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Julie Thibodeau, ses cahiers sous le bras, marche vers la section des casiers en soupirant d’un air théâtral.

-Déjà que philo, c’est plate à mort, mais là, avec ce prof-là, ça va être trop mortel, j’te jure!

Elle se plaint auprès de son amie Fanny, qui la suit en approuvant, comme toujours :

-C’est vrai que c’est plate, la philo!

-Mais… l’année passé, tu m’as dit que t’aimais ça!

-Oui, mais… Heu… J’ai changé d’idée, cet été.

Julie roule des yeux, cherche son nouveau casier des yeux et le trouve. Elle se fraie un chemin à travers la masse d’étudiants qui, tout comme elle en cette heure de dîner, vont ranger ou chercher leurs affaires. Elle tend ses cahiers à Fanny qui comprend tout de suite et prend le tout. Les mains libres, Julie fouille dans sa sacoche:

-Je vais essayer de dîner avec Ben…

-Ben? Le meilleur ami de Nico?

Julie ne dit rien, la bouche pincée, et sort de sa sacoche le numéro de son cadenas. Elle commence à tourner les chiffres tandis que Fanny, d’un air entendu, marmonne:

-Tu veux rendre Nico jaloux, c’est ça?

-Pas pantoute! Y’a voulu me laisser? Ben, qu’y mange de la marde! De toute façon, j’allais le laisser moi aussi, faque…

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Ce gars-là n’a pas de vie sexuelle, j’en mettrais ma main au feu. S’il en a une, il la vit en solo. Je ne peux pas croire qu’il baise une improbable épouse deux ou trois fois par semaine. Ou alors, il n’a pas touché à sa femme depuis la publication du rapport Hite. Je sais qu’il ne faut pas se fier aux apparences, mais ce que dégage Archlax est aussi incompatible avec toute forme de libido qu’un hérisson l’est avec un lit d’eau. Non pas qu’il soit spécialement repoussant. Terne, oui, avec ses cheveux frisés courts poivre et sel, son menton large et mou comme si tout le poids de son visage s’y concentrait, ses lunettes d’écaille d’un autre siècle qui agrandissent à peine ses petits yeux bruns inexpressifs. Pas beau, certes, mais pas spécialement laid. C’est juste que son aura est à peu près aussi stimulante que celle d’un lave-vaisselle.

Il consulte mon CV depuis environ cinq minutes, en silence, la face aussi impavide qu’un pavé, et je songe sérieusement à claquer dans mes mains pour lui rappeler ma présence lorsqu’il parle enfin, d’une voix douce et agréable, les yeux toujours rivés dans le résumé de ma vie professionnelle.

-Julien Sarkozy, c’est votre vrai nom?

-Absolument. Je m’appelle vraiment Julien.

Je suis tellement habitué à user de cette répartie que j’ai presqu’oublié qu’il s’agit d’une boutade. Mon nouveau patron lui-même va jusqu’à étirer ses lèvres vers le haut. Ce clone de Buster Keaton connaît donc le mode d’emploi du sourire? C’est aussi inattendu que si Megan Fox était entrée à poil pour nous offrir un café.

-Pas mal, pas mal. Non, je parlais, bien sûr, de votre patronyme.

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Les rues de la petite ville de Saint-Trailouin sont à peu près désertes en cette fin d’après-midi de juillet car à peu près tout le monde se trouve à l’événement de l’année : l’inauguration officielle du cégep. Même si la plupart des gens étaient sceptiques au départ et trouvaient l’idée absurde (un cégep dans une si petite ville? Quelle idée!), ils sont maintenant très excités, tous massés devant la façade du nouvel édifice. Sur une petite scène montée pour l’occasion, le directeur général de l’établissement, un grassouillet d’à peine 30 ans, livre son discours, un peu perdu dans ses papiers et légèrement confus dans ses propos. Mais tous l’écoutent avec fierté: le maire, le chef de police, les notables de la ville, ainsi qu’un bon tiers des dix mille habitants de la ville. Le soleil est au rendez-vous et éclaire généreusement le nom du cégep inscrit en lettres de pierre au-dessus de la grande porte principale: Malphas.

Puis, le directeur général termine son discours et présente le directeur pédagogique, une homme que toute la ville connaît, celui qui s’est battu pendant dix ans pour la création de ce cégep. Le directeur pédagogique monte sur la scène sous les applaudissements. L’homme est en début de quarantaine, déjà presque chauve, souriant mais l’air hautain. Il remercie tout le monde, se dit particulièrement fier d’avoir mené ce projet jusqu’au bout et plus fier encore de devenir le premier directeur pédagogique de Malphas, même si pour cela il devra quitter le monde des affaires.

-Nous montrerons au reste du Québec qu’un cégep en région éloignée peut être aussi performant et aussi respectable que ceux des grandes villes, et même plus encore! Malphas deviendra un phare à travers toute la province, un exemple à suivre! Et pour démontrer ma totale foi en ce cégep, mon fils lui-même fera partie de la première cohorte d’étudiants cet automne!

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« Je m'appelle Julien Sarkozy.

Oui, oui, je me prénomme bien Julien !

Professeur de littérature, je suis fin prêt pour ma première session au cégep de Malphas.

Je vais d'abord rencontrer le directeur pédagogique, puis mes nouveaux collègues, et enfin mes étudiants…

mes étudiants dont certains ne verront pas la fin de la session ! »

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Elle est si maigre que logiquement le poids de sa tête devrait la faire plier en deux… et cette voix ! Dieu du ciel, si elle jouit comme elle parle, j’espère que son amant vient avant elle!

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Exaspéré, je décline mes coordonnées. Il inscrit le tout et, même en entendant mon patronyme, n’a aucune réaction. Je lui aurais dit m’appeler Patof qu’il n’aurait sans doute pas sourcillé. Il s’éloigne sans prendre le bout de papier que je tends toujours. Je lui lance : — Vous croyez pouvoir retrouver le chemin du poste de police ? S’il m’a entendu, il n’en montre rien. Je me sens vexé. Alors, c’est déjà tout ? Je donne plein de renseignements sur la fille, sur le cadavre, je récupère le sac à main, et on ne m’accorde pas plus d’égards que ça ? Il est vrai que je suis tombé sur le flic le plus incompétent de la galaxie.

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Et elle se sauve à son tour en pleurant. Ce mec est le disparu de la veille dont elles parlaient tout à l’heure ? Toutes ces infos tournent dans ma tête, je me sens dégoûté et excité en même temps, ça forme un mélange vraiment hétéroclite dont l’effet se concentre en un terrible étourdissement.

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Devant moi, deux personnes attendent encore pour le guichet. Je regarde vaguement vers les deux adolescentes. La copine du disparu, une jolie fille aux cheveux courts noirs, consulte un papier dans sa main et commence à tourner les chiffres du cadenas de son casier

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Elle essuie sa bouche avec un petit ricanement dédaigneux. — Écoute ça : Mortafer, Zazz pis moi, on lui a déjà fait croire que Racine était l’inventeur de la racinette ! — Tu me niaises ? — J’te l’jure sur la tête de Marx ! On lui a dit que, entre l’écriture de deux tragédies, il faisait des expériences dans les caves de Versailles pis qu’à un moment donné, il avait créé la recette de la racinette ! Pis il nous a crus ! Pendant une semaine ! Jusqu’à temps qu’Aline en entende parler pis lui dise la vérité. Elle lui a dit que c’était juste « une bonne blague amicale ». Ah 

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— Moi aussi, renchérit un autre chialeux. — Eh bien, vous les relirez, que je rétorque. Manifestement, vous les avez pas comprises la première fois puisque vous êtes ici. Je reçois un pot-pourri de regards, certains amusés, d’autres piqués. Comme d’habitude, mon côté baveux et arrogant plaît à certains et en choque d’autres. C’est comme ça, mes lapins, va falloir vous y faire

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