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Il n’était pas dans la nature de Proctor de s’avouer vaincu.

Au tout dernier moment, se fiant à son instinct, il s’engagea sur la bretelle du pont en coupant les trois voies de circulation. C’est tout juste s’il réusit à garder le contrôle de la Rolls. Il opta pour les voies inférieures du pont à deux niveaux, constatant que la circulation y était plus fluide. Sur le haut-parleur du scanner grésillaient les comptes rendus négatifs des différentes patrouilles de police. La voix de la standardiste de police-secours s’échappa du portable posé sur le siège passager. À présent que les flics avaient perdu la trace du ravisseur, la police voulait se retourner vers lui. Il n’avait pas de temps à perdre en vaines questions et ne pouvait se permettre de courir le risque d’être placé en garde à vue. Il baissa sa vitre et jeta le portable par la fenêtre, sachant qu’il disposait de plusieurs appareils prépayés dans son sac de secours.

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Son expression libidineuse avait laissé place à la consternation. Le nouvel arrivant, vêtu d'une combinaison de nage noire luisante d'humidité, s'avança dans le crépuscule.

- Ave frater, murmura Diogène d'une voix sépulcrale en guise de salut.

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Les façades des immeubles défilaient à toute vitesse à travers le pare-brise. Alors qu’il approchait de Washington Heights, il perdit de vue le Navigator. Le plus sûr moyen de s’échapper, pour le ravisseur, consistait à prendre le West Side Highway, mais aucune bretelle ne permettait d’y accéder sur cette portion de Riverside Drive. Les premières sirènes hululèrent derrière la Rolls. La police n’avait pas perdu de temps.

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À quelques rues de là, le Navigator bifurqua sur la 145e Rue Ouest, ce qui était absurde puisque la rue s’arrêtait en cul-de-sac au niveau du parking de Riverbank State Park, un espace vert curieusement érigé au-dessus de la station d’épuration coincée entre les eaux de l’Hudson et le West Side Highway. Diogène avait-il prévu d’emprunter un hors-bord ?

Moins de trente secondes plus tard, Proctor s’engageait à son tour sur la 145e Rue Ouest. Il lui fallait impérativement percer la stratégie de Diogène. Il immobilisa brusquement la Rolls, tira de son sac une paire de jumelles et scruta longuement la rue elle-même avant de s’intéresser au parking et à ses diverses voies d’accès. Pas de Navigator en vue. Où diable Diogène se cachait-il ?

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Proctor avait été un coureur d’exception dans sa jeunesse. Le record d’endurance établi lorsqu’il effectuait ses classes à Fort Benning n’avait jamais été battu, et il avait toujours veillé à se maintenir en excellente forme physique depuis lors, si bien qu’il volait littéralement dans le sillage du Navigator. Le lourd véhicule était arrêté à un feu rouge, à un pâté de maisons de là, et Proctor parcourut la distance en moins de quinze secondes. Au moment où il allait rejoindre le 4 × 4, le feu passa au vert et la voiture démarra vivement.

Les jambes solidement plantées sur le macadam, Proctor tira à deux reprises, en direction de la roue arrière gauche, puis de la droite. Il fit mouche et les pneus des deux roues faseyèrent sous le choc. Incrédule, il les vit se regonfler instantanément avec un sifflement sec. Des pneus à regonflage automatique ! Le 4 × 4, piloté par Diogène, se faufila à côté du véhicule qui le précédait et accéléra sur Riverside Drive avant de se perdre au milieu de la circulation.

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Avant de sauter derrière le volant, l’agresseur de Constance s’était retourné le temps d’un éclair. Ces traits fins et marqués, ces yeux de deux couleurs, cette barbe courte, ces cheveux d’un brun tirant sur le roux, ce regard d’une cruauté froide… Le doute n’était pas permis, il s’agissait bien de Diogène, le frère de Pendergast dont il était l’ennemi le plus implacable. Diogène que tout le monde croyait mort, tué par Constance trois ans auparavant.

Et voilà qu’il refaisait surface, en enlevant Constance.

Diogène affichait une expression si féroce, un air triomphal si terrible que Proctor, en dépit de tout son stoïcisme, en resta un instant désarçonné. Son trouble dura l’espace d’une seconde. Repoussant sa peur, il se lança à la poursuite du 4 × 4 au pas de course avant de franchir d’un bond la haie de la propriété.

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Proctor traversa le vestibule dallé de marbre en direction de la bibliothèque, avec l’intention d’emprunter l’ascenseur permettant d’accéder au sous-sol afin d’assurer la protection de Constance. Il se figea à l’entrée de la pièce en constatant qu’une table avait été retournée, les ouvrages et les documents qui s’y trouvaient éparpillés sur la moquette.

Il évalua la situation d’un rapide coup d’œil. À sa droite, le salon de réception, ses vitrines remplies d’objets insolites, était sens dessus dessous. Le socle sur lequel était posée une ancienne urne funéraire étrusque avait été renversé, l’urne en miettes par terre. L’énorme vase qui trônait en temps ordinaire au centre du vestibule, rempli des fleurs coupées que Mme Trask renouvelait quotidiennement, gisait en mille morceaux sur les dalles de marbre, ses deux douzaines de roses et de lis dispersées au milieu d’une flaque d’eau. À l’autre extrémité du hall, l’une des portes du placard, grande ouverte, était à moitié arrachée de ses gonds, comme si quelqu’un s’y était raccroché alors qu’on l’emmenait de force.

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Proctor sortit lentement de l’abîme dans lequel il s’était enfoncé et reprit progressivement connaissance. Cette remontée interminable lui fit l’effet d’une éternité. Enfin, il ouvrit les yeux. Ses paupières étaient en plomb et il dut lutter pour ne pas les laisser retomber. Que s’était-il passé ? Il resta un temps allongé sur le sol en balayant du regard le décor de la pièce. Il reconnut son salon privé.

Bien des tâches m’attendent…

Soudain, tout lui revint en un éclair. Il tenta douloureusement de se relever, en vain, rassembla ses forces et réussit cette fois à se mettre en position assise. Il se sentait aussi pesant qu’un sac de farine.

Il consulta sa montre. 11 h 15. Son évanouissement n’avait duré qu’une demi-heure.

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Proctor resta planté là une éternité avant de secouer la tête d’un air perplexe. L’absence de Pendergast pesait, telle une ombre, sur la maison. Sur lui en particulier.

Il quitta la pièce, franchit la porte d’un grand hall au sol recouvert de moquette et s’engagea dans le vieil escalier conduisant au quartier des domestiques. Arrivé au deuxième, il emprunta un nouveau couloir jusqu’à l’entrée de ses propres appartements dont il referma soigneusement la porte derrière lui.

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Un haut responsable du FBI avait veillé à ce que les recherches consacrées à Pendergast, de même que l’enquête afférente, se poursuivent loin de l’attention des médias. Proctor avait ainsi appris que les autorités avaient recherché le corps de l’inspecteur cinq jours durant, sans lésiner sur les moyens puisque le disparu était un agent fédéral. Les gardes-côtes avaient envoyé plusieurs bateaux à sa recherche au large d’Exmouth, pendant que la police d’État et les gardes nationaux écumaient la côte depuis la frontière du New Hampshire jusqu’à Cape Ann, sans même retrouver un lambeau de vêtement. Les plongeurs avaient longuement exploré les rochers derrière lesquels un corps aurait pu demeurer accroché sous l’effet des courants, et on était allé jusqu’à sonder les fonds marins à l’aide de sonars. Sans résultat. Le dossier restait officiellement ouvert, mais la conclusion officieuse voulait que Pendergast, grièvement blessé lors d’un combat avec un être mystérieux, affaibli par le ressac et entraîné vers le large par de mauvais courants dans une eau à dix degrés, avait péri noyé, son corps avalé par les profondeurs. Deux jours plus tôt, l’avocat de Pendergast, membre de l’un des cabinets les plus vénérables et discrets de New York, avait pris contact avec Tristram, le fils survivant de Pendergast, afin de lui annoncer la triste nouvelle.

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