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- Tu veux que je la tue ?

Une moue amusée m'échappa. On en revenait aux histoires de tueurs à gages ? Donc en plus d'être canon et super drôle, il était serviable ? Quel homme parfait !

- Volontiers, approuvais-je donc. Merci.

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Il leva enfin la tête, l'air surpris.

- Il ne fallait pas ?

- Pas quoi ? demandais-je, perdue.

- T'avertir que c'était bon. Parce que pour les autres, quand ça faisait ce bruit là, tu les sortais de la poêle, mais là, tu laissais continuer, alors...

- Attends, attends, l'arrêtai-je. Tu veux dire que tu arrives à différencier les bruits de cuisson, quand la chair est cuite ou pas ?

- Bien sûr ! Pas toi ?

Je restai muette. Je n'avais jamais entendu parler d'une telle technique !

- C'est mon frère qui m'a appris, précisa-t-il en reprenant le garnissage du baba. Quand la peau fait "ssssshhhhhh", c'est que c'est bleu, "shhhhhhh", ça commence à saisir, et "chhhhh", c'est cuit à cœur. Et quand ça fait "ssssssssh", c'est brûlé.

Alors celle-là, on ne me l'avait encore jamais faite ! Et je n'avais perçu quasiment aucune différence entre les sons qu'il avait produits. Pourtant ça devait être drôlement efficace vu qu'il était intervenu pile au bon moment pour les bars !

- Il faudra que tu m'apprennes ! m'exclamai-je avec enthousiasme.

Il releva la tête et me lança un regard intense. Mon cœur battit plus fort. L'éclat fauve était de retour.

- Avec plaisir.

Oh, mince. Je n'avais pas rêvé, sa voix était un peu plus rauque ? Un frisson délicieux remonta le long de mon dos. Élias s'agita avec sa poche à douille.

- On aura juste besoin d'un chalumeau, ajouta-t-il d'un ton de nouveau normal. Et de deux ou trois types pas nets, mais ça, ça va être facile à trouver.

- Deux ou trois types pas nets ? Pourquoi ?

Il s'immobilisa, interdit.

- Ah, ouais, non, tu as raison. Au début, il vaut mieux s'entraîner sur des steaks.

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- Tu as une question ? m'enquis-je à l'intention d'Élias, réjouie au plus profond de moi-même.

- Mmm... Oui, marmonna-t-il. Tu as des couteaux pour tous les types de viande et je me demandais... Quelle viande ressemble le plus à la chair humaine ?

J'ouvris des yeux ronds. Lui qui venait du monde de la viande, il l'ignorait ? Heureusement, forte de mes quelques mois de médecine, je savais répondre.

- En termes de goût, il paraît que c'est le porc, déclarais-je donc. Mais si tu veux t'entraîner à faire des incisions chirurgicales ou à recoudre une plaie, une cuisse de poulet crue, c'est parfait. Pourquoi ?

Il saisit le couteau tranchelard.

- C'est vraiment trop cool de travailler avec une pro, marmonna-t-il.

Je pouffai en le voyant soupeser l'outil avec déférence.

- Elles sont flippantes, vos conversations ! geignit Gabrielle depuis le vestiaire.

- Comment ça ? protestai-je. On s'est tous déjà posé la question, non ?

- Non, jamais !

Je haussai les épaules et reviens à mon coulis d'agrumes. Élias me couvait de son regard fauve, comme s'il cherchait à voir à travers moi.

- Quoi ? bredouillai-je.

- Toi, oui ? glissa-t-il. Tu t'étais déjà posé la question ?

- Évidemment !

Il esquissa un sourire craquant et je sentis mes jambes faiblir un peu.

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- Il t'a contrariée ?

- Oui.

- Tu veux que je le tue ?

- Il parut se rendre compte de ses mots au moment où il les prononçaient, car il s'arrêta net.

- Ah, merde, grommela-t-il. J'avais dit pas avec toi...

- En fait,oui, je veux bien que tu le tues, approuvais-je. Mais avant, j'aimerais que tu le fasses parler. Et si possible, il faudrait que ce soit gratuit.

Il ouvrit des yeux ronds, puis lentement, le coin de ses lèvres se releva en une moue roublarde.

- Gratuit ? Il y a une solution pour ça...

- Laquelle ? m'enquis-je.

- Épouse-moi.

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- Bienvenue en cuisine, Elias, le saluai-je. Je m'appelle Mahaut.

Il cessa instantanément de regarder partout et reporta son attention sur moi.

- Mahaut ? répéta-t-il, plein d'intérêt. Comme Mao Zedong, le plus grand tueur de masse de l'histoire ?

je ne cillai pas. Ha. Ha. Comme si on ne me l'avait jamais faite, celle-là. Il ne partait pas sur de bonnes bases, le beau gosse.

- Non, répondis-je d'une voix atone. Comme la comtesse Mahaut d'Artois, qui en imposait assez au roi de France pour éliminer son cousin Robert de la ligne de succession, et qui était l'une des plus féroces meneuses d'hommes du Moyen-âge.

Une étincelle étrange s'alluma dans son regard bleu.

- Oh...murmura-t-il. ça me plaît, ça

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— Je ne sais pas à quoi tu penses, dit le jeune homme derrière moi d’un ton amusé, mais ça a l’air sacrément important.

— Hein ? balbutiai-je.

— Tu es dans tous tes états.

Sans blague… Je sortis mes clés de mon sac, les mains tremblantes de nervosité.

— Écoute, me lançai-je en glissant la clé dans la serrure, il va falloir que tu sois hyper ouvert d’esprit, d’accord ?

— Je suis toujours ouvert d’esprit, répondit-il avec sa tranquillité déconcertante.

Hum. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce soit vrai.

Je poussai la porte. Le salon baignait dans la lumière de la lune. J’allumai le plafonnier.

— Entre, l’invitai-je.

Élias ne se fit pas prier. Je m’empressai d’aller fermer les volets. Je ne désirais pas qu’on puisse nous voir depuis l’extérieur. Élias resta poliment à l’entrée de la pièce, à regarder la décoration avec curiosité. Je pris une grande inspiration. Pourvu que mon choix soit le bon.

— Voilà… murmurai-je. Voilà ce que je voulais te montrer.

Je saisis la boîte d’allumettes sur la table basse avec délicatesse et l’apportai jusqu’à lui. Ses yeux s’écarquillèrent. Je me contractai. C’était parti.

— C’est une fée, articulai-je avec une boule au ventre grosse comme une pastèque. Je sais que c’est dur à avaler, mais les fées existent. Et il y a des gars qui les traquent pour les tuer, parce qu’ils détestent la magie. Mais elles sont gentilles ! Celle-là, elle s’appelle Laurette. Et elle est gravement blessée parce qu’elle a affronté un de ces types. C’est lui qui a mis la cour de mon immeuble dans cet état.

Élias releva la tête vers moi, bouche bée. Évidemment.

— Elle a une aile cassée, ajoutai-je avec l’impression que les mots se bousculaient pour sortir. Et sa magie s’échappe par là, elle est en train de mourir. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour la soigner, mais ça ne marche pas. Je veux dire, ça ne suffit pas. J’ai… J’ai besoin d’un truc pour elle et… et…

Bon sang, j’allais beaucoup trop vite ! Allait-il réussir à me suivre ? Avait-il compris quoi que ce soit ? N’avais-je pas été trop décousue ?

Le jeune homme referma la bouche et ses prunelles à deux teintes de bleu se mirent à pétiller. Il m’adressa un sourire lumineux.

— Je savais déjà que tu me plaisais, Mahaut, mais alors là, c’est le pompon !

— Hein ? bredouillai-je.

— En plus d’être une cheffe et une guerrière, tu protèges des fées ! Tu es sûre que tu ne veux pas m’épouser ? Ma famille va t’adorer.

J’en restai sans voix. Il se moquait de moi, non ?

Il se pencha pour examiner de nouveau Laurette.

— Bon, par contre, nota-t-il, tu ne t’en occupes pas très bien.

La moutarde me monta au nez d’un coup.

— Quoi ? rugis-je. Je te signale que je fais ce que je peux ! Je ne sais qu’elles existent que depuis trois jours ! Et tu es censé être sous le choc, là !

Il me coula un regard malicieux.

— Tu m’as demandé d’être ouvert d’esprit, je suis ouvert d’esprit. Et puis c’est toi qui dis qu’il ne faut jamais montrer quand on est décontenancé.

Je me renfrognai. Il n’y avait rien à répondre à ça. Il apprenait vraiment très vite.

Élias se redressa et croisa les bras.

— Mais je dois reconnaître que je suis surpris quand même, reprit-il. Et j’ai beaucoup, beaucoup de questions.

Le soulagement m’envahit. Enfin une réaction normale !

— Je ne sais pas grand-chose, avouai-je. Juste que j’ai besoin d’un truc en particulier pour la soigner.

Il hocha la tête.

— OK. Qu’est-ce que c’est ?

— Une fleur qui s’appelle la pâquerette de lune, expliquai-je. Ça peut soigner les ailes de fées. Et je sais où en trouver.

Mon cœur se mit à battre un peu plus fort. Nous y étions. Il avait bien pris l’existence des fées, mais là, j’entrais dans une autre partie, bien plus délicate.

— C’est juste que… je ne peux pas y aller toute seule, bafouillai-je. Parce que… Parce qu’il faut cambrioler une maison.

Un de ses sourcils sombres se souleva. Intérêt ou désapprobation ? Je n’en savais rien.

— Je n’ai pas le choix, soufflai-je à toute allure. Sinon Laurette va mourir. Elle décline de jour en jour. Depuis cet après-midi, elle n’arrive même plus à boire. J’ai… J’ai peur pour elle. Je dois y aller. Cette nuit. Et je… J’ai besoin d’aide. Je… Je ne sais pas comment entrer. Il faudrait forcer des serrures et… Et…

Un sourire roublard vint étirer le coin des lèvres d’Élias.

— Forcer des serrures ? répéta-t-il, la voix pleine de rires.

— Euh… Oui.

— Tu n’avais pas perdu ta clé de cadenas, tout à l’heure ? Tu me testais ?

— Euh… Ben… Je…

Cela ne s’était pas vraiment passé comme ça, mais j’admettais que ça y ressemblait.

— Très bien, ajouta-t-il devant mon silence anxieux. Elle est où ?

— Qui ?

— La maison à cambrioler, elle est où ?

Je le dévisageai, abasourdie. Il acceptait ? Juste comme ça ?

— Ça… Ça pourrait être dangereux, balbutiai-je.

— Aucun problème, assura-t-il en posant les poings sur les hanches pour faire gonfler ses épaules. Je te protégerai.

Ah. Ce n’était pas du tout ce que je voulais dire.

Dans sa boîte d’allumettes, Laurette exhala un soupir de mauvais augure. Je me repris instantanément. Il n’était plus temps de tergiverser !

— C’est un manoir, dans la forêt à l’est d’Épernay, déclarai-je donc. La propriété est immense, avec un grand mur d’enceinte et une grille en fer à l’entrée.

Les yeux d’Élias s’écarquillèrent. Eh bien quoi ?

— Tu veux cambrioler… ce manoir-là ? s’étouffa-t-il.

— Euh… Oui… Tu connais ? Si tu n’es pas d’accord, je comprendrai…

Un sourire hilare fendit son visage.

— Bien sûr que si, je suis d’accord !

— Ah bon ?

— Et comment !

Je restai interdite. De toutes les réactions possibles, ce mec avait la plus bizarre…

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— Quoi ? m’étonnai-je.

— Rien. Enfin, je ne pensais pas que ça pouvait faire plaisir à une fille, de lui offrir des couteaux…

— Tu rigoles ? me récriai-je. C’est le plus beau cadeau de ma vie ! Quand Zoé m’a apporté la mallette, à la fête de fin d’année, j’en ai pleuré tellement j’étais émue.

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(Chapitre 5)

— Je n'y arrive pas, gémit-elle. Ça me dégoûte. J'ai l'impression de commettre un meurtre.

Je levai les yeux au ciel. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait de crise...

Une deuxième charlotte fit son apparition dans mon champ de vision.

— Qu'est-ce qui te donne l'impression de commettre un meurtre ? s'enquit Élias d'une voix intéressée.

Allons bon.

— Vider les poissons ! se lamenta la jeune fille.

Il approcha en essuyant ses mains pleines de jus de pomme sur son tablier, scruta les bars alignés sur le plan de travail et fronça les sourcils d'un air suspicieux.

— Tu sais, énonça-t-il d'un ton prudent, ils sont déjà morts, là, hein ? Tu n'es pas en train de commettre un meurtre.

Malgré mon désespoir, une bouffée de gaieté m'envahit. Bien dit !

— Je sais ! pleurnicha Gabrielle. Mais justement, c'est horrible qu'ils soient morts !

Une perplexité abyssale arrondit les yeux d'Élias.

— Pourquoi ? Tu les manges vivants, d'habitude ?

Je dus faire un gros effort pour cacher mon sourire devant l'air révulsé de mon apprentie.

— Bien sûr que non ! se récria-t-elle.

— Ben alors ? Quel est le problème ?

— Le problème ? gémit-elle. Le problème, c'est notre société ! Personne ne s'interroge jamais en achetant sa viande et son poisson, mais en vrai, il y a toujours quelqu'un qui les tue, ces pauvres animaux ! Et franchement, qui aurait envie d'assassiner de malheureuses créatures sans défense ?

Élias esquissa une moue dubitative.

— Ben... Je connais pas mal de gens que ça ne dérange pas.

Là, je riais pour de bon. Et Gabrielle le dévisageait avec la bouche grande ouverte, manifestement sans se rendre compte qu'il plaisantait. En même temps, il était tellement parfait avec son air candide ! Il fallait que j'intervienne.

— Tu en connais même en dehors de ta belle-mère tueuse à gages ? lançai-je depuis mes feux de cuisson.

— De quoi ? s'exclama Gabrielle, stupéfaite.

L'innocence laissa place à la malice sur le visage d'Élias.

— Oui, même en-dehors d'elle, me répondit-il d'une voix bien plus roublarde. Je connais des tas d'humains qui adorent tuer les autres humains. Alors des poissons, tu penses...

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— Dis, Laurette, c’est quoi le masculin, pour une fée ?

La petite créature cessa de grignoter sa pâquerette confite et me regarda entre ses paupières plissées.

— Le masculin ? marmonna-t-elle. Pourquoi il devrait y avoir un masculin ?

— Ben… Pour vos mâles ! Il y a bien des… des fées garçons ?

La perplexité sur son visage m’indiqua que non.

— Il n’y a que des filles ? m’ébahis-je.

— Bien sûr ! Pourquoi il y aurait des garçons ?

— Euh… Pour vous… Pour vous reproduire ?

— Ah, ça.

Elle secoua sa petite tête brune.

— Non. Les fées ne naissent pas de façon barbare comme les humains. Nous prenons vie lorsqu’un rayon de lune rousse frappe la racine noueuse d’un chêne millénaire.

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Spoiler(cliquez pour révéler)— Ce manoir, c’est chez toi ? articulai-je, incapable d’y croire.

Élias se renfrogna et enfouit ses mains dans ses poches.

— Oui.

— Mais… On a cambriolé cet endroit ensemble !

Un sourire mi-figue mi-raisin releva le coin de ses lèvres.

— Oui. Je voulais t’impressionner en crochetant les serrures. Mais ces idiots ont laissé toutes les portes ouvertes. Heureusement que ton bracelet s’est mis à briller à ce moment-là, je ne sais pas comment j’aurais réussi à te convaincre autrement…

La mâchoire m’en tomba.

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