Ajouter une description
Liste des descriptions
Tipasa, c'est - à 69 kilomètres d'Alger - une cité romaine dont ne subsistent que des vestiges envahis par la végétation des absinthes, des géraniums et des griffes-de-sorcière.
Imaginez des ruines à pic sur une falaise que vient battre une eau claire, brasillant sous l'éclatante lumière méditerranéenne. Tel est le site magnifique où Albert Camus a célébré dans sa vingtième année ses « noces » avec la nature.
Joie parfaite, toute païenne, qui le marque à jamais. Joie qui, par contrecoup, inspire le frisson de révolte de la méditation sur Le Vent à Djémila. Pourtant, là comme dans Le Désert ou les textes de L'Eté, c'est toujours l'accord de l'homme avec la terre qui est célébré.
Si Camus ressent dans toutes ses fibres la majesté des ciels et des paysages, c'est sur le mode ironique tempéré de tendresse qu'il décrit la vie des cités : Alger où il a grandi, Oran où il a vécu quelques années et qu'il proclame vouée à l'ennui symbolisé par le Minotaure. Plus que l'art des cités célèbres comme Florence ou Pise, une orange sur un arbre lui donne le sentiment « d'être au monde » .
Ces essais poétiques d'un philosophe humaniste ont été écrits entre 1936 et 1950.
Source : Le Livre de Poche, LGF
Afficher en entier« Je me souviens du moins d'une grande fille magnifique qui avait dansé tout l'après-midi. Elle portait un collier de jasmin sur sa robe bleue collante, que la sueur mouillait depuis les reins jusqu'aux jambes. Elle riait en dansant et renversait la tête. Quand elle passait près des tables, elle laissait après elle une odeur mêlée de fleurs et de chair. »
Afficher en entier