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Comment pouvais-je lui échapper?
J'avais abattu mes cartes sur la table, et il avait vu que je n'avais pas un bon jeu. Maintenant, il savait que je voulais le tuer et qu'au moment de presser la détente, je n'en avais pas eu la force.
Mais il ne m'avait pas tuée non plus.
Peut-être étions-nous dans le même bateau.
Afficher en entierJe ne voulais pas qu'il sache comment je le voyais. Cette nuit-là il avait eu l'air d'un monstre et d'un meurtrier. Mais, au lieu du sang sur ses mains et de la violence dans ses yeux, j'avais vu un homme incompris.
Un homme en souffrance.
Un homme qui s'était perdu.
Afficher en entierLa mort faisait partie intégrante de la vie, et il était impossible d'y échapper. On pouvait seulement l'accepter avec dignité, saluer la mort comme un vieil ami.
Afficher en entier— Ce que j’essaye de te dire c’est que, quand on est jeune, on imagine son futur mari. C’est toujours un chevalier en armure. Il chevauche un cheval blanc. C’est le prince charmant. Et quand on rencontre un homme qui ne correspond pas à cette description, on pense qu’il ne convient pas. Mais il y a des hommes bons dans le monde, même s’ils n’en ont pas l’air. Parfois, cela prend du temps pour voir la bonté qui se cache en dessous. J’ai appris que l’amour, c’est accepter son partenaire et l’aimer, non pas malgré ses défauts, mais pour ses défauts.
Afficher en entier— Je suis jaloux quand les hommes te regardent. Je suis jaloux quand je pense à te partager. Je suis jaloux quand tu te caresses au lieu de me baiser. Mais je ne suis pas jaloux des hommes que tu as connus avant moi. Ils ne sont rien comparés à moi. Je vais les effacer de ta mémoire – si ce n’est pas déjà fait. Ils n’étaient qu’un petit tour de chauffe. Les hommes ne sont pas jaloux des gamins.
Elle tourna lentement la tête vers moi. Les lumières du tableau de bord se reflétaient dans ses yeux verts.
Je soutins son regard un instant, avant de me retourner vers la route.
— Tu veux savoir comment je me suis débarrassé d’elle ?
Elle ne répondit pas à la question.
— Je lui ai dit que j’étais marié et que ma femme était très jalouse.
— Pourquoi essayais-tu de te débarrasser d’elle ? Je pensais que tu aimais me torturer.
— Non, dis-je en posant la main sur sa cuisse nue et en laissant mes doigts glisser sous sa robe. Pourquoi voudrais-je d’une femme dont je ne me souviens même pas, alors que je peux en avoir une que je n’oublierai jamais ?
Afficher en entierIl attrapa le fusil devant lui et ouvrit le barillet. Il était plein. Il le referma et le poussa vers moi.
— Tente ta chance, bébé. Je suis un homme fort mais, contre un fusil, je n’ai aucune chance.
Il me toisa et attendit que j’agisse.
J’eus envie de faire disparaître son sourire suffisant et de lui tirer une balle entre les deux yeux. Mais, même si j’avais le courage de tenter ma chance, la table croulait sous le poids des armes chargées. Il était bien plus rapide que moi. Il lui suffisait d’attraper un pistolet et de me tirer dans la poitrine.
Sinon, j’aurais peut-être agi.
Je tournai les talons et entrai dans la cuisine.
— C’est bien ce que je pensais.
Je m’arrêtai net et me retournai vers lui, le regard plein de menace.
Il ne changea pas d’expression.
— Cela fait deux mois que tu me gardes chez toi, et je suis toujours en vie. Alors ne te la joue pas et mets tes menaces à exécution.
Je repoussai le fusil vers lui. Son sourire disparut aussitôt.
— Allez. Fais-le, m’enflammai-je en posant les mains sur la table et en me penchant en avant. Qu’est-ce que tu attends ? Descends-moi, ensuite occupe-toi de Joe. Tu auras ta vengeance et tu pourras retrouver ta petite vie solitaire et misérable.
Il se raidit, mais ne fit pas mine d’attraper l’arme.
— C’est bien ce que je pensais.
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