Commentaires

Catherine Morland qui, selon les mots de l'auteur, n'a aucune prédisposition à l'héroïsme, arrive à dix-sept ans dans la ville de Bath, armée de maints rêves issus de romans gothiques.

Il s'agit pour moi d'une lecture très ancienne dont je me souviens surtout de l'ironie de la romancière : une sorte de marque de fabrique, car ses personnages ont des défauts et ne sont en rien des héros. La parodie est celle du roman gothique tout au long du livre, son influence étant fort néfaste sur le cerveau.

À lire selon moi.

J'ai pas du tout accroché avec ce roman de Jane Austen. Je l'ai même abandonné en cour de route. C'est dommage.

Je vais commencer par le plus évident : plus je lis de livres de cette autrice et plus j'aime son écriture. Pour moi c'est le point le plus positif de ses histoires, son côté satirique et sarcastique, cette distance qu'elle prend avec ses propres personnages en leur faisant dire une chose et son contraire... J'adore. Je vais certainement même devoir me restreindre pour ne pas lire tous ses livres trop rapidement car ensuite je n'aurai plus le plaisir de la découverte. Toutefois, j'aurai toujours le plaisir de la relecture, car il est clair que les livres de Jane Austen ne sont pas pour moi le genre qu'on lit une fois et qu'on abandonne ensuite. Bien au contraire.

L'intrigue, quant à elle, était ici très appréciable. J'ai adoré la jeunesse de Catherine, la voir faire des suppositions très poussées et imaginer des choses qui n'avaient pas lieu d'être... mais toujours avec une rafraîchissante innocence, principalement lorsqu'elle s'invente une histoire d'horreur autour du général simplement parce que l'atmosphère lui semble coller avec celle des romans qu'elle lit. Sa mésaventure m'a d'ailleurs bien amusée. Outre cela, je ne l'ai pas vraiment trouvée étourdie ou gauche, je l'ai trouvée très attachante et simple dans sa manière de penser, sans cupidité, vanité ou arrogance, elle posait de simples questions et répondait de la même façon. Ce qui amusait Mr. Tilney - personnage que j'ai grandement apprécié également - bien qu'il ne se moquât pas réellement de Catherine. J'ai tout spécialement adoré les dialogues entre les deux. En lisant "Persuasion" j'avais parfois un manque parce que les dialogues étaient simplement rapportés, mais ici beaucoup sont au style direct et je trouve que ça m'a permis d'apprécier d'autant plus les personnages et de comprendre leurs relations en me faisant ma propre idée. Ce qui me pousse logiquement à évoquer Isabelle et son frère... Autant l'un que l'autre m'ont profondément agacée. Entre elle qui est une totale hypocrite qui se joue des autres et lui qui se croit meilleur que tous et veut que chacun lui obéisse... sans oublier le mensonge et la bêtise des deux ! Vraiment, j'étais outrée parfois de lire leurs mots ou leurs actions - je pense notamment à John qui refuse d'arrêter la voiture quand Catherine le lui demande. Néanmoins, leur présence était utile pour l'action, et je pense que l'antipathie qu'ils suscitent n'a qu'aidé à croître la sympathie du lecteur pour Catherine, les deux plus jeunes Tilney, les Allen ainsi que les Morland.

Au final, une lecture très agréable, avec du suspens car on ne connaît au départ pas la cause du changement d'attitude du général Tilney - bien qu'on puisse la soupçonner -, beaucoup de légèreté grâce à la jeunesse de l'héroïne et un Mr. Tilney très attachant, encore un merveilleux tableau d'une belle histoire d'amour.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et dois avouer que le début était un peu long mais une fois un peu plus loin dans l'intrigue et l'arrivée des Thorpes à Bath je suis bien rentrée dedans. C'est une époque bien différente de ce qu'on connaît et les dialogues peuvent parfois être déroutant, notemment ceux avec l'amie de Catherine qui en fait dit le contraire de ce qu'elle pense. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman et ai apprécié les effets de suspens. Un livre qui vaut vraiment le coup d'être lu !

Lorsque j'ai lu Northanger Abbey, j'étais déjà familière de l'univers de Jane Austen, mais je savais que ce livre était considéré comme l'un de ses livres les "plus noirs". En vérité il ne mérite pas tant que ça ce titre et il n'y a pas à avoir peur de ne pas apprécier si on aime les livres de Jane Austen.

On se prend vite aux personnages, on retrouve les intrigues familiales et amicales qui se nouent et se dénouent avec une facilité déconcertante.

C'est une histoire qui se lie facilement et qui est agréable à lire à mes yeux et que je conseille sans le moindre problème.

excellent de quoi passer un bon moment

Considéré comme le roman le plus gothique de l’auteur, Northanger Abbey est probablement le moins connu des romans de Jane Austen. Et pourtant, c’est certainement l’un de ces meilleurs récits. Catherine Morland est une jeune fille de dix-sept ans qui n’a, au dire de miss Austen, rien d’une héroïne. Elle aime les romans gothiques, très en vogue à l’époque (Northanger Abbey fut écrit en 1799), et Jane Austen en fait ici une excellente parodie en travers de la jeune fille qui ne rêve que de vivre une aventure noire dans un vieux château. La naïveté de Catherine, qui frôle parfois la bêtise, associée à une imagination fertile reflète l’aspect critique du roman quant à l’influence que peuvent avoir les romans noirs sur des esprits immatures. L’écriture est tout en ironie; outre l’aspect parodique, Jane Austen y fait aussi une critique de la vie mondaine et superficielle de Bath (comme dans Persuasion).

Plus qu'une parodie du roman gothique, ou même du roman tout court, j'y vois une satyre de la bonne société anglaise. Les défauts et qualités des uns et des autres y sont grossis, le ton y est ironique, mais la dénonciation y est claire.

Le style m’a d’abord un peu rebutée. L’autrice brise le quatrième mur et ponctue son récit de remarques sur son époque qui sont parfois difficilement compréhensibles aujourd’hui. L’histoire possède des ressorts assez évidents mais ce n’est pas la fin qui importe. A travers l’œil neuf de son héroïne, Jane Austen pose un regard critique, plein d’ironie, sur son époque, avec un bon humour pince-sans-rire anglais comme je les aime.

La protagoniste m’a d’abord parue terne mais, finalement, au milieu des autres personnages, elle en est ressortie comme la plus sympathique. Car si elle paraît fade, c’est parce qu’elle reflète cette société qui veut que ses filles soient « parfaites ». En réalité, ses défauts la rendent bien plus vivante et tangible que les autres. Sans compter son amour des aventures livresques, un amour que je partage avec elle ^^ Un intérêt tourné en dérision mais pas de manière cruelle, par l’autrice, pour que les lecteurs se souviennent que la réalité n’est pas une copie conforme de la fiction.

En bref : une petite douceur de printemps avec le piquant caractéristique de Jane Austen. J’en lirais d’autres !

Lu en fin de lycée. Entre fantasmagorie et aventures, ce roman m'avait vraiment fait voyager, intérieurement. Ah, que les caractères féminins croqués par Jane Austen sont inoubliables !

Ici, l'héroïne extrêmement romanesque est douée d'un imaginaire foisonnant, rêvant souvent "debout" des aventures épiques et improbables. Mais lorsque la passion devient réalité, cette propension à vouloir trop contrôler son destin lui jouera plus d'un tour...