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- Mettons les choses au clair, je ne suis pas ton ex, annoncé-je calmement.
- Pardon ?
- Tu m'as bien entendu. Je ne suis pas ton ex. Pour être un ex, faut avoir été ensemble. Et toi et moi, continué-je en nous désignant du doigt, on n'a jamais été ensemble.
L'expression de Maeva devient horrifiée.
- Bien sûr que nous sommes sortis ensemble, rétorque-t-elle en colère.
- Non, désolé, ça ne compte pas.
L'air semble lui manquer.
- Ca a compté pour moi.
Elle me gonfle. Moi, les petites nanas qui ne veulent pas comprendre que je n'en ai rien à foutre, je les vire.
- Ecoute, reprends-je en soupirant, j'ai fait semblant de sortir avec toi. Et si je l'ai fait, c'était uniquement pour emmerder Laure. Tu n'as aucun intérêt à mes yeux. En fait, toutes les filles dans ton genre m'indiffèrent. C'est Laure qui m'intéresse. Uniquement elle, précisé-je le regard noir. Alors je te montre mon vrai visage : c'est celui-ci. Regarde-le bien parce que tu n'as pas su le voir. Et tu aurais dû écouter ta copine quand il en était encore temps. Parce que là tu souffres pour rien. Il n'y a jamais rien eu entre toi et moi.
Afficher en entier« La pièce est minuscule, aussi bien en largeur qu’en hauteur. Lorsque j’entre, c’est à peine si je tiens debout. La proximité intime dans laquelle je me retrouve avec Laure nous fait frissonner tous les deux en même temps. Elle ne bouge plus quand je viens la frôler.
– Tu le sens, ça ? demandé-je en regardant la chair de poule qui parcourt son corps.
Sa poitrine se gonfle.
– Chaque fois, souffle-t-elle tout bas.
Je fais un nouveau pas. Son corps est contre le mur, ses mains à plat et son dos collé à celui-ci. Elle a levé la tête pour me regarder approcher.
– Je crois que c’est là depuis longtemps, dis-je.
– Vraiment ?
– Oui. Vraiment.
Afficher en entierJe fais quelques pas peu assurés dans la pièce. J'ai peur de découvrir ce que ce silence signifie. En arrivant près de son bureau, je découvre qu'elle a laissé en évidence : deux dessins posés l'un à côté de l'autre. Je reconnais celui de droite, il s'agit de son tatouage : le squelette de son phénix dans tout ce qu'il y a de plus sombre, la rose défraichie entre ses serres. Sur l'autre feuille, un homme habillé en noir - un peu comme une hombre -, le visage dissimulé sous la capuche d'un sweat. Il se tient debout, tête baissée, les bras le long du corps, avec la même rose colorée d'un rouge vif et d'un vert éclatant, dans une main. Elle est broyée par son poing, les pétales tombent le long de son flanc. Et sur le sol, à ses pieds, une minuscule cage à oiseau, vide et ouverte : celle de son phénix, j'en suis persuadé. Est-ce un tatouage... pour moi ?
J'attrape la feuille sans décoller mes yeux du dessin. Le symbole me frappe de plein fouet. Laure a complété son tatouage. Comme pour former un seul et même tableau. Je le visualise sur nos corps. Cela serait unique, sensationnel et majestueux.
Afficher en entier– Je commence à le voir, dis-je amer, en repensant à son silence et à ses dessins.
– Pourquoi m’en vouloir, dans ce cas ? Pourquoi toute cette scène ? C’est ce que tu voulais, non ?
– J’ai dit : « je le vois ». Pas que ça rendait les choses plus faciles à accepter.
– Pourquoi les choses seraient difficiles à accepter ? Je ne comprends pas.
Comment lui dire que c’est le bordel dans ma tête ?
– Il n’y a rien à comprendre.
– Bien sûr que si.
– C’est tout ?
– Laure, s’il te plaît…
Afficher en entierCela fait 5 ans que je connais Laure, 5 ans que je l'observe, en sachant que son entourage ne la mérite pas, et que j'attends le moment où elle se réveillera et ouvrira Les yeux sur leur comportement. Elle s'efforce depuis autant de temps de rester une gentille fille modèle alors qu'elle n'est que fougue et audace à l'intérieur.
Afficher en entierJ'ai l'impression de n'exister ici et maintenant que pour la serrer dans mes bras. Le soulagement et l'apaisement que j'y trouve me rappellent ce que je ne connais plus depuis trop longtemps. Cela devrait me faire peur. Mais avec Laure, ce n'est pas le cas. Elle est comme une crème cicatrisante sur mes plaies de petit garçon.
Afficher en entierJe ne peux être à personne si je ne suis pas guérie de lui. Et je ne suis pas guérie de lui. Je n’en ai même pas envie. Chaque rêve me renvoie vers son image. Chaque souvenir est imprégné de son empreinte. Chacun de ses battements de cœur vibre en attendant que je le retrouve.
Afficher en entier- Et je veux le faire ce soir, ajoute-t-elle. Après tout, il faut bien que je profite de ma dernière soirée de liberté avant de ne plus être une "jeune fille". Rien ne me ferait plus fantasmer que de me faire prendre par un autre homme ce soir. Si un homme pense pouvoir me museler avec une bague, il se trompe, je compte bien profiter autant que possible. Et je sens que savoir ma sœur a une chambre de la nôtre va décupler mon plaisir.
Afficher en entier« - Mettons les choses au clair, je ne suis pas ton ex, annoncé-je calmement.
- Pardon ?
- Tu m'as bien entendu. Je ne suis pas ton ex. Pour être un ex, faut avoir été ensemble. Et toi et moi, continué-je en nous désignant du doigt, on n'a jamais été ensemble.
L'expression de Maeva devient horrifiée.
- Bien sûr que nous sommes sortis ensemble, rétorque-t-elle en colère.
- Non, désolé, ça ne compte pas. L'air semble lui manquer.
- Ca a compté pour moi.
Elle me gonfle. Moi, les petites nanas qui ne veulent pas comprendre que je n'en ai rien à foutre, je les vire. »
Afficher en entierJe crois que je ne vais pas tarder à flancher. Mais pour le moment, je le fais patienter encore un peu. Juste le temps de profiter de tous ces moments ensemble qu’il me promet.
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