L'irlandais: Veillée d'Halloween

Virginie Besson Robillard est une infatigable conteuse. On avait pu suivre sous sa plume notamment les aventures de « Lazare Donatien » et de ses amis (malheureusement –provisoirement espérons-le, terminés) et d’autres encore comme « Les sorcières de Salers ».

Elle nous présente ici un nouveau personnage, L’Irlandais.

L’individu a de quoi séduire et intriguer. On nous le présente comme grand, athlétique et particulièrement bavard.

Dans cette nouvelle, il va conter à quelques clients d’une auberge irlandaise, un conte insolite et merveilleux, la nuit d’Halloween.

On devine donc que l’histoire sera particulièrement adaptée à la période.

Sans déflorer, l’intrigue disons qu’il sera question de vache, de petit peuple, de sortilège et d’exorciste.

L’auteure réussit particulièrement bien cette mise en abyme qui est de raconter une histoire par la bouche de quelqu’un d’autre. Et ce n’est que dans les derniers mots qu’elle prouvera par l’intermédiaire d’un twist final, une des clés de sa future suite. Le retournement, totalement inattendu en fait le sel et constitue le point fort de cette nouvelle. Impossible après cela de ne pas guetter la suite des aventures de l’Irlandais. Quelque chose me dît que ses talents de conteur ne devraient pas constituer la moindre des surprises qu’il nous réserve.

Quant à l’histoire, ses personnages ne paraissent que trop réels et ne manquent pas de couleurs. On retiendra outre le brave fermier, le curé exorciste et l’évêque. Les pérégrinations automobiles du prêtre ne manquent pas non plus de sel.

D’ailleurs ce télescopage entre la modernité et la féerie est le grand atout du récit. Une fois terminé, on se dit « Si ça pouvait être vrai… » (C’est ce qu’affirme par ailleurs l’Irlandais. Je crains qu’il ne soit préférable de le croire sur parole).

Un conseil : lisez cette histoire à voix haute un soir d’hiver avec de la musique celtique en fond sonore… Je vous garantis un bel effet

Et Merci à Virginie Besson-Robillard de m’avoir fait découvrir cette nouvelle. Je pense que je vais être attentive au reste de sa production et je ne peux que vous inciter à faire de même.