminé mon voyage. J’en ai adoré chaque instant. Embrassé chaque tourment. Retenu chaque merveilleux moment.

Mon cri déchire la nuit, engloutit le silence l'espace d'un instant, réinsuffle la vie au cœur de mon chaos. Mais telles les vagues léchant la roche blanche qui dentelle notre terre, le néant disparaît, puis revient aussi vite. Implacable. Plus violent qu'une gifle, plus pénétrant qu'une bourrasque. La nuit. Le silence. La mort.

Tu te souviens, ta mère disait toujours que chaque moment devait être vécu au présent, certainement pas au passé. Alors, vis-les avant de regretter de les avoir laissés passer stupidement.

C'est sans doute ça qui m'attire comme jamais. Le fait que tout en elle me rappelle que nous sommes comme les deux pôles d'un même aimant. Impossible à réunir.

Tu me fais penser à une chanson, Ayla. J'ai cette image de nous deux dans la lande. Dans l'herbe, au bord des falaises, ensemble. Ton sourire, que tu me refuses, illuminant le ciel et les nuages écossais. Et je sais que c'est ce qui est bon pour nous.