Extraits

Spoiler(cliquez pour révéler)— On va mettre les choses au point. Tu passes avant tout le reste, Piper, sans exception. Est-ce que je suis débordé ? Oui. Est-ce qu’on passera toujours autant de temps ensemble ? Non. Mais tu peux être sûre que je prendrai de tes nouvelles au moins une fois par semaine. Tu peux me joindre à n’importe quel moment. Je répondrai toujours. Avec moi, c’est tout ou rien, Piper. Si tu as peur que je sois un alter ego absent, tu peux te rassurer tout de suite.

— Je te crois.

Il la regarda attentivement.

— Vraiment ? Ou bien tu te dis que je te fais des promesses en l’air ?

Piper laissa échapper un soupir.

— Je pense qu’on verra à l’usage, non ? Bon, tu es prêt à partir ? Je n’ai pas envie d’être en retard au boulot.

Il fronça les sourcils, contrarié qu’elle écarte le sujet, mais, comme ce n’était pas le moment de creuser la question, il reporta cette discussion.

— Allons-y, alors.

Pendant le trajet, Levi orienta la conversation sur des sujets sans importance. Au départ, il n’avait pas eu l’intention d’éviter la question de leur baiser, mais Piper était toujours aussi tendue et hésitante que pendant la nuit. Ils en parleraient, mais plus tard. Et elle n’y couperait pas.

— Tu disais que tu avais des choses à faire. Je n’ai pas envie de te déranger.

— Piper, je ne serai jamais occupé au point de refuser de répondre à tes appels, par télépathie ou par téléphone. Tu passes avant tout le reste, c’est clair ?

— Oui.

Levi plissa les yeux, dubitatif.

— Tu penses que je ferai passer mes responsabilités avant toi, n’est-ce pas ?

— Ben, ce serait logique. Ça ne me vexera pas, je t’assure. Je sais que tu prends tes responsabilités au sérieux. Je t’admire pour ça, même.

Cette remarque l’agaçait autant qu’elle le touchait. L’opinion de Piper était flatteuse, mais elle ne comprenait décidément rien. Son démon avait la même réaction que lui.

— Je t’ai dit que tu étais ma priorité.

Asher revint s’agripper à la jambe de son père.

— Papa !

— Quoi ?

Asher sourit.

— Renifle, ordonna-t-il avant de se tordre de rire en voyant Knox froncer le nez. J’ai pété.

— C’est un vrai Wallis, ce petit, commenta Levi.

— Ne m’en parle pas, soupira Knox.

Asher jabbed a finger at Keenan, who was coming up behind him. “He’s a meanie-weenie.”

The incubus sighed. “I made him put Levi’s lamp back on the nightstand. Asher wanted to take it home. And no, I don’t have any clue why.”

Harper gave her son a look that said she meant business. “You know the rules, Asher. You can’t take people’s things without asking first.”

Asher’s scowl stayed firmly in place. “Heidi duz it. Koey duz it. Grams duz—”

“Yes. I realize it’s irrational, but yes.”

Not irrational at all. He wouldn’t have felt any happier about it, in her shoes. “What was I supposed to say to her, Piper? ‘Actually, Celeste, I can’t stop wondering what it’d feel like to have your stepsister sucking my cock’?”

Piper’s lips parted, red and swollen. His dick predictably twitched. She blinked hard. “Sorry, what?”

- Mon alter ego, Ma compagne. Mon tout.

Spoiler(cliquez pour révéler)— Si vous ne lui posez pas la question devant son petit ami, sans aucun doute. (Il leur donna le nom et l’adresse de sa maîtresse.) Jamais je ne ferais aucun mal à Piper.

— Mais ça ne t’a pas empêché de l’humilier en baisant ta réceptionniste sur son fauteuil, répliqua Levi.

— Ah bon, t’as fait ça ? s’étonna Larkin. La classe.

Spoiler(cliquez pour révéler)un autre sujet, dit Larkin en se tournant vers Tanner, Devon et toi avez trouvé un nom pour le bébé ?

Tanner se renfrogna.

— Alors, ses dernières lubies, c’est Engelbert si c’est un garçon et Alléluia si c’est une fille. Je crois qu’elle a envie que notre enfant se fasse harceler pendant toute sa scolarité.

Levi échangea un sourire avec Keenan. Ils savaient que Devon taquinait son compagnon pour lui faire payer son attitude hyper protectrice depuis le début de sa grossesse.

Knox raccrocha et soupira, le visage fermé et les yeux scintillant de colère.

— Il y a eu un autre meurtre.

Spoiler(cliquez pour révéler)Ne fais pas comme si notre relation avait quoi que ce soit de sérieux. Au cours de ces quatre mois, tu passais plus de temps avec tes autres amants qu’avec moi.

— Parce que tu étais toujours occupé ! Et tu n’exigeais pas l’exclusivité, je te rappelle.

— Je ne te demande pas de te justifier. Je t’indique juste que notre couple n’était pas aussi sérieux que tu aimerais le faire croire.

C’était déjà ce qu’il avait dit l’autre soir, mais il n’avait pas voulu insister, car l’important avait été l’annonce que Piper avait faite, pas sa relation passée avec Céleste.

— Tu tenais à moi, insista-t-elle. Ton travail avait plus d’importance à tes yeux, je le sais, mais je comptais pour toi.

Cette fois, ce fut son démon qui ricana.

— C’est à peine si je te connaissais. Avec moi, tu portais un masque. Un masque qui a commencé à glisser, petit à petit, quand tu as compris que tu ne parviendrais pas à me contrôler.

Les yeux de Céleste lancèrent des éclairs.

— À t’entendre, on dirait que c’est toi qui as rompu. C’est moi qui t’ai largué, je te rappelle.

— Mais c’était encore une tentative pour me manipuler, n’est-ce pas ? Tu voulais me forcer à abandonner ma vie professionnelle.

Céleste posa les mains sur ses hanches.

— Oui, je voulais que tu t’engages davantage dans notre couple. Que notre relation devienne plus sérieuse. Qu’est-ce qu’il y avait de mal à cela ? (Elle inspira à fond, puis leva les mains en signe de reddition.) Je ne suis pas venue pour me disputer. Je n’ai pas envie de m’appesantir sur tout ça. Comme tu le disais, c’est le passé. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. (Elle se lécha les lèvres.) Notre avenir. Je veux qu’on réessaie.

Décidément, elle était on ne peut plus prévisible.

— Tu veux m’éloigner de Piper, plutôt.

— Non, ce n’est pas ça. J’ai mal réagi l’autre jour, mais je n’avais pas le droit de vous demander de renoncer à votre lien d’alter ego. Je m’en rends compte et je m’en excuse. Ce dont je te parle, là, ça n’a rien à voir. Il s’agit de nous.

— Il n’y aura pas de « nous ».

Céleste crispa les lèvres.

— Ce n’est pas parce que la mayonnaise n’a pas pris la première fois que ça ne marchera pas ce coup-là.

— Je n’ai aucune envie de réessayer.

— À cause de Piper ? Parce que tu penses qu’elle ne le prendra pas bien ? Écoute, je peux lui parler. Lui faire comprendre…

— Je n’ai aucune envie de réessayer, répéta-t-il.

Céleste prit une expression ombrageuse.

— Tu n’auras aucun temps à accorder aux personnes qu’elle n’apprécie pas, c’est ça ?

— Je n’ai pas de temps à accorder aux personnes qui traitent mon alter ego comme de la merde. Tu ne fais pas exception à la règle. Mais même si tu étais douce comme un ange avec elle, je n’aurais pas envie qu’on se remette ensemble. Et toi non plus, ça ne te tente pas plus que ça, d’ailleurs. Tu es juste contrariée que la demi-sœur que tu méprises tant ait des droits sur un type qui t’appartenait. (Il ne lui avait jamais « appartenu », mais elle n’avait pas vu les choses sous cet angle.) Tu n’aimes pas l’importance que Piper a pour moi et tu te dis que, si tu réussis à revenir dans mon lit, tu prendras toute la place dans mon existence et qu’elle se retrouvera sur la touche. Tu ne vois pas à quel point c’est mesquin comme attitude ?

— Tu déformes tout.

— Non, je ne te laisse pas faire et tu n’en as pas l’habitude. (Il avança d’un pas, le visage dur.) Comprends bien une chose, Céleste. Ton petit jeu, qui consiste à faire de ton mieux pour gâcher la vie de Piper… c’est terminé. Désormais, elle est sous ma protection. Tous ceux qui voudront lui faire du mal auront affaire à mon démon et à moi. Toi y comprise, demi-sœur ou pas.

— Tu ne me veux pas vraiment.

— Ah bon ? répondit-il, étonné.

— Non. Tu es en colère et énervé, et tu cherches un moyen de te déstresser, expliqua-t-elle d’une voix raisonnable.

— Tu crois savoir mieux que moi ce que je veux ?

Les yeux de Piper s’illuminèrent.

— Ce que je sais, c’est que je ne suis pas ton genre.

— Parce que j’ai un genre ?