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Parfois, je me sens reptile étrange, arbuste tordu, monstre blessé.
Et puis il suffit d'une petite chose, un sourire bienvenu, quelqu'un qui m'accepte comme ça, sans me poser trop de questions, ou en m'en posant beaucoup, ou juste une journée normale, pour que j'oublie mon athétose.
Alors, je me sens puma libre, danseur fou, beau gosse irrésistible.
Afficher en entierJe descends lentement les escaliers. Maman est déjà devant son café.
Elle a encore plus le trac que moi. Je le sais bien.
Alors, j’arrive tout souriant et je me plante là.
Maman me couve de son petit regard approbateur, comme toujours. Ma plus grande fan.
Elle voit mon jean tout propre, mes cheveux en vrac mais pas trop, mon T-shirt le plus classe. Son Vlad à elle, mais équipé pour affronter le regard des autres.
Et comme chaque matin, elle ne voit pas les genoux cagneux, les hanches en vrille, le dos en virage et les doigts crochus. C’est ça, l’amour d’une mère. Ça me tient debout
Afficher en entier-Tu lui as dit quoi, au fait, à Flachard ?
- Je lui ai dit qu'il y a mille raisons d'aimer ou de respecter les handicapés, mais sûrement pas juste parce qu'ils le sont.
Afficher en entierUn baiser en grand sur l'écran du cinéma. La réalité rejoint la fiction. Trois minutes et douze secondes. Je suis toujours dans le film, écrasé par l'émotion.
Afficher en entierPapy revient à la charge, il me glisse à l'oreille :
- Tu vois, j'avais raison. Ton handicap n'est rien, comparé à ce que tu vaux. Rien. Alors je le traite comme il le mérite. Je fais comme s'il n'était pas là.
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Afficher en entierMaman me couvre de son petit regard approbateur, comme toujours. Ma plus grande fan.
Elle voit mon jean tout propre, mes cheveux en vrac mais pas trop, mon T-shirt le plus classe. Son Vlad à elle, mais équipé pour affronter le regard des autres.
Et comme chaque matin, elle ne voit pas les genoux cagneux, les hanches en vrille, le dos en virage et les doigts crochus. C'est ça, l'amour d'une mère. Ça me tient debout.
Afficher en entierEt comme chaque matin, elle ne voit pas les genoux cagneux, les hanches en vrille, le dos en virage et les doigts crochus. C'est ça, l'amour d'une mère. Ça me tient debout.
Maman elle aime pas qu'on dit trisomie et surtout pas mongolien qui est un gros mot, elle dit que je grandis pas comme les autres.
Parfois, je me sens reptile étrange, arbuste tordu, monstre blessé". … "Alors, je me sens puma libre, danseur fou, beau gosse irrésistible.
Qu'elle me voit au-delà des apparences, qu'elle oublie mon handicap à moi : la peau bronzée, les cheveux frisés, le nom qui sent le bled.
Lou ne me regarde plus, collée à Morgan, qui me traite comme si j'étais le fruit des amours d'un bulot et d'une crotte de caniche.
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