Commentaire de Mlleanna

Marivaux, grand auteur du XVIIIè nous régale de son regard acerbe et ludique sur des grands débats tels que l'esclavage ou l'égalité des hommes et des femmes.

D'une grande finesse, les dialogues sonts construits dans un discours galants ou le comique de la Comédia Del'Arte n'est jamais loin...

Dans ce recueil, Marivaux nous ouvre l'appétit sur la très connue "Ile aux esclaves" ou le valet devient maître et la servante maitresse pour réfléchir quant à la condition de l'esclavage. Ajoutons une touche d'exotisme et quelques propos galants pour un marivaudage délicieux. Ayant déja vu nombre de comédie sur le système maitre( Iphicrate)/ valet(Arlequin), le dialogue comique ne m'a pas impressionné et je suis un peu resté sur ma faim quoique le thème de l'esclavagisme demeure inédit pour l'époque.

En revanche, le sujet de "la Colonie" m'a davantage interressé puisqu'il traîte d'un débat vieux depuis des millénaire qui'il est bon de rappeler au goût du jour de temps en temps: l'égalité homme/ Femme. Bien que la position de Marivaux soit cependant très conforme aux moeurs de son siècle, Marivaux lance le débat dans un fameux délire ou la bourgeoisie se mêle à l'aristocratie au nom d'une cause commune (la position de la femme). Le débat m'a fait bien rire et bien que ridicules, Arthénice et madame Sorbin n'en demeure pas moins inoubliables. La jeune Lina et son pauvre amant Persinet (persécuté par les femmes pour sa masculinité, moqué par les hommes pour sa jeunesse) donne de la fraîcheur à la pièce c'est avec délice qu'on questionne les rôles masculins/ féminins du XVIIIè...