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Voilà comment tout avait commencé. L'immonde mégère lui servant de mère l'avait plongé dans un univers insoutenable où ne devaient régner qu'horreurs et cruautés. Un monde coupé du nôtre, sans surveillance, sans barrière, où les travers de ces futurs pervers avaient pris naissance et pu s'alimenter de l'innocence et des peurs d'un être rendu fragile par le délaissement d'une marâtre indifférente.
Afficher en entier« Cherchons-nous un monstre ? Une créature hideuse aux griffes acérées et au corps recouvert de poils ? Ou bien n’est-ce juste qu’un individu comme nous ? Comme moi ? »
Afficher en entier« Je sais qu’ils sont là, quelque part. Ils se cachent, comme toujours, me guettant dans le noir, à l’affût, tels des fauves prêts à bondir sur leur proie. Je ne dois pas avoir peur, mais plus que tout, je ne dois pas leur montrer que j’ai peur, sinon ils le sentiront, car ils aiment son odeur. Ils aiment s’en délecter, s’en nourrir. Comme des drogués attendant leur prochain fix, ils bavent d’impatience à l’idée de s’emparer de moi, de mon corps, de mon esprit. Mais je ne dois pas céder, jamais. Je dois leur résister, leur tenir tête, même s’ils sont plus forts. Rester là. Attendre. Attendre ainsi caché dans l’ombre que la journée se termine et qu’elle vienne me chercher. Elle, le monstre. Elle, qui me livre aux bêtes chaque matin et qui m’en soustrait chaque soir. Non pas pour me sauver, au contraire, car une fois entre ses griffes, nul espoir, nulle place où se cacher. Impossible de lui échapper, à elle, à sa folie. Mais chut, je les entends, ils approchent. Ils sont là, tout près. Ils ont fini par me trouver.
Ne pas voir peur, non, ne pas avoir peur… »
Afficher en entierUne fois sorti des limbes où Maxime l’avait plongé, Chlebowski ne prononça aucun mot, aucune parole. Il refusa de répondre à leurs questions, même lorsqu’ils lui demandèrent s’il voulait prévenir un médecin ou un membre de sa famille.
Désireux de trouver au plus vite de quoi l’incriminer, Étienne fit venir des renforts ainsi que les hommes de l’IJ sur place afin de passer la zone au crible.
— Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ?
Le chef des hommes en blouse blanche s’approcha :
— Il est encore trop tôt pour le dire. Pour l’instant, on se contente d’effectuer un maximum de prélèvements. On a relevé des empreintes sur les fusils et les couteaux. On a récupéré des échantillons de sang dessus et dans le C15 ainsi que d’autres séries d’empreintes et de fibres. On va les envoyer au labo pour les faire analyser.
— Et pour les pneus ?
— Négatif. Pas de correspondance avec les traces relevées à côté du dépôt de la Sernam, mais il a pu en changer depuis. Deux de mes gars sont en train de faire des moulages de celles qui sont existantes devant la cabane. Il va falloir être patient. Vous aurez les résultats dans vingt-quatre heures. Ça vous laisse le temps de le cuisiner comme ça !
Afficher en entierSortie major de promotion de son école de police à vingt et un ans, elle avait été affecté ensuite an sa demande au commissariat des quartiers nord de Marseille. Ils l'avaient d'abord tous crue folle là-bas. Comment lorsqu'on avait le choix, pouvait-on vouloir s'enterrer dans un trou pareil, dans une véritable zone de guerre urbaine?
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