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Présentation de l'éditeur
Le prince Muichkine arrive à Saint-Pétersbourg. Idiot de naissance parce qu'incapable d'agir, il est infiniment bon. Projeté dans un monde cupide, arriviste et passionnel, il l'illumine de son regard. Par sa générosité, tel le Christ, Léon Nicolaïevitch révélera le meilleur enfoui en chacun. La trop belle Anastasia, achetée cent mille roubles, retrouve la pureté, Gania Yvolguine le sens de l'honneur, et le sanglant Rogojine goûte, un instant, la fraternité. Dostoïevski voulait représenter l'homme positivement bon. Mais que peut-il face aux vices de la société, face à la passion ? Récit admirablement composé, riche en rebondissements extraordinaires, L'Idiot est à l'image de la Sainte Russie, vibrant et démesuré. Manifeste politique et credo de l'auteur, son oeuvre a été et restera un livre phare, car son héros est l'homme tendu vers le bien mais harcelé par le mal.Edition commentée par Louis Martinez.
Afficher en entierC'est à partir de L'Idiot que Dostoïevski cherche les contours d'un personnage qu'il nomme le "Christ russe", incarné par l'Aliocha des Frères Karamazov, le Makar de L'Adolescent, il ne prendra sa véritable mesure que sous les traits du prince Muichkine. "Un homme complètement beau...", doté d'une extrême candeur qui le fait passer aux yeux de ses semblables pour un simple d'esprit. Mais plutôt qu'un imbécile, il est l'image de l'innocence qui prodigue le bien. Arrivé de Suisse, autant dire de nulle part, sans parents - il est issu de rien - le prince Muichkine prend place au centre d'un tourbillon de vanité, de passion, de violence et d'orgueil qui se joue sous ses yeux ébahis et dont il sera malgré lui à la fois le sujet et l'acteur. À l'ombre de ses accès de fureur, le Prince perçoit des êtres à l'âme tourmentée en proie à de multiples souffrances dissimulant néanmoins les plus grandes vertus. Ainsi incarnera-t-il le double positif de ces esprits perdus, qui dès lors lui demanderont tout : Nastasie de la sauver, Aglaé de l'aimer, Rogojine d'être son frère... Lui, animé de compassion et de pitié, mais peu enclin à l'amour, finalement impuissant, cristallisera peu à peu leur haine en retour.
Afficher en entierBienheureux les simples d’esprit
Au moment ou le prince Mychkine débarque du train à Saint Petersbourg - il arrive de Suisse où il était soigné pour "Idiotie" - le lecteur embarque lui dans le train grande vitesse Dostoïevskien pour un trajet chaotique de près de mille pages. Il en sortira hébété, comme à la sortie d'un rêve tourmenté. Un rêve, c'est exactement de ça qu'il s'agit : ce livre parle directement à l'inconscient du lecteur. Un rêve chaotique, mouvementé, excessif et exalté. A la fin, exactement comme au sortir d'un rêve, le lecteur devra tenter de rassembler les lambeaux épars de sa lecture pour donner un sens à ce voyage dans l'inconscient.
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