Extraits

"- Il y a quand même un point positif, a lancé Fang.

- Ah oui ? Quoi donc ? La probabilité que les nouveaux Erasers nous mutilent avant de nous tuer ?

Il m'a sourit de manière si inattendue que j'ai oublié un instant de battre des ailes, le temps de tomber en chute libre sur quelques mètres.

- Tu m'aimmmmmeuh !!! a-t-il chanté avec suffisance, puis, ouvrant grand les bras, il a ajouté : Tu m'aimes telllllllllllement !"

"Fang, d'un geste délicat de la main, dégagea les cheveux de mon cou. J'avais soudain le souffle court. Et tous les sens en éveil. Après, il commença à me caresser les cheveux . Lentement. Délicatement. Puis sa main parcourut mon cou, mon épaule, mon dos. J'en avais des frissons.

Je levais les yeux vers lui.

- A quoi tu joues ?

- A te faire changer d'avis, susurra-t-il avant de se pencher ver moi pour m'embrasser, un main sous mon menton."

Un frisson parcourut Fang. Néanmoins, très vite, il se ressaisit. Max n'était pas morte. Si c'était le cas, il l'aurait su. Il l'aurait senti, d'une manière ou d'une autre. Le monde lui apparaissait inchangé. C'est pourquoi Max devait nécessairement en faire toujours partie.

"Wouah ! Fang s'est laissé retomber dans sa chaise et a fait signe a Mike de se remettre au travail.

Donc, Max voulait qu'il revienne. Mais elle ne précisait pas si elle était toujours avec FrankenstAri ou non. Si oui, Fang ne voulait rien avoir à faire avec lui.

D'un autre côté, elle avait vachement dû ravaler sa fierté pour lui demander ça. Elle n'avait jamais pris son blog au sérieux et voilà qu'elle s'en servait pour lui supplier de revenir. Enfin... lui ordonner de rappliquer. Ce qui, chez Max, se rapprochait le plus d'une supplication."

Fang leva les yeux. Il ignorait combien de temps il avait passé sur son blog. À l’horizon, les nuances de rose faisaient encore plus ressortir la noirceur du reste du monde. Cependant, il distinguait sans peine toutes les taches de rousseur sur le visage fatigué de son amie. — Absolument, fit-il

— Essaie de dormir, m’a conseillé Fang. Je vais monter la garde en premier. Je dois écrire sur mon blog, de toute manière. Mes paupières se fermaient toutes seules comme il sortait le portable de son sac

<< Si la vie te donne des fruits pouris, fais en de la confiture. >>

Sur ce, je me suis levée et j’ai commencé à rassembler nos sacs à dos et à faire l’inventaire de mes troupes. Le rituel classique. Total est sorti de sa cachette en rampant et il a sauté lestement dans les bras d’Iggy. J’ai tapé deux fois sur la main de ce dernier. En un éclair, on a bondi sur nos sièges. Le grommellement ambiant s’est amplifié. Et avant que j’aie eu le temps de réagir, les écrans géants du stade se sont couverts de nos visages en gros plan, exactement comme dans le scénario imaginé par Fang. T’es content, maintenant ! lui ai-je lancé en pensée

Iggy, comme suspendu entre deux branches, avait les ailes à moitié déployées et la bouche ouverte. L’une de ses jambes se contractait nerveusement. Nudge et Angel, recroquevillées non loin l’une de l’autre, avaient élu domicile sur un chêne majestueux. Total était niché sur les genoux d’Angel, sous sa main qui le protégeait d’une éventuelle chute. Fang se dit que la fillette devait avoir bien chaud grâce à cette boule de poils qui faisait office de radiateur

Et cetera. Je suppose qu’un photographe nous avait pris au moment où nous nous enfuyions en volant de Disney World et qu’il avait vendu ses clichés à tous les journaux du pays. Mais où avions-nous la tête en venant ici ? Pensions-nous vraiment pouvoir suivre un pauvre match de foot tranquillement, sans qu’il se passe rien de spécial