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Commentaires de livres faits par marie-lune

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Commentaires de livres appréciés par marie-lune

Extraits de livres appréciés par marie-lune

Sept ans plus tard

Lundi 2 février, Drummondville

La seule chose qui peut rendre un lundi matin agréable dans une école secondaire, c’est un cours optionnel. Des écoles offrent la musique, d’autres, l’informatique ou la danse. La mienne permet entre autres d’étudier le cinéma. Ma passion. La chose qui me bouffe les tripes depuis des années. Tellement que j’ai travaillé tout l’été de mes treize ans pour m’acheter une caméra. Pour mes quatorze ans, je me suis offert un ordinateur portable. À quinze ans, j’ai déniché un micro directionnel et un meilleur logiciel de montage.

C’est vrai que je n’ai pas de cellulaire. Je ne peux pas me le permettre, parce que je veux investir dans une nouvelle caméra cet été. Mes parents, encore moins. Katy m’écœure toujours avec ça, mais elle est bien contente de m’avoir avec elle pour filmer ses niaiseries. Ce n’est pas son téléphone qui va le faire comme du monde. Katy, c’est mon amie « d’enfance ». Dans le sens où je la connais depuis que je suis arrivée ici. Je m’accroche à elle, même si je sais qu’elle est hypocrite. Entre n’avoir personne pour partager ma case et être avec quelqu’un que je connais mais qui pique mon argent de dîner, j’ai dû trancher.

Physiquement, Katy me ressemble beaucoup. Toutes les deux, on fait un mètre cinquante-neuf. Cheveux bruns, yeux bruns. À la limite, je suis un peu plus ronde et j’ai des taches de rousseur qu’elle n’a pas. Sinon, nos cheveux sont de la même longueur, et nous pouvons échanger nos souliers (pratique pour le cours d’éducation physique). Bref, Katy, c’est un peu comme la sœur que je n’ai jamais eue, et personne ne comprend notre relation amour-haine.

— Salut, bitch ! qu’elle s’écrie en entrant dans la classe.

Elle aussi s’accroche à moi. Elle n’aime pas vraiment le cinéma. Pourtant, quand j’ai choisi ce cours à la fin de la troisième secondaire, elle s’est empressée de m’imiter. Maintenant que la moitié de l’année est passée, je comprends qu’elle voulait des notes faciles en se greffant à moi dans tous les projets. Le seul film qu’il fallait réaliser individuellement, c’est celui qu’on devait remettre en décembre. Elle a échoué. J’ai eu pas mal la même note que d’habitude : quatre-vingt-dix-huit pour cent.

Le prof entre dans la classe. Il a l’air excité.

Quand la cloche sonne, il attend que nous soyons tous silencieux avant de parler :

— Vous vous rappelez que je voulais soumettre vos films de fin d’étape à Fantasia ?

Fantasia, le festival de films et courts métrages le plus hallucinant de Montréal. Comment oublier ça ?

— Eh bien, je vous annonce que, sur tous mes étudiants, j’ai un film qui a été retenu.

Les regards convergent vers moi. C’est vrai que toute la classe avait aimé mon « court ». J’ai filmé un immigrant chinois qui répare des lecteurs cassette/DVD/Blu-ray et des consoles de jeux vidéo depuis plus de vingt ans. J’en ai profité pour parler avec lui de récupération et de recyclage, de jouets conçus pour se briser et être remplacés rapidement, et de son ancienne vie. C’est quand même drôle de voir un homme aussi stable dans un univers qui change si vite.

Dans l’autobus du retour, Katy ne cesse de parler des actrices qui devraient perdre du poids avant de jouer dans un autre film.

— Jennifer Lawrence a l’air serrée dans son costume de Hunger Games. Si j’étais elle, je me payerais un régime. C’est pas comme si elle avait pas les moyens.

— Pourquoi elle ? Je trouve sa taille juste parfaite. Elle est athlétique…

— Pour une géante, peut-être. « Athlétique », ça veut pas dire « mince ». Anne Hathaway est beaucoup mieux.

Elle saute sur son cellulaire.

— Regarde : Jennifer Lawrence : un mètre soixante-quinze, cent trente-neuf livres. Anne Hathaway : un mètre soixante-treize, cent vingt-trois livres. Presque la même taille, mais seize livres de différence. Donc, tu veux être athlétique ou mince ?

Katy a le tour de me démoraliser.

— Bien sûr que je veux être mince !

— Quinze livres minimum, ma belle, quinze.



Après être arrivée à la maison, je laisse mon sac, je chausse mes bottes de travail et j’enfile mon manteau de ferme. La tournée du soir, c’est mon travail après l’école. Ça fait partie des choses qu’on fait pour aider mon oncle. Après tout, il nous a accueillis sur sa terre quand nous sommes partis de Montréal. Mes parents et lui ont rénové l’ancienne maison où mes arrière-grands-parents avaient habité. Elle est toute petite, juste assez grande pour quatre personnes. Trois chambres, une salle à manger à même la cuisine et un petit salon. De l’extérieur, elle a toujours l’air d’une maison abandonnée, mais il y a tout ce qu’il nous faut en dedans.

Ma mère, qui travaille de nuit comme infirmière, s’occupe de la tournée du matin et moi, de celle du soir. Mon père, eh bien, disons qu’il passe la majeure partie de ses journées à tenter de garder son emploi. Le reste du temps, il essaie d’enregistrer une démo pour se faire connaître comme guitariste et interprète. Il est bon musicien, ça, tout le monde le dit, mais il ne travaille « pas assez fort », comme le prétend mon oncle.

Je sépare mes tâches sur la ferme en deux parties. Au retour de l’école, je m’occupe des poulets de grain. Ce sont ceux que nous abattrons en juin. Je dois aussi traire nos trois vaches laitières et nourrir le bœuf. Lui, il lui reste une bonne année encore avant qu’on l’envoie à la boucherie. Après le souper, je m’occupe des poules pondeuses. C’est plus facile mais plus long.

J’en suis à traire Caboche, notre vache la plus désagréable (elle porte bien son nom), quand ma mère entre dans l’étable, vêtue de son uniforme d’hôpital.

— Annie, j’ai quelque chose à te dire. J’ai reçu un appel aujourd’hui.

Étrange. Elle ne vient jamais me voir avant de partir. Je n’ai jamais eu de problème à l’école, donc ce n’est pas ça. Quoi, alors ?

— À Montréal, la police a arrêté un gars qui parlait à des petites filles

out près d’une école.

J’arrête de traire. Ma mère le remarque. Sa voix tremble.

— En interrogatoire, il a avoué des crimes… dont un enlèvement, il y a sept ans…

Je la coupe :

— OK. Tu penses que c’est lui ?

Lourd, lourd silence.

— En fait, les enquêteurs voudraient que tu viennes pour tenter de l’identifier.

— Comment ? J’ai pas réussi dans le temps, pourquoi je réussirais maintenant ?

Double dose de silence.

— Ça pourrait s’ajouter aux chefs d’accusation. Annie, il serait puni pour ce qu’il a fait.

Je ne sais plus où j’en suis. J’ai l’impression d’avoir perdu une idée que j’avais il y a un instant.

— Je vais y penser, maman.

— Je pars travailler. Ton père est en ville. Ton frère a déjà mangé.

— OK. Bye.

J’appuie le front sur le flanc de Caboche.

— Qu’est-ce que je fais, ma grosse ?

Elle claque du sabot.

— Ouais, t’as raison, faut que je finisse ce que j’ai commencé.



Normalement, je soupe avant de continuer ma tournée, mais je n’ai pas vraiment faim aujourd’hui. Je m’occupe donc immédiatement des trente mille poules pondeuses de mon oncle. Il faut retirer les mortes et les blessées, s’assurer que la machinerie est en ordre et remplir les réservoirs de moulée. Le matin, au moins, au retour de son travail, c’est ma mère qui s’occupe d’elles.

En revenant de la ferme, je couche mon frère (des heures de combat au corps à corps avec un hyperactif épuisé, idéal pour se mettre en forme), puis je saute dans la douche avant d’aller faire mes devoirs en écoutant un film tranquille. Rien de mieux quand on bûche sur des mathématiques que d’avoir Princesse Mononoké en trame de fond.

Pourtant, ce soir, le cœur n’y est pas. Je lis les problèmes, mais ils ne se rendent pas dans ma tête. On dirait que quelque chose les en empêche, un genre de trou noir qui absorbe tout ce qui passe trop près.
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Les messagers d'amour devraient être des pensées, plus promptes dix fois que les rayons du soleil, qui dissipent l'ombre au-dessus des collines nébuleuses. Aussi l'amour est-il traîné par d'agiles colombes ; aussi Cupidon a-t-il des ailes rapides comme le vent. Maintenant le soleil a atteint le sommet suprême de sa course aujourd'hui ; de neuf heures à midi il y a trois longues heures, et elle n'est pas encore venue ! Si elle avait les affections et le sang brûlant de la jeunesse, elle aurait le leste mouvement d'une balle ; d'un mot je la lancerais à mon bien-aimé qui me la renverrait d'un mot. Mais ces vieilles gens, on les prendrait souvent pour des morts, à voir leur inertie, leur lenteur, leur lourdeur et leur pâleur de plomb.
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En entrant dans le studio, je ne pensais plus qu'a Dennis qui devait être là, perdu dans le public.

Je voulais jouer uniquement pour lui...
Lorsque j'attaquai ma partition, l'archet vola sur les cordes et les notes ruisselèrent comme un torrent.
Je croyais rêver.
Un silence impressionnant marqua la fin de mon solo. J'avais le coeur serré.

Mr Greeley, le chef, souriait « Eh bien, mademoiselle Ashton, dit-il, je vous engage immédiatement comme premier violon de l'orchestre ! »
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date : 04-06-2012
Des branches fouettaient son visage, se nouant dans ses cheveux, s'agrippant à sa cape comme pour la retenir. Mais Frédérique s'en préoccupait peu. Elle fuyait, fuyait la scène d'horreur qu'elle laissait derrière elle. Elle fonçait, aveugle, dans la noirceur opacque de la nuit, son coeur battant ses temps au rythme éffréné de sa monture. Elle n'avait qu'une seule idée en tête : creuser le plus de distance possible entre elle et le cadavre.......
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