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Le 6 otobre 1915 je vai vou doné un peu de mais nouvél que je me porte toujou trebien pour le moman je vou di que jais resu votre letre a vec un manda de 10 fran et pui je vou di que vou a vé mal qompri maletre qar je ne sui pa blésé les autre on eu du mal mais mais moi jais pas eu du mal cher feme je vais vou dire que mon camarade Bilien Sébastien ai more il ai tué par un cou de canon il ai tisi tou pré de moi a 4 metre vous pou vé dir a sais paran sai trite sais son tour au joudui et a d'autre demin nou some tou les jour au feu de pui 10 jour san dormire je vou di au si que le Pape Frasiboi porte bien toujour doné nouvél a sa feme au cher feme la gaire est trite jai fini an vou an brasan de loin a vec mais deupeti anfan ne vou faitpa tro de bil a vec moi toujour plin de Courage
JACQUE
(Les fautes sont d'origine)
Afficher en entierLa guerre est comme la fièvre typhoïde; il faut la fuir, mais quand on l'attrape, il faut lutter.
Afficher en entierPour oser regarder le soleil mourir sur la mer, il faut avoir osé sois-même regarder la mort en face.
Afficher en entierJe suis un de ces millions d'anonymes qui forme l'instrument pour forger une page sanglante de notre histoire.
Michel Taupiac
Afficher en entierMa petite Lucie, encore une fois, pardon.
Je vais me confesser à l'instant, et espère te revoir dans un monde meilleur.
Je meurs innocent du crie d'abandon de poste qui m'est reproché. Si au lieu de m'échapper des Allemands, j'étais resté prisonnier, j'aurais encore la vie sauve. C'est la fatalité.
Ma dernière pensée, à toi, jusqu'au bout.
Henry Floch
Afficher en entier6 Septembre 1916
Ma chère mère,
Je t'envoie quelques lignes des tranchées où nous sommes depuis dimanche soir. De la boue jusqu'à la ceinture, bombardement continuel, toutes les tranchées s'effondrent et c'est intenable, nous montons ce soir en 1re ligne, mais je ne sais pas comment cela va se passer, c'est épouvantable. Nous avons déjà des tués et des blessés et nous avons encore deux jours à y rester. Je donnerais cher pour être loin d'ici. Enfin espérons quand même.
Adieu, et une foule de baisers de ton fils qui te chérit.
Gaston.
Afficher en entierVoilà le baptême du feu, c'est chose tout à fait agréable, tu peux le croire, mais je préférerais être bien loin d'ici plutôt que de vivre dans un vacarme pareil. C'est un véritable enfer. L'air est sillonné d'obus, on n'en a pas peur pourtant : nous arrivons dans un petit village, où se fait le ravitaillement; là, on trouve dans des casemates enfoncés dans la terre les gros canons de 155; il faudrait que tu les entendes cracher, ceux-là; ils sont à cinq kilomètres des lignes, ils tirent à 115 sur l'artillerie "boche".
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