Extraits

Néanmoins je comptais bien acheter un cadeau à chacun des proches d’Aldéric, bien que je ne les connaisse pas. Je prévoyais de manière large et neutre pour être sûr de plaire. Parce qu’il était hors de question de passer un Noël sans aucun cadeau.

Quand je l’expliquai à mon compagnon, il m’offrit un sourire désolé en promettant de me laisser organiser les choses l’année suivante.

— Tu as tout intérêt si tu ne veux pas que je demande à mon oncle de ramener son cul à Noël pour pourrir ton nid de cadeaux ridicules.

— On n’a pas de cheminée. On est sauvés !

— Mon Dieu... Tu n’es tellement pas conscient de ce qu’il peut faire... Tu penses vraiment qu’un mec capable de faire le tour du monde en une nuit a besoin d’une cheminée pour entrer où que ce soit ?

— Bon sang, c’est vrai ! Comment il fait ce truc de livraison en une nuit ?

— Ça, c’est un secret. Si je te le disais, je devrais te tuer juste après ! terminai-je en l’entraînant vers le prochain stand.

Je partis d’un grand rire qui me valut une claque sur les fesses tandis qu’Aldéric me demandait ce qui m’amusait de la sorte.

— Disons simplement, sacro-saint maître d’Europe, qu’il m’a déjà traversé l’esprit que la mode de cette époque t’allait bien, mais paraissait légèrement décalée. Alors... Quant à ta manie de tout laisser traîner... Ça ne sera jamais pire que ma mère !

Je serais à toi jusqu’à ce que tu me supportes plus ! Ce qui risque de très vite arriver puisque je suis une chose très énergique, beaucoup trop joyeuse et accro aux fêtes de fin d’année.

Je pris une grande inspiration. Ce qu’il me décrivait ne me donnait pas envie de fuir. Mais je le découvrirais certainement à la longue.