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— Non, pas du tout. Putain de merde, maman !
— Ne jure pas devant moi, Christian ! Qu'est-ce que je suis censée comprendre ?
— On a juste parlé. Et j'ai bu. Trop bu.
— Tu t'es soûlé ! Qu'est-ce qui t'as pris, putain !
— Maman, ne jure pas devant moi !
Afficher en entierJe soupire et m’allonge sur le dos. Je vais lui prouver qu’il se trompe. Il a toujours été strict avec moi. Plus qu’avec Elliot ou Mia. Il sait que je suis une mauvaise graine. Tout en repensant à sa tirade, je dérive jusqu’au moment où le sommeil s’empare de moi.
Lève les bras, Christian. Papa a l’air sérieux. Il nous apprend à plonger dans la piscine. Voilà. Maintenant, mets tes orteils au bord de la piscine. Bien. Courbe le dos et penche-toi. C’est ça. Maintenant, pousse. Je tombe. Et je tombe. Et je tombe. Plouf. Dans l’eau fraîche, claire. Dans le bleu. Dans le calme. Dans le silence. Mes brassards me font remonter à la surface. Et je cherche papa des yeux. Regarde, papa, regarde. Elliot lui saute dessus. Et ils tombent par terre. Papa chatouille Elliot. Elliot rit. Et rit. Et rit. Et papa lui embrasse le ventre. Papa ne me fait pas ça. Je n’aime pas. Je suis dans l’eau. Je voudrais être là-haut. Avec eux. Avec papa. Et je suis debout entre les arbres. Je regarde papa et Mia. Elle crie de joie quand il la chatouille. Et il rit. Et elle se tortille pour se libérer et elle saute sur lui. Il la fait tourner dans les airs et l’attrape. Je suis debout sous les arbres, tout seul. Je les regarde. Je les envie. L’air sent bon. Il sent les pommes.
— Bonjour, monsieur Grey, chuchote Ana lorsque j’ouvre les yeux.
Afficher en entierLa famille d'abord. Toujours. Ana se tourne vers moi, resplendissante. Son sourire est un soleil qui m'éclaire de toutes parts. Ana, ma lumière. Mon amour. Ma famille.
Afficher en entier- Je t'attendais.
- C'est...c'est tellement beau quetumedises ça.
Ses grands yeux clairs se lèvent sur les miens.
- C'est vrai. Je ne le savais pas encore à l'époque.
- Je suis heureuse que tu aies attendu.
- Vous méritez d'être attendue, madame Grey.
Afficher en entierAvant Ana, que faisait-je de mes week-ends ?
Naviguer, voler, baiser...
J'éclate de rire. En apparence, rien n'a changé, mais c'est faux. Tout a changé, à cause de la jeune femme assise à côté de moi. Avant elle, je ne savais pas que j'étais seul. Je ne savais pas que j'avais besoin d'elle, et la voici prés de moi.
Afficher en entier" J'ai fait mes cartons. Tu me manques. Dors bien. Pas de cauchemars. C'est un ordre. Je ne suis pas la pour te serrer dans mes bras. Je t'aime. ♥ "
[...]
" Rêve de moi. J'espère que je rêverai de toi. Pas de cauchemars."
"Promis ?"
" Pas de promesses. De l'espoir. Des rêves. Et de l'amour. Pour toi."
" Un jour, tu m'as dit que les histoires d'amour, ça n'était pas ton truc. Je suis tellement heureuse que tu te sois trompé. Je fonds, là ! Je t'aime, Christian. Bonne nuit. Bisous."
" Bonne nuit Ana. J'aime te faire fondre. Je t'aime. Toujours. Bisou."
Afficher en entierSur le canapé, je m'empare de la télécommande et j'allume l'écran. Je zappe distraitement d'une chaîne à l'autre, pendant qu'Ana se blottit contre moi, la tête sur mon épaule. Plutôt agréable.
— Il y a une connerie en particulier que tu as envie de regarder ? m'enquiers-je.
— Tu n'aimes pas beaucoup la télé, on dirait ?
— C'est une perte de temps.
Afficher en entier— [...] On n'obtient pas toujours ce que l'on veut dans la vie. L'important, c'est de le reconnaître. Parfois, mieux vaut concéder une bataille pour gagner la guerre.
Afficher en entierJe ne me doutais pas que tout raconter à Ana aurait un effet aussi bénéfique. Je me sens plus léger, plus libre.
Afficher en entierDimanche 19 juin 2011 :
«… Je lui murmure à l’oreille :
— On se marie demain ?
— Mmm.
Le son, dans sa gorge, vibre doucement sur ma peau.
— C’est oui ?
— Mmm.
— Non ?
— Mmm.
Je souris. Elle est vidée.
— Mademoiselle Steele, ne seriez-vous pas un peu incohérente, par hasard ?
Je devine le sourire qui me répond et pars dans un grand rire. Je resserre mon étreinte et embrasse ses cheveux.
— Alors demain, à Las Vegas ?
Elle relève la tête, les yeux mi-clos dans la douce lueur des lanternes – l’air ensommeillé, mais son désir assouvi. ...»
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