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Deux cabanes à flanc de montagne, non loin de la mer, sur le rivage de l'île de France : c'est là que Paul et Virginie sont élevés comme frère et soeur. Leurs mères, écartées par la société, ont trouvé refuge dans ce paradis. Depuis, ils vivent le plus simplement du monde, en harmonie avec la nature luxuriante. Mais l'horizon s'assombrit : alors que Virginie sent grandir son amour pour Paul, elle est contrainte de regagner la métropole.
Afficher en entierComme Roméo et Juliette, Paul et Virginie sont le symbole de la jeunesse et de l'amour parfait. Leurs mères, rejetées par la société, se sont réfugiées dans l'île de France, aujourd'hui l'île Maurice, et élèvent ensemble leurs enfants. Paul et Virginie se sont baignés dans la même eau, nourris des mêmes fruits. Ils s'aimaient en frère et sœur jusqu'à ce qu'ils grandissent, s'aiment autrement et soient séparés.
L'effondrement de leur bonheur au bord de l'eau, à l'ombre des bananiers et des citronniers en fleur, a ému chaque génération depuis 1787. Après Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre redit la nostalgie du paradis perdu, le scandale du mal en réponse au bien, la perversion de l'homme naturel par la société. Paul était la générosité, Virginie la vertu. Pourquoi l'océan les a-t-il arrachés l'un à l'autre ?
Afficher en entierPaul et Virginie décrit avec force les sentiments amoureux et la nostalgie du paradis perdu. L'auteur fut inspiré par ses amours déçues avec Françoise Robin. Au-delà du cadre exotique et de la description d'une société idyllique, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. Ce roman est d'un registre pathétique.
Afficher en entierBernardin de Saint-Pierre (1737-1814), comme point de départ de son roman, s'inspira d'un naufrage qui avait eu lieu sur les récifs qui entourent l'Île-de-France. Il voulait « réunir à la beauté de la nature entre les Tropiques la beauté morale d'une petite société » et mettre en évidence cette vérité : « que le bonheur consiste à vivre suivant la nature et la vertu ». « Paul et Virginie » a connu, depuis sa parution, un tel succès qu'il est impossible de recenser toutes ses éditions. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le roman, traduit en de nombreuses langues, fut le prétexte à de nombreuses adaptations théâtrales.
Ce roman, d'une grande nouveauté, et qui reprenait quelques uns des thèmes chers à Jean-Jacques Rousseau, eut une influence durable sur la littérature française du siècle suivant. Il reste un chef-d'oeuvre par sa puissance d'évocation et sa finesse psychologique.
Afficher en entierTout l'équipage se précipitait en foule à la mer, sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables, et des tonneaux. On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié : une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran. C'était Virginie. Tous les matelots s'étaient jetés à la mer. I1 n'en restait plus qu'un sur le pont, qui était tout nu et nerveux comme Hercule. I1 s'approcha de Virginie avec respect : nous le vîmes se jeter à ses genoux, et s'efforcer même de lui ôter ses habits; mais elle, le repoussant avec dignité, détourna de lui sa vue... Dans ce moment une montagne d'eau d'une effroyable grandeur s'avança en rugissant vers le vaisseau. A cette terrible vue le matelot s'élança seul à la mer; et Virginie parut un ange qui prend son vol vers les cieux.
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